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ordinairement capsulaire, tricoque, et s’onvre élastiquement pour laisser
échapper des graines arillées, construites comme celles des Euphorbes el
des Ricins. Il y a des Jatropha dans la ileur mâle desquels le nombre des
étamines s ’élève ju sq u ’à 25-30, et d’autres encore où la corolle disparaît
dans les fleurs l'emelles seulement. Ceux dont on avaitfait le genre Cnidos-
colus ont toutes les fleurs apétales, mais à calice pétaloïde. Le J. Curcas-
et quelques espèces analogues, dislinguées aussi sous le nom générique
(le Curcas (Adanson), ont une corolle bien développée et gamopétale.
Dans une espèce singulière de l ’Afrique tropicale occidentale, le J . Heu-
delotii IL B n , dont on a fait le type d ’un genre Ricinodendron, la gamo-
pétalie est apparente, et le fruit indébiscent a un mésocarpe plus épais et
I i G . 2658-2660. — Ja tro p h a Curcas. Fleur mâle; fruit, coupe longitudinale;
graine.
plus charnu que celui des autres espèces du genre Médicinier. Ainsi compris,
ce genre renferme environ 70 espèces, des régions chaudes des deux
mondes, herbacées ou frutescentes, à feuilles alternes, accompagnées de
stipules, entières, dentées, lobées, digitinerves ou même, comme dans le
J . Heudelotii, composées-digitées. Les fleurs, rarement dioïques, sont disposées
en grappes ramifiées de cymes, souvent corymbiformes; les fleurs
femelles centrales. La plupart sont laiteuses, et celles de la section Cni -
doscolus sont pour la plupart cbargées de poils glanduleux et urticants.
Les principales espèces médicinales de ce genre sont les suivantes, peu
usitées actuellement dans la médecine européenne.
Le Crand Pig n o n d in d e , ou Médicinier des Rarbades, ou Pig n o n
de Ra r b a r i e , N o i x amé r i c a in e . Fève d ’enfe r , est le Jat ropha
Curcas L . {Curcas purg a n s Me d i k . — Castigl ionia lobata R . et P a v . )
(iig. 2658-2660). C’est un arbuste à bois mou, qui n ’a souvent que 1 ou
2 mètres de baul, rarement 4 ou 5 mètres, glabre, à feuilles 3-5-lobées
ou parfois entières, cordées à la base. C’est, nous l’avons vu, une espèce
à corolle gamopétale qui est blanche, poilue en dedans. Le fruit, ovoïde,
cbarnu d’abord, long de 3-4 centimètres, finit par devenir sec et déhiscent.
Vert, il est gorgé de latex, comme toute la plante. Ce sont les
graines qu’on emploie. Elles sont ovoïdes-oblongues (2-2 1/4 cent., sur
1-1 1/4 de large), noires, finement rugueuses, parsemées à la surface de
petites brisures en forme de rides, qui ne se produisent qu’à mesure que
la graine se dessèche. Elle est surmontée d ’un petit arille blanc ou de sa
cicatrice.L’embryon et l ’albumen de cette graine sont analogues à ceux
du Ricin. Son organisation bistologique est analogue également. Le tégument
interne présente aussi des pbytocystes à paroi épaissie et colorée, et
très allongés radia lement; le tégument externe comprend 6-8 rangées de
pbytocystes, la plupart peu consistants. La coucbe tout à fait superficielle
est formée d’éléments qui s’allongent dans le sens radial et développent
dans leur intérieur une matière brune à laquelle est due la coloration
foncée des graines. Les rides blancbes sont dues an tissu sous-jaceut qui
s’aperçoit entre les fissures de cette couche colorée. Les portions profondes
de la graine fournissent beaucoup d ’huile qui se trouve dans le commerce
et qui ne se dissout presque pas dans l’alcool. Elle est rarement fraîche,
([uoiqu’on l ’obtienne quelquefois telle, venant des îles du Cap-Vert, par
exemple, mais bien plus ordinairement rance, âcre et énergiquement p u r gative,
à la dose d’une douzaine de gouttes. Deux ou trois graines, écrasées
dans du lait, produisent une purgation abondante. Le principe acre et
résineux, ici de même que dans le Ricin et le Croton r igl ium, existe aussi
bien dans l ’albumen que dans l’embryon. Dans l ’Inde, on a encore vanté
le latex de toute la plante comme un excellent hémostatique. .
Le M é d i c i n i e r d’Espagne, on Arbre a u x noisettes purgatives. Arbre au
corail, esl \e Jat ropha mul t i f ida L., espèce de l’Amérique tropicale, à
feuilles digitinerves, divisées en lobes profonds et étroits, à fleurs
d ’un beau rouge de sang, à fruits tricoques, trigones, est cultivé dans nos
serres, où il fleurit de temps a autre. Son Ifl^tcx est opalin, amer et
acre ; l’embryon et l ’albumen de ses graines sont fortement purgatifs,
mais rarement employés en Europe.
Le M é d i c i n i e r sauvage {Jatropha gos sypi fol ia L.) est dans le même
cas. Ses feuilles cordiformes, 2-5-lobées, sont ciliées-glanduleiises, et ses
graines très purgatives, construites comme celles du Ricin, sont de dimensions
moitié moindres. Il est aussi quelquefois cultivé dans nos serres.
Le J. officinalis Ma r t . {Adenoropium officinale P o i il ) s’emploie également
au Brésil comme purgatif. C’est une espèce à tige simple, suffrutescente
à la base, et à limbe non lobé, elliptique-oblong, le plus souvent
obtus aux deux extrémités.
Le J . urens h. est une espèce de la section Cnidoscolus, c’est-à-dire
sans corolle et à calice pétaloïde blanc, originaire de l ’Amérique tropicale.
Les J. herbácea {Cnidoscolus Mich a u x i i S ch lcht l et s t imulosa
BAILLON.