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répond à la formule douteuse Elle est neutre , soluble dans
l’eau, insoluble dans l’étber, légèrement fluorescente. Elle donne au bois
ses qualités toniques et stomacbiques. On prépare avec ce bois des infusions,
des éli.xirs digestifs; on l ’emploie pour donner de l’amertume à la
bière. C’est, comme le Quassia amara, un insecticide assez énergique.
On tue les moucbes avec des papiers trempés dans une infusion sucrée
F i g . 2564. — P ic ræ n a excelsa. Port.
de Pi c roen a excelsa, et l ’on débarrasse avec cette infusion certaines
plantes cultivées des insectes qui les attaquent.
Les Pic rasma, Quassiées de l’Ancien monde, voisines des Picroena,
ont les mêmes propriétés amères. A Java, on emploie comme tel le
P. ja v a n i c a B l . , dont l ’usage est inconnu en Europe. Nous ignorons à
peu près complètement aussi l ’emploi de la plante américaine nommée
Yaldivia, qui est un Pic rolemma et qui a des fruits fort analogues pour
la forme et la taille à ceux du Cédron, mais des fleurs hermaphrodites,
5-andres. Tandis que le Cédron ne renferme pas d ’alcaloïde qui ait pu
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être ju sq u ’ici isolé, le P. Yaldivia G. P l . en contient un qu’on a nommé
valdiv ine et dont la formule serait G^®H^^0®®5H0 (Tanret). On attribue
Fig. 2565. — P ic ræ n a excelsa. Bo is , coupe transversale ; les rayons médullaires
séparent des tranches de fibres parsemées de larges vaisseaux.
en Colombie au Yaldiv ia les vertus du Cédron; il passe pour couper les
fièvres d’accès et pour guérir les morsures des serpents, même la rage;
ce que l ’expérience n ’a guère ju sq u ’ici confirmé (Bestrepo).
Brucea.
Bruce est le premier qui ait fait connaître en Europe les propriétés thérapeutiques
du Wooginos d ’Abyssinie, Quassiée d’un genre auquel on a
donné son nom {Brucea ant idys enter ica M i l l . — B. f e r ru g in e a L h é r . ) .
Les Br,ucea ont des fleurs polygames, qui ressemblent beaucoup à celles
des Pic roena, 4 -mères avec des sépales courts et imbriqués, des pétales
plus longs, imbriqués, et 4 étamines alternes, à anthères introrses. Les
carpelles , qui dans les fleurs mâles manquent ou sont rudimentaires , sont
dans la fleur hermaphrodite ou femelle au nombre de 4, oppositipétales,
formés d ’un ovaire à ovule descendant, le micropyle extérieur et supér
ieu r , et d ’un style libre, à extrémité stigmatifère étalée, qui va se coller
vers le milieu de sa h auteur avec les trois autres styles. Les fruits sont
des drupes à graines dépourvues d ’albumen. Ce sont des arbres amers, a
feuilles imparipinnées, velues, à folioles entières ou dentées, a fleurs ar ticulées
et disposées en petites cymes sur l’axe d’un épi axillaire allongé et
grêle. Deux espèces ont été signalées comme amères et toniques.
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