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traphyl la et esciileiita, au Mexique, des 0. Deppei, cras sicaidis, au
Pérou, se vendent comme comestibles. Les Oca du Pérou, qui se mangent
aussi comme légumes et dont on distingue plusieurs variétés, sont les
tubercules d ’espèces souvent cultivées aujourd’hui cbez nous, telles que
les 0. crenata, tuberosa, carnosa, etc. On mange aussi les feuilles acides,
cuites ou en salade, des 0. Acetosella, zonata, frutescens, Bar rel ier i , etc.,
et les plus acides d ’entre elles ont servi au traitement des fièvres et des
affections scorbutiques. C’est ainsi qu’on emploie au Mexique celles de
rO. cordata, au Pérou celles de VO. dodecandra, au Brésil celles de
VO. fiilva. L ’O. Sens i t iva L., espèce à feuilles composées-pennées, dont
on a fait le type d ’un genre Biophyturn, passe dans l ’Inde pour guérir la
pbtbisie, l’aslbme, les morsures des scorpions, etc. G’est une des plantes
dont la crédulité populaire, surexcitée par les mouvement singuliers et
l ’irritabilité de ses feuilles (p. 430), a fait une sorte de panacée et de fétiche.
Il y a plusieurs Oxalis tinctoriaux et en Abyssinie, l ’O. anthel -
min th i ca A. Bien, passe pour un assez bon ténifuge, sous les noms de
Tschokko et de Mi tchami tcho.
Les Caramboliers {Averrhoa) ne diffèrent guère des Oxal i s par la
fleur, sinon qu’elle est dépourvue ou à peu près de glandes et n’a souvent
que 5 étamines fertiles. Mais leur fruit est charnu, pentagone. Leur tige
lign eu se -a des feuilles 3 - oo-foliolées, et leurs fleurs sont groupées en
cyrnes composées, courtes, terminales, axillaires ou nées sur le bois des
branches. Il y en a deux espèces principales ■: VA. Carambola L. {P r u n um
stellatuni R u m p h .) et VA. Bi liinbi L. {Bl i inbingum teres R u m p i i . ) , aujo
u rd ’bui cultivés dans tous les pays tropicaux. On emploie surtout leurs
fruits riches en sucs acides. Ils servent à enlever les taches d’encre et de
rouille sur le linge, à nettoyer les métaux ; on les mange crus ou confits
au sucre, au vinaigre; ils servent de condiments, entrent souvent dans la
préparation des mets qu’aux colonies on nomme achar s , se prescrivent
comme rafraîchissants dans les lièvres, les phlegmasies, et sont antiscor-
butiqiies, à la façon des Surelles et des Capucines.
L IN AGE E S
Les Linacées sont des plantes à fleurs régulières, le plus souvent diplostémonées,
quelquefois pléiostémonées {Houmiri ) , à ovaire plnriloculaire,
avec 1, 2 ovules dans chaque loge, descendants, à micropyle su p é r ie u r et
extérieur. Le fruit est sec, capsulaire, ou cbarnu. Ce sont, en somme, des
plantes très voisines des Géraniacées, auxquelles on les a jadis réunies.
Elles se dilférencient pa r leurs ovaires non lobés, leurs feuilles presque
toujours alternes et entières. Ge sont des herbes et plus ra remen t des a r bustes.
Nous les avons partagées en quatre séries, de la façon suivante :
I. L i n é e s . — Corolle tordue et fugace. Deux verticilles d ’étamines,
dont un seul fertile, à folioles alternipétales. Fru it capsulaire, septicide,
ou sec, indéhiscent, monosperme. — Plantes herbacées ou suifrutes-
centes.
Genres : L i n um {Radiola, Reinwardt ia) , Ani sadenia.
II. H u g o n i é e s . — Corolle tordue ou imbriquée. Deux verticilles d ’étamines,
toutes fertiles, bypogynes ou légèrement périgynes. Fruit drupacé
à plusieurs noyaux. — Arbres ou arbustes, parfois grimpants , souvent
uncifères, à feuilles alternes ; stipules latérales ou nulles.
Genres : Hu g o n ia (fig. 187, 298), Ochthocosmus, Ixonanthe s .
I I I . É r y t h r o x y l é e s . — Corolle tordue ou imbriquée, à pétales intérieurement
appendiculés. Deux verticilles d’étamines, toutes fertiles.
Ovaire plnriloculaire, généralement à une seule loge fertile. Fruit d ru pacé;
mésocarpe souvent mince ; un seul noyau u n i- ou plnriloculaire. —
Arbustes à feuilles alternes ou opposées; stipules inlra-axillaires ou
interpétiolaires.
Genres : E r y lh r o x y lo n , A n e u lo p h u s .
IV. H o u m i r i é e s . — Corolle tordue ou imbriquée. Étamines lO-oo, à
connectif pyramidal, à loges basilaires, souvent petites. Fru it drupacé ;
noyau plnriloculaire. — Arbres et arbustes à feuilles alternes, sans
stipules.
Genre : Houmi r i {Humi r ium) (fig. 343-345).
Lin.
Les Lins (Linum) ont des fleurs régulières et bermaphrodites, à réceptacle
convexe. Leurs sépales, au nombre de 5, sont imbriqués en quinconce;
et leurs 5 pétales alternes, fugaces, blancs, bleus, jaunes ou
rouges, sont tordus dans le bouton. Les étamines bypogynes, au nombre
de 10, sont unies entre elles à la b a s e ; mais 5 d ’entre elles, oppositipétales,
sont réduites à de courts filets. Les 5 autres, oppositisépales, ont
une anthère introrse, biloculaire et déhiscente par deux fentes longitudinales.
En dehors de l’androcée se trouvent ordinairement 5 glandes alternipétales.
Le gynécée est supère, formé d ’un ovaire à 5 loges oppositipétales,
surmonté d ’un style à 5 branches stigmalifères. Chaque loge ovarienne
contient 2 ovules collatéraux, descendants, à micropyle extérieur,
supérieur et coiffé d’un o b tu ra teu r ; et de la paroi dorsale de chaque loge
naît une fausse-cloison qui s’insinue entre les deux ovules et les isole
chacun dans une demi-loge. Le fruit est sec, septicide, se partageant en
5 valves dispermes, ou même en 10 segments monospermes. Les graines
renferment sous leur triple tégument un embryon charnu et un albumen
souvent peu épais ou réduit à une membrane. Ge sont des herbes an-
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