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relativement, étroite. Cette enveloppe a souvent disparu en partie et elle se
sépare très facilement à la suite d ’une coiirie macération. En dedans d’elle
se trouve l’albumen corné ; celui-ci est formé de pbytocystes polygonaux,
i r régul iers, dissemblables, à paroi
épaisse et réfringente, qui, sur la
coupe, paraît moniliforme, cà cause
des nombreuses dépressions qui ré pondent
cà ses ponctuations. Vers la
surface, ces pbytocystes passent graduellement,
du moins dans certaines
régions, à une forme quadrangulaire
et plus régul ière, en même temps
qu’à de plus petites dimensions : ce
qui fait qu’en ces points leur ensemble
peut simuler un tégument. Mais
leur contenu est le même que celui
des cTutres éléments de l ’albumen :
une masse granuleuse, que l ’ecaii
dissout en partie, laisse subsister
des gouttes d’bnile, souvent volu-
Fig. 2 9 1 6 ,2 9 1 7 .— Coffea arabica. Tissu
de la graine et de son enveloppe.
mineuses, et de fines granulations. Ce contenu est coloré par l’acide sul-
furiqne en rouge, puis en violet et en brun. Les granulations fines sont
teintees en bleu foncé pcar l ’iode,' et en vert olive pcar le sulfate de
1er. Elles représentent donc, dans le café, de minimes proportions de
substiinces camylacées ettanniques. Les parois des pbytocystes étant formées
de cellulose à peu près pure, c’est dans les masses contenues que se trouve
la caféine, principe cazoté et cristallisable du café, et c’est dans ces masses
que la torréfaction détermine la production d’une subsbance brune, amère,
soluble, et de 1 buile brune et lourde à laquelle on a donné le nom de
caféone et dont une si minime fraction suffit à aromatiser l ’eau et à donner
le parfum qu’on recherche dans une infusion de Ccafé, boisson alimentaire
Pcar sa substcance azotée et stimulant puissant, considéré aussi, ainsi que le
The, le Catha edulis, le Guiirana, la Coca, le Mcaté, etc., comme médicament
d épargne, ralentissant les dépenses organiques.
Ipécacuanhas.
Nous verrons tout à l ’heure qu’on distingue dans la pratique six sortes
d Ipecacuanhas vrais. Cinq d’entre elles sont produites par des Uraqoqa
et _ notamment la plus usitée dans notre pcays, c’est-ii-dire VI. annelé
mineur , qui est la racine de VUragoga Ipecacuanha H. Bn (Cephoelis
Ipecacuanha R ic h . - C. emetica P e r s . - Callicocca Ipecacuanha
anoT. — Ipecacuanha officinalis A r r u d . ) (fig. 2918-2923).
ü n semblable Uragoga a des fleurs régulières, hermaphrodites et ordi-
DICOTYLÉDONES. 1083
nai rement 5-mères. Leur réceptacle a la forme d’un sac creux, dont les
bords portent le périanthe et dont la concavité renferme l ’ovaire. Le calice
est gamosépcale, à cinq divisions qui cessent de bonne heure de se toucber,
et la corolle, presque infandibuliforme, est partagée supér ieurement en cinq
lobes dont la préfloraison est valvaire. A sa gorge, parsemée de poils assez
abondants, s’insèrent cinq étamines, alternes avec ses divisions. Elles sont
Eig. 2918. — Uragoga Ipecacuanlia. Port.
formées chacune d’un filet court et d’une anthè.re introrse, dorsifixe, biloculaire,
déhiscente par deux fentes longitudinales. L’ovaire, infère, est à
deux loges, antérieure et postér ieure; il est surmonté d’un disque épigyne
et glanduleux, entier ou bilobé, et d’un style dont l’extrémité stigmatifère
se partage en deux branches lancéolées-subulées. Dans l’angle interne de
chaque loge ovarienne, et près de sa base s’insère un ovule ascendant,
anatrope, à rapbé ventral et à micropyle tourné en bas et en dehors. Le
fruit est une drupe, avec deux noyaux peu épais, qui renferment chacun
une graine ascendante, dont les téguments, creusés en dedans d’un sillon