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1028 TRzVITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
GL U S IAGE E S
Ces plantes, encore nommées Guttifères, sont très voisines des Hypéri-
cacées par un grand nombre de caractères et se raltacbent d’autre part
aux Ternstroemiacées. Elles ont des fleurs régulières , bermapbrodites ou
plus ordinairement polygames ou dioïques, à réceptacle convexe. Les
sépales sont libres, très fortement imbriqués, au nombre de 2-oo. Les
pétales, en mmne nombre, sont aussi le pins souvent très fortement imbriqués.
Les étamines, stériles ou nulles dans les fleurs femelles, sont le
plus souvent en nombre indéfini, libres, ou toutes unies entre elles, ou
groupées en faisceaux. La forme de leurs antbères et leur mode de
débiscence sont très variables. Dans le gynécée, stérile ou nul cbez les
fleurs mâles, il y a ou un ovaire uniloculaire, ou un nombre très variable
de loges, avec, dans cbacune d ’elles, l-oo ovules, ascendants ou descendants.
Le style est aussi très variable de forme, puisqu’il peut être plus
ou moins profondément partagé en branches stigmatifères, ou pelté, formant
une seule masse large et courte, plus ou moins analogue au style
des Pavots. Le fruit est très souvent indéhiscent, cliarmi, cortiqué ou
coriace, plus rarement capsulaire ; et les graines, fréquemment pourvues
d’un arille d’origine diverse, renferment un, embryon charnu dont les
parties peuvent être distinctes, et dont la radicule est dans ce cas macropode;
ou bien il est constitué par une masse charnue homogène dans laquelle
on ne peut d ’abord distinguer ni radicule, ni tigelle.
Les Clusiacées sont des arbres ou des arbus tes , ordinairement glabres,
à feuilles charnue s , opposées, décussées, plus ra remen t verticillées,
entières, épaisses, penninerves, sans stipules dans la plupart des cas.
Leur inflorescence est absolument variable. Toutes leurs parties sont
presque toujours gorgées d ’un latex épais, visqueux ou rés ineux, souvent
jaune, qui est ordinairement renfermé dans des canaux sécréteurs de tous
les organes, depuis l’embryon ju sq u ’au f ru it, et qui donne parfois à ces
plantes des propriétés médicinales très accentuées.
Nous avons divisé cette famille en cinq séries, de la façon suivante :
I. C l u s i é e s . — Fleurs polygames-dioïques, à calice imbriqué. Loges
ovariennes l-oo-ovulées. Style court, pelté, ou .à divisions rayonnantes sur
le sommet de l’ovaire, à lobes stigmatiques plus ou moins distincts. Fru it
finalement déhiscent. Embryon épais, ch a rn u et macropode, à cotylédons
très petits ou à peine distincts.
Genres principaux : Clusia {Ar rudea, Criuva, Astrotheca), Quapoya,
Havetia, Chrysochlamys, Tôvomita, Al lanhlacMa.
I I . S ym p h o n i é e s . — Fleurs généralement hermaphrodites, à calice
imbriqué. Étamines unies en 5 phalanges oppositipétales. Loges de l ’ovaire
en nombre égal à celui des pétales. Style allongé, à 5 branches stigmati-
DICOTYLÉDONES. 1029
fères. Ovules 2-oo , ascendants ou horizontaux. F ru it c b a rn u , indéhiscent.
Embryon cbarnu, indivis, sans cotylédons.
Genres principaux : S ymp h o n ia , Moronohea, Pentade sma, Platonia.
I I I . G a r c i n i é e s . — Fleurs polygames-dioïques. Calice imbriqué ou
valvaire et gamosépale. Étamines oo , libres, 1-adelphes ou en faisceaux.
Loges ovariennes uniovulées. Ovule ascendant, à micropyle inférieur et
extérieur. Fru it cba rn u , indéhiscent. Embryon macropode, à radicule
volumineuse, à cotylédons nuls ou très petits.
Genres ; Garcinia (Xanthochymus) , Rheedia, Ochrocarpus.
IV. Mammé é e s . — Fleurs polygames-dioïques ou bermaphrodites. Galice
imbriqué ou valvaire et gamosépale. Étamines oo , libres ou monadelphes
à la base. Loges ovariennes 1-4, uniovulées. Style allongé, pelté, capité
ou ramifié au sommet. Ovule ascendant, à micropyle inférieur et extér
ieur . F ru it charnu, ra rement déhiscent. Embryon charnu, à cotylédons
volumineux, épais, plan-convexes, libres ou conferruminés, à courte ra d icule
infère.
Genres principaux : Mammea , Kayea, Mesua, Calophyl lum.
V. Q u i i n é e s . — (Non utiles au point de vue médical.)
Gomme-gutte.
La gomme-gutte est le latex jaune, gommo-résineux, solidifié, d ’un
certain nombre de Garcinia, mais principalement du G. Hanbury i .
Les Garcinia ont des fleurs polygames-dioïques, et dans les véritables
types de ce genre leurs sépales sont imbriqués-décussés , et les deux
extérieurs sont assez souvent beaucoup plus petits que les autres. Les
étamines sont ou libres , ou groupées en 5 faisceaux, ou quelquefois
davantage, à antbères fertiles seulement dans les fleurs mâles ou be rma pbrodites.
L’organisation et le mode de déhiscence de ces antbères sont
d ’ailleurs très variables. Dans le G.Mangos tai ia et les espèces analogues,
elles sont biloculaires. Dans les espèces de la section Cambogia, elles
ont 2 loges ou 4 logettes, également débiscentes pa r des fentes. Dans les
G. Morella et Ha n b u r y i , elles sont peltées et s’ouvrent par un petit couvercle,
à la façon d ’une pyxide (fig. 2850). Le gynécée est formé d ’un
nombre variable (2-12) de carpelles. L ’ovaire renferme, dans l’angle interne
de chaque loge, un ovule ascendant, incomplètement anatrope, à micropyle
inférieur et extérieur, et il est surmonté d ’un style, lui-même dilaté
en une tête de forme très variable, avec des lobes plus, ou moins saillants
e t distincts. Souvent le style tout entier subsiste au centre des fleurs
mâles et dépourvues d’ovaire ; ailleurs le gynécée disparaît tout entier.
Le fruit est une baie, souvent cortiquée, garnie à sa base du calice, et à
son sommet du style persistant. Les graines, à tégument pulpeux, renferment
un embryon indivis, ou à radicule macropode, surmontée de deux
cotylédons minimes.^
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