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938 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
siccation lui fait perdre presque toutes ses qualités. Les anciens la
considéraient comme antigoutteuse et hydragogue; elle fait partie du
sirop de longue vie de Swinger. On prépare avec elle le miel de Mercuriale,
si souvent incorporé aux lavements laxatifs. On s ’en est servi topiquement
pour rappeler des éruptions cutanées dont la suppression avait
paru dangereuse.
F i g . 2670-2675. — Mercurialis perennis. Croupe de fleurs mâles; fleur femelle entière
et coupe longitudinale; fruit déhiscent; graine entière et coupe longitudinale.
Le M. perennis L. (fig. 2670-2675), ou M. des bois, M. de montagne,
Clou de chien, espèce à floraison vernale, commune dans certains bois et
remarquable par ses rbizomes grêles, traçant au loin, et pa r la longueur
de ses inflorescences femelles, est aussi une plante évacuante, mais plus
active que l’espèce précédente, dangereuse même quelquefois, ce qui fait
qu’elle est beaucoup moins employée que le M. a n n u a . Elle renferme,
comme cette dernière, une matière colorante analogue à celle de la Mau-
relle et qui se manifeste bien par la dessiccation.
Croton.
Les Croton ont donné leur nom à la série des Eiipborbiacées-Grotonées.
Leurs fleurs sont régulières ou à peu près, monoïques ou plus rarement
dioïques, avec un petit réceptacle convexe. Dans la fleur mâle, il porte
d ’abord un calice de cinq (plus rarement de quatre ou de six) sépales,
libres ou unis à la base, imbriqués en quinconce ou valvaires dans la
DICOTYLÉDONES. 939'
préfloraison. Les pétales, alternes, sont en même nombre, valvaires ou
plus ou moins imbriqués dans le bouton, parfois trop étroits pour que
leurs bords puissent même se toucber. Dans leurs intervalles se voit un
nombre égal de glandes alternes, quelquefois très petites, ou qui même
disparaissent tout à fait. L’androcée, disposé en verticilles, dont les.
pièces sont souvent en même nombre que les sépales ou les pétales, est
assez souvent! diplostémoné ; il comporte, dans ce cas, cinq étamines
alternes avec les pétales, et cinq, un peu plus courtes, qui leur sont
superposées. Cbacune d’elles est formée d’un filet libre, incurvé dans le
bouton, et d’une antbère biloculaire, débiscente par deux fentes longitudinales,
introrses, mais dont la face regardait en dehors avant l’antbèse,.
par suite de l ’incurvation du filet. Dans la fleur femelle, le calice, plus
souvent valvaire qu’imbriqué, a un nombre de sépales qui peut s’élever de
quatre ou cinq à dix ou douze. Les pétales, qui sont ra remen t aussi développés
que ceux de la fleur mâle et rarement de même forme qu’eux, sont
plus ordinairement étroits, courts, glanduliformes, et ils peuvent même
disparaître complètement. Ils alternent généralement avec les cinq glandes,
indépendantes ou plus ou moins unies, d ’un disque hypogyne qui entoure
la base d ’un ovaire sessile, généralement triloculaire. Dans chaque
loge se trouve un ovule descendant, à micropyle extérieur et supérieur,,
coiffé d’un obturateur de taille variable. Le style se partage rapidement,
souvent dès sa base même, en trois branches bifides ou plusieurs fois
dichotomies, parfois même très ramifiées. Le fruit, capsulaire, tricoque,
est pourvu d’une columelle centrale. Les coques bivalves contiennent
chacune une graine descendante, analogue à celles des Euphorbes et
des Ricins, et dont le micropyle est garni d’un arille charnu. Son
albumen huileux, abondant, entoure un embryon à radicule supère,
cylindro-coniqne, à cotylédons foliacés.
Il y a des Croton qui diffèrent de ceux que nous venons de cara ctériser
par une légère inégalité des pièces de leur calice, ou p a r le nombre des
pièces de leu r androcée. Celui-ci peut être isostémoné; mais, plus ordinairement,
il présente trois, quatre ou un plus grand nombre de verticilles
dont les pièces sont alternativement superposées à celles du calice et â
celles de la corolle, le verticille in té r ieu r étant complet ou incomplet ;
ou bien encore le nombre des étamines se multiplie dans chacun des
verticilles. Ce genre renferme environ 450 espèces, arborescentes, frutescentes
ou herbacées, ra remen t annuelles. Leurs feuilles sont presque
toujours alternes, avec ou sans stipules; ces dernières sont souvent glanduliformes.
Le limbe, penninerve, ou 3-5-plinerve, souvent entier, est
parfois denté ou lobé. Il est ra remen t glabre, et bien plus ordinairement
couvert de poils, soit simples, soit étoilés, soit peltés et écailleux ; il porte
çà et là des glandes dont la situation est extrêmement variable.
Les fleurs sont disposées en grappes ou en épis, terminaux ou axillaires,
simples ou ramifiés, composés de cymes ou de glomérules. Quand elles
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