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 frOO  TRAITÉ  DE  BOTANIQUE  MÉDICALE. 
 rubi jervine,   pseudojervine,   v é ra t ra lb in e ,  vèratr ine  et  cévadine).  Ses  
 propriétés  ont  été  fort  étudiées depuis  quelques  années. Aux  États-Unis,  
 on  le  regarde  presque  comme  un  spécifique  des  affections  inflammatoires  
 tébriles,  et  en  particulier  de  la  pneumonie,  de  la  fièvre  puerpérale.  Il  
 abaisse  rapidement  la  température  et  la  fréquence  du  pouls.  C’est  d’ailleurs  
 nn  poison  violent;  mais son  action  n’est  pas  celle  d e l à   vèratrine. 
 III.  V.  n ig r um   L.  — Cette  espèce  européenne,   qui  a  des  fleurs  d’un  
 pourpre  foncé,  se  substitue,  dit-on,  parfois  au  V.  album.   Son  rbizome  est  
 plus  petit  et moins  actif (SclirofT). Le  V.  f r ig id um  S c h l c h t l ,  du Mexique,  
 qni  agit  comme  le  V.  album,  est  VHelonias  frigida  L i n d l .  ;  on  ne  l’emploie  
 qu’en Amérique. 
 Gévadille. 
 Ce  médicament  est  fourni  par  le  Schoenocaulon,  officinale  A.  Gr.  
 (Asagroea  officinalis  L i n d l .  —  Sabadi l la  of f icinarum  B r a n d t ) ,  à  tort  
 parfois  rapporté  an  genre  Veratrum.  C’est  une  plante  cà  fleurs  polygames,  
 dit-on,  dont  le  réceptacle  est  étroit  et  déprimé.  Il  porte  six  sépales  
 oblongs et épais, disposés  sur  denx  verticilles et qui  cessent de bonne benre  
 de  se  toucher  par   leurs  bords.  Les  étamines  sont  au  nombre  de  six,  
 superposées cbacune  à  une  des  divisions  du  périanthe  et  souvent inégales  
 sur   nn  môme  verticille.  Celles  de  l ’extérieur  sont  plus  longues,  formées  
 d’un  filet  à  bcTse  aplatie  et insérée  presque  liypogyniquemeiit,  un  peu  unie  
 cependant  an  sépale correspondant,   et  à  sommet  atténué,  s’iiisèraiit  dans  
 la  concavité  d’une  antbère  réniforme,  arquée  et  débiscente,  par  deux  
 fentes  à  peu  près  marginales,  confluentes  supér ieurement  en  une  seule  
 ouverture  arquée.  Le  gynccèo  est  formé  de  trois  carpelles,  unis  dans  leur   
 portion  ovarienne  et  se  séparant  les  uns  des  autres  dans  leur  portion  
 stylaire,  conique,  plus  ou  moins  allongée,  recliligne  ou  récnrvée.  Cbaque  
 loge  ovarienne,  séparée  par  un  sillon  assez  profond  de  ses  voisines,  renferme, 
   dans  son  angle  interne,  un  placenta  qui  supporte  un  petit  nombre  
 d ovules,  souvent  six,  disposés  sur  deux  séries  verticales,  ascendants  el  
 anatropes,  avec  le  micropyle  tourné  en  bas  et  en  dehors.  Leur   région  
 rbalazique  se développe  déjà  dans  la  fleur  en  une  aile  verticale.  Le  fruit  
 est  une  capsule  papyracée,  accompagnée  à  sa  base des  restes  dn  calice  et  
 lormée  de  trois  follicules  papyracés,  d ’un  brun  pâle,  s’ouvrant  par  leur  
 bord ventral  et  laissant  échapper  cbacun  un  petit  nombre  (1-5) de  graines  
 irrégul ièrement  fusiformes,  snbclaviformes,  légèrement  arquées,   inégalement  
 prolongées  en  pointe  aliforme  à  leurs  extrémités,  glabres,  noires,  
 contenant sous leurs téguments résistants un albumen  charnu et  un embryon  
 basilaire  légèrement  excentrique. 
