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ovales-orbiculaires, crénelées, réticulées et fortement ridées, à faux-verticilles
très denses de petites fleurs blancbes, à calice également 10-denté,
et à fruits trigones, tronqués au sommet, paraît peu actif et a cependant
joui d’une certaine réputation comme stimulant, emménagogue et fébrifuge;
il faisait partie de la tbériaque. On le vante encore en Angleterre
comme anticatarrbal.
La Ballote fétide {Ballota nigra L.), ou Mar rube n o i r (fig. 3187, 3188),
passait pour avoir les mêmes propriétés. C’est aussi une mauvaise berbe
Fig. 3187, 3188. — B a llo ta n ig ra . Rameau florifère; gynécée.
des bords des cbemins, des fossés, etc., dont les feuilles sont largement
ovales, pétiolées, molles, ridées, velues, et dont les fleurs, ordinairement
rosées, sont groupées en glomérules stipités dans l’aisselle des feuilles
supérieures et sont accompagnées de nombreuses bractées subulées et
molles. Leur calice est strié et peu dilaté en baut, où il se partage en
5 lobes courts et acuminés. La corolle a la lèvre supérieure dressée et
émarginée ; l’inférieure est trilobée. Les loges des antbères sont placées
bout à bout et leurs lignes de débiscence se confondent. Le style se p a r tage
supérieurement en 2 petits lobes stigmatifères subulés et à peu près
égaux.
Les Bétoines (Betonica) ou Épiaires {Stachys) ne forment q u ’un seul et
même genre, de la série des Stachydées. Amer et peu odorant, le B. officinalis
L. (fig. 3189, 3190), espèce vivace, à faux-verticilles de fleurs
roses, croît dans les lieux ombragés, où il fleurit à la fin de l’été. On fume
et on prise comme le tabac ses feuilles douées d’une certaine âcreté et
considérées comme sialagogues, s ternutatoires; sa racine passait pour
évacuante, émétique su r to u t; mais cette plante, qu’on prétendait avoir
été découverte par Esculape lui-même, a presque tout perdu de son ancienne
renommée. Les Betonica, qu’on désigne le plus souvent sous le
nom de Stachys germanica L., sylvat ica L., arvens is L., recta L. et
palustr is L., espèces indigènes vulgaires, ne sont plus employés comme
stimulants, sudorifiques, etc., que d a n s la médecine des campagnes.
Les L am i um , notamment ïOr t ie blanche ou morte {L. album L.)
(lig. 3191), rO. rouge {L. p u r p u r e um L.) et VOrvale (L. Orvala), représentants
les plus connus en Europe du groupe des Stachydées, et dont les
fleurs, réunies en faux-verticilles axillaires, ont un calice à dents subégales,
non épineuses, ou peu rigides, avec des fruits tronqués au sommet, sont
encore usités comme astringents et hémostatiques légers, vulnéraires et
résolutifs. Ils sont probablement, quoi qu’on en pense, à peu près in a c tif /
La Cardiaque ou Ag r ip a ume {Leonurus Cardiaca L. Cardiaca t r i lobata
L a m k ) est vraisemblablement dans le même cas, m algré son antique
réputation comme tonique, fortifiante, diurétique. G est, à notre sens, un
dont la tige élevée (1, 2 mètres) porte des feuilles palmatipartites
ou palmatifides et des fleurs à dents calicinales finalement rigides et
piquantes, celles des vrais L amium demeurant plus molles.
Le Lycopus europoeus L., herbe vivace des lieux aquatiques, à teuilles
dissemblables et à petites fleurs blanches, diandres, passe encore dans les
campagnes pour astringent, sudorifique et fébrifuge.
Les Germandrées {Teucrium) , qui se distinguent par une corolle en
apparence unilabiée, mais en réalité complète et seulement déjetée fortement
en avant, parce qu’elle est profondément fendue en a r r iè re , sont
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