au centre de la moelle, surtout dans la grosse tige, pour y laisser un
vide. Le parenchyme cortical est homogène dans les petites branches latérales,
tandis que dans la grosse tige il est inter rompu par un grand
nombre de racines adventives qui le déforment plus ou moins. Nous
n’avons pas besoin de dire qu’on y voit, en outre, un épiderme et les faisceaux
libéro-vasculaires du bois, dont la disposition perd de bonne heure
beaucoup de sa régularité.
C’est surtout comme antispasmodiques qu’on emploie la Valériane officinale
et les autres espèces du genre.
Comme espèces d’importance secondaire, nous avons à signaler :
Le V. P h u L., on Grande Valériane, V. des ja r d in s , usité cbez les
anciens, mais dont les propriétés, quoique identiques, sont bien moins
accentuées que celles de l’espèce précédente.
Le V. Dioscoridis Sibth. , espèce orientale, qu’on croit être l ’espèce
célèbre employée par les anciens médecins grecs.
Le V. dioica L., ou Petite Valériane, V. des marai s , V. aquatique,
commun dans nos marais et nos bois bumides, à fleurs dioïques et cà
feuilles dimorphes, qui a, dit-on, les mêmes propriétés que la V. officinale.
Les L. pyrenaica L., tuberosa L., tr ipter is L., mo n ta n a L., italica
Lamk, asar i fol ia D u f r . , saxat i l i s L., capensis T i i u n b . , ja p o n ica Bu.,
Wal l ichi i DC., Ha r dwi c k ü W a l l . , sitchensis B o n g . , etc., sont plus ou
moins employés comme antispasmodiques dans leur pays natal.
Les V. celtica L. et sal iunca A l l . constituaient le Na rd cel tique, jadis
employé pour la préparation de la Thér iaque.
Les D i p s a c é e s , voisines des Valérianacées, s’en distinguent principalement
par leur embryon albuminé et souvent par un involucelle autour de
leurs llenrs, qui sont presque toujours disposées en capitules. Ce groupe
renferme les Cardères (Dipsacus), dont le type est le Chardon-à-foulon
(D . fu l lo n um L . ) (fig. 155). Il passe pour diurétique et sudorifique, comme
nos D. sylvestris M i l l , et lac iniatus L i n k . On a vanté contre la rage
plusieurs Scabieuses (fig. 145-147) ; d’autres sont vénéneuses, comme le
Scabiosa succisa L. (Mors-du-diable, Herbe à diable), et plusieurs encore,
comme les S. arvensis L., Columbar ia L., sylvatica L., ont été préconisées
contre les iiffections du poumon et de la peiiu, surtout la gale.
COMPOS E E S
Le nom de cette famille vient de ce que les fleurs, hermaphrodites ou
polygames, y sont généralement réunies en capitules ou fleurs composées.
Leur ovaire infère ne renferme qu’un ovule ascendant ou presque dressé,
à micropyle inférieur. Il en résulte que le fruit est monosperme; c’est
presque toujours un achaine; et la graine ascendante renferme un embryon
cbarnu, sans albumen, à radicule inférieure. Le calice n ’existe pas,
ou bien il est remplacé, dans une moitié environ de la famille, par une
aigrette, dont les divisions varient de nombre, de forme et de consistance.
La corolle est régulière (fleuron) ou i r régul ière (demi-fleuron). Dans
ce dernier cas, elle est ligiilée, bémiligulée (p, 131) ou bilabiée. Les étamin
e s , insérées sur la corolle, ont des filets ténus ou larges et des
antbères syngénèses (fig. 286,380, 381), biloculaires, introrses, déhiscentes
avant l’anthèse par deux fentes longitudinales. Le tube qu’elles forment
p a r l e u r rapprochement, est traversé par le style, dont la base est souvent
accompagnée d’un disque épigyne, et dont l’extrémité supérieure est entière
ou partagée en deux lobes ou branches, de longueur et de forme très variables.
Ce sont des plantes berbacées ou plus rarement ligneuses, à feuilles
alternes, opposées ou verticillées, sans stipules ; à capitules solitaires,
terminaux, axillaires, ou groupés en cymes, assez souvent spiciformes on
corymbiformes. Le réceptacle du capitule est de forme très variable. Les
fleurs qui occupent sa périphér ie sont dites « du rayon », et celles qui
s’insèrent sur sa portion centrale sont dites « du disque ». Les premières
peuvent être ou semblables aux derniè res, ou dissemblables.
Leurs propriétés générales varient d’une série à l ’autre . Les Carduées
sont généralement riches en principes amers, astringents ou stimulants. ■
Quelques-unes ont un latex âcre. Mais l ’existence de celui-ci est la règle
dans les Cichoriées, q u ’il rend souvent dangereuses, quelquefois narcotiques.
Parmi les Astérées et les Hélianthées, on rencontre surtout des
plantes odorantes, aromatiques, amères, stimulantes; la présence d’une
essence volatile leur donne souvent des proprié tés très tranchées.
Nous avons partagé cette famille en huit séries, caractérisées ainsi qu’il
suit :
I. Ga b d u é e s . — Capitules homogames; fleurs semblables ou légèrement
dissemblables, à corolle complète, tubuleiisé, régulière ou plus
ordinairement légèrement i r régul ière, 5-fide. Réceptacle du capitule
épais, souvent snbcharnu, alvéolé ou chargé de soies, de fimbrilles, de
paillettes. Bractées de l ’involucre membraneuses, pluri- ou multisériées,
à sommet scarieux, ou épineux, on surmonté d’un appendice foliacé, ordinairement
étroitement imbriquées. Anthères à loges in fér ieurement prolongées
en queue. Style à sommet presque entie r ou à 2 branches courtes,
dressées ou un peu divergentes; souvent dilaté ou cbargé de poils en
dehors, au-dessous de sa portion papilleiise. Frui t ordinairement dur, à
insertion basilaire on oblique; aigrette simple ou plurisériée, formée de
soies linéaires ou aplaties, plus rarement nulle. — Herbes à feuilles
alternes, souvent spinescentes, et rarement plantes frutescentes.
Genres principaux : Carduus (S i lyb um, Cnicus, Cynara, Ser ratula,
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