.se détaclient du réceptacle commun. Chaciin d ’eux renferme une graine
ascendante qui, sous ses téguments, contient un embryon à radicule
infère et à cotylédons plus on moins repliés sur eux-mêmes et contortn-
pliqués, cbilfonnés, enveloppant plus ou moins largement la radicule.
L’albumen manque totalement à la maturité, on bien il n’est représenté
que par de petites masses mucilagineuses, interposées aux replis de-
rombryon. Les Mauves sont des plantes berbacées ou suffrutescentes,
à pen près glabres ou cbargées de poils. Elles ont des feuilles alternes,
pétiolées, accompagnées de deux stipules latérales, ordinairement larges-
el foliacées. Le limbe est le plus souvent digitinerve, denté, anguleux,
lobé ou disséqué. Les llenrs sont solitaires ou, plus souvent, réunies en
Eig. 2453. — Malva sylvestris. Branche florifère.
cymes dans l’aisselle des feuilles, avec des pédicelles parfois courts, ou
môme presque nuls. Lorsque, vers le sommet des rameaux, les feuil les
sont remplacées par des bractées, les cymes situées dans l’aisselle de ces-
derniè res se trouvent disposées en une grappe plus ou moins allongée.
Immédia tement au-dessous de chaque fleur, se trouvent trois bractées
foliacées, libres, qui forment l ’involucelle ou le calicule. On connaît
quinze on seize espèces de Mauves proprement dites ; elles habitent
l’Europe, les régions tempérées de l’Asie, l ’Afrique du Nord, et quelques-
unes d’entre elles ont pénétré dans tous les pays du monde.
Les Mauves employées en médecine sont aujourd’hui :
I "La Grande Mauve ou M. sauvage {Malva sylvestris L.) (fig. 2453-
2459), espèce commune dans les bois peu épais, les haies, les buissons, et
dans les lieux incultes, sur les bords des chemins, qui a une tige ordinai -
rcmcnt ascendante, haute de 25 à 80 centimètres, à feuilles 5-7-lobées,
avec des lobes aigus et dentés, des pédicelles et des pétioles poilus, des
-corolles d’un pourpre lilas foncé et veinées, plus rarement blancbes, etdes
^■arpelles fortement réticulés, peu ou point pubescents.
2" La Petite Mauve ou Fromagère {Malva rotundi fol ia L.), espèce plus
petite, à tiges généralement coucliées, à feuilles orbiculaires, à 5-7 lobes
¡peu prononcés et doublement crénelés, à peliles fleurs blanchâtres ou d’un
lilas rosé paie, à calice dressé après la floraison, à carpelles non réticulés
F ig. 2454-2450. — Malva sy lv e stris. Fleur, coupe longitudinale; fleur, le périanthe
enlevé ; fruit; diagramme; l’un des carpelles détaché, entier et coupe longitudinale.
et pubescents. G’est une espèce commune dans les lieux incultes, au pied
des murs et sur les bords des chemins.
3" Le Malva glabra D e s v x , espèce qu’oii croit chinoise et qui a une tige
très glabre e tdes feuilles à 5 lobes obtus, se couvre de grandes fleurs d’un
pourpre plus prononcé que celles dujM. sylvestris et qui acquièrent par la
-dessiccation une teinte bleuâtr e. On les préfère souvent dans le commerce,
parce qu’elles se conservent mieux que celles des espèces précédentes.
Ces trois Mauves sont constamment employées comme émollientes,
mucilagineuses, adoucissantes, pectorales, maturatives, etc.; elles sont
recherchées pour leurs fleurs, leurs feuilles et même leurs racines.
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