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1026 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
uniquement son écorce. Elle se présente en morceaux d ’une longueur
Fig. 28Î7, 2848. — H ijp e n c um p e r fo r a tum . Inflorescence géné rale ; fleur.
variable, d ’un gris cendré plus ou moins jau n â tre en dehors, jaune en
dedans, non fibreuse, cassante, d’une saveur astringente, mais non amère
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DICOTYLÉDONES. 1027
comme celle du Buis, avec laquelle on l’a parfois falsifiée. En la frottant
mouillée sur un papier, on trace sur celui-ci des marques jaunâtres qu’une
goutte de sulfate de fer colore en bleu violacé. Coupée en travers, cette
écorce présente en dehors un nombre variable d’assises de phytocystes
subéreux, de forme irrégulièrement rectangulaire, à paroi brune et sèche.
Les plus intérieurs ont des parois moins foncées et sont souvent plus
petits, se trouvant en voie de segmentation. Le parenchyme qui vient
ensuite est formé d’éléments bien plus irréguliers, à paroi claire et moins
sinueuse. Plus intérieurement se voit le liber, qui est séparé en longues et
étroites bandes par des rayons médullaires formés généralement d’une
seule série de pbytocystes à coupe quadrangulaire. Les phytocystes
libériens renferment pour la plupart des cristaux d ’oxalate de chaux
mamelonnés.
Les propriétés de cette écorce sont dues à un alcaloïde récemment
découvert, la pelletiérine (Tanret). Elle constitue, comme l ’écorce elle-
même, un excellent tænicide. Secondairement, cette écorce renferme un
tannin dit acide punico- tannique , iin.peu d’acide gallique et de rnannite.
Les Millepertuis (Hypericum) ont donné leur nom à une petite famille
des H y p é r i c a c é e s . Très voisines des Myrtacées, ces plantes n ’en dilférent
guère que par leur style généralement très profondément divisé en branches
stigmatifères et par leur ovaire supère. Cependant nous devons dire que ces
différences ne sont pas absolues, et que certaines Myrtacées, telles que les
Xanthostemon, ont l’ovaire parfaitement libre. Les Hypéricacées ont d ’ailleurs
des feuilles opposées, glandulenses-ponctuées et sont riches en huile
essentielle et en sucs gommo-résineux, souvent balsamiques. Le Visnea
guianens i s P e r s . , qui était VHyper icum guianense A u b l . , porte à la
Guyane le nom A Arbre à la fièvre; son suc est purgatif. U Hype r icum
pe r foratum L. (fig. 2847, 2848), ou Herbe de S a in t - J e a n , espèce vivace
très commune chez nous, a été préconisé contre la dysenterie, les douleurs
articulaires, la rage même. D’autres espèces avaient une aussi grande
réputation, notanàment la Toute-Saine {Hyper icum A n d r o soemum L.),
YH. hircinum. L. et les H. h u m i f u s u m , q u a d r a n g u lum , tetragonum,
aujourd’hui presque délaissés, et parmi les espèces américaines, YH. vir-
ginicum,doui on prépare une teinture stomachique; Y H. Sarothra, recommandé
comme vulnéraire ; YH. c o n n a t um , qui sert au traitement des
angines ; YH. laricifol ium, qui passe pour astringent, etc., etc.