 Le  S.  officinale  est  une  herbe  vivace  qui  atteint  jusqu’à  2  mètres  
 de  haut  et  dont  la  portion  souterraine  représente  un  bulbe  étroitement  
 pyriforme,  un  peu  insymétrique,  long  de  8  à  10  centimètres.  Son  pla- 
 MONOGOTYLÉDONES.  1407 
 teau  est  conique,  peu  volumineux  et  porte  d’assez  nombreuses  tuniques  
 imbriquées,  les  intérieures  blanches,  charnues,  les  extérieures  brunes  on  
 noiiâtres. Ce  sont  autant de  bases  dilatées  de  feuilles.  La  portion  aérienne  
 de  ces  dernières  est  étroite,  ensiforme,  aiguë,  peu  épaisse,  graminiforme,  
 rectinerve.  La  hampe,  qui  supporte  les  fleurs  dans  une  étendue  de  15  à  
 30 centimètres,  est  inférieurement  nue,  indivise.  Cbaque  fleur,  supportée  
 par  un  court  pédicelle,  occupe  l ’aisselle  d’une  bractée  arrondie,  concave,  
 plus  large  que  longue.  Les  fleurs  inférieures  sont  hermaphrodites  et  
 perdent  de  bonne  heure  leurs  anthères,  tandis  que  leur périanthe  persiste  
 autour  de  leur   ovaire,  avec  les  filets  staminaux.  Plus  baut,  les  anthères  
 se  voient  encore  sur   le  sommet  des  filets,  et  le  gynécée  est  plus  court,  
 moins  développé  dans  toutes  ses  parties.  On  dit  même  que  dans  la portion  
 supérieure  de  l ’inflorescence,  le  gynécée  se  réduit  à  un  rudiment  stérile,  
 et  on  l’a  figure  tel  ;  mais  dans  les  échantillons  que  nous  avons  analysés,  
 nous  y  avons  toujours  vu  trois  loges  et  des  ovules,  jeunes  encore,  dans  
 leur  intérieur  ;  si  bien  qu’il  s’agit  peut-ê tre  ici  de  fleurs  toutes  hermaphrodites, 
   dont  les  supérieures  n ’ont  pas  eu  encore  le  temps  d’arriver   à  
 leur  entier  développement,  alors  que  les  inférieures  sont  déjà  remplacées  
 par des  fruits  à  complète  maturi té.  (Dimensions  :  b u lb e , 8-10  centimètres;  
 feuille, 30-50  cent,  sur   1/2-1  cent,  de  large  ;  inflorescence, y compris  l’axe  
 entier,  3-ü  décim. ;  fleur,  1  cent.;  fruit,  environ  1  cent,  de  long;   graine,  
 f)  à 8  millim.,  sur  2 millim.  environ  de  large.) 
 Cette  plante habile  les  prairies des  collines,  au  Mexique,  au  Guatemala  
 et  au  Venezuela.  On  dit  qu’aux  environs  de  Caracas  elle  varie  par   ses  
 feuilles,  un  peu  plus  larges  et  carénées.  On  l’exportait jadis  de  la Vera-  
 Cruz,  la  plante  étant  cultivée  non  foin  de  ce  port  pour  le  commerce.  
 Actuellement  elle  part,  dit-on,  à  peu  près  en  totalité  de  la  Guayra  à  Caracas. 
   Tantôt  on  vend,  sous  le  nom  de  Cèvadille,  les  fruits  contenant  
 les  graines,  et  tantôt  ces  dernières  débar rassées  de  tout  reste  du  pér icarpe. 
   La  Cèvadille  sert  uniquement  à  l ’extraction  de  la  vèrat r ine  employée  
 en  médecine.  On  a  bien  vanté  la  plante  comme  antigouttense,  
 antirbumal ismal e  et  anthelminth ique,  de  même  que  pour  la  destruction  
 des poux.  Mais  l’activité  extrême  de  cette  espèce  rend  son  usage  dangereux. 
   Outre  la vèratrine,  elle  renferme  de  la  sabadill ine  (C“   IF’'''Az^ 0 ‘Q,  
 de  la  sabatr ine  (C“‘ ÎF''Az^ 0 ‘Q,  des  acides  v érat r ique  (C^®  IL^o 0 ^   et  
 cévadique  ou  sabadilUque  (Pelletier). 
 Les  Liliacées  qui n ’ont  pour  la  médecine  qu’un  intérêt  secondaire,  sont  
 assez  nombreuses;  nous  ne  signalerons  que  les  principales. 
 Le  Lis  blanc  (Li l ium candidam  L.)  (fig.  52,  53,  252),  plante  d’origine  
 orientale,  de  la  Palestine,  dit-on,  à  fleurs  en  grappes,  avec  un  calice  cam