sur 2 verticilles, unies entre elles inférieurement dans chaque verticille,
les 3 intérieures alternant avec les 3 extérieures. En dedans de chacune
de ces dernières est une fleur femelle, avec un ovule dressé au fond de
l ’ovaire et nn lobe stylaire postérieur plus grand que l’antérieur. Le fruit
composé, formé extérieurement des bractées iloralcs devenues cbarnues,
est spbérique, de la grosseur d ’un pois, vert, puis d ’un bleu n o irâ tre ; sa
pulpe est amère, aromatique, un peu sucrée, résineuse. Il sert â pré p
a re r : une boisson alcoolique fermentée et distillée, une essence volatile
et un extrait gommo-résineux et sucré, vanté comme stomachique, diurétique,
antilencorrliéique, etc. Le sucre
de ce fruit est cristallisable. Le genièvre
devrait être, en principe, aromatisé
avec ces fruits; il ne l ’est que trop souvent
avec de l’essence de térébenthine.
Le bois a, dit-on, les mêmes propriétés
sudorifiques que celui du Gaïac.
2. Sabine {Juniperus Sabina L. —
J. ly cia P a l l . — J. p ro s t ra ta P e r s .
— J. foet ida S p a c i i ) (fig. 337G). G’est
un arbuste dressé, pyramidal et très
ramifié, â rameaux dre s sés -é talés , â
feuilles vertes, persistantes, inégales,
imbriquées sur 4 rangs, ovales-aiguës,
persistantes, portant sur leur dos une
vésicule elliptique, résinifère.Ses fleurs
sont dioïques. Les cbatons mâles, ovoïdes,
peu volumineux, sont disposés latéralement
le long des jeunes rameaux.
Les fruits composés sont stipités, ré fléchis,
globuleux, gros comme un pois,
d’un bleu foncé, avec une fleur cireuse
blanchâtre. Le fruit sec porte 2, 3 saillies
glanduleuses. Gette espèce habite
l ’Europe, l’Afrique du Nord, l’Asie ju s qu’au
Japon et l’Amérique du Nord.
Elle est souvent cultivée dans les jardins
botaniques et croît spontanément en
Fig. 3376. — J u n ip e r u s S abina.
Rameau fructifère.
France, dans les Pyrénées et les liantes Alpes du Dauphiné, où elle fleurit
en mai et juin. Ses formes sont nombreuses. Le J. pros t rata est généralement
considéré comme l ’une d’elles. On distingue aussi une Sabine
femelle ou â feuilles de T ama r i x , bien plus petite dans toutes ses parties
que la S. mâle ou à feuilles de Cyprès. Leurs propriétés sont les mêmes :
amères, âcres, corrosives, anthelminthiques, dépilatoires, irritantes, em-
ménagogues, vénéneuses, abortives dans l ’esprit de bien des- gens qui
emploient dans un but criminel les branches feuillées et fraîcbes ou desséchées.
On s’en sert quelquefois topiquement, pour ranimer les exutoires
et contre les dermatoses, la gale, etc. L’essence, qu’on retire jiar distil-
lalion des rameaux feuillés frais, a tout à fait les mêmes propriétés.
3. Oxycèdre (J. Oxycedrits L.), ou Cade, Petit-Cèdre. G’est un arbre
dressé et rameux, à feuilles ternées, insensiblement atténuées en pointe
épineuse au sommet. Les chatons mâles sont rapprocbés sur les jeunes
rameaux, axillaires , petits, ovoïdes. Les fruits composés sont également
a.xillaires, globuleux, de couleur rouge
et luisants à la surface quand ils sont
mûrs, bien plus gros que ceux du J . communi
s . Gette espèce méditerranéenne,
qui croît dans le midi de la France et ju s que
dans le Levant, fournit Vhuile de
Cade, pa r distillation du bois dans un
fo u rn e au , sans courant d ’air. Acre et
caus tique, ce liquide sert encore aujo
u rd ’bui à tra ite r la gale de riiomme et
des animaux, les ulcères rebelles, etc.
Le J. v i rginiana L., ou Cèdre rouge
de Vi rginie (fig. 3377), que l’on cultive
dans nos parcs, seft aux mêmes usages
que noire Genévrier commun. Son bois
odorant s’emploie dans la fabrication des
crayons de mine de plomb, des stéthoscopes,
etc. Il donne par distillation un
s téaroptène cristallisable, aromatique et
stimulant, assez ra remen t employé.
Fig. 3377. —• J u n ip e r u s vir g in ia n a .
Bameau fructifère.
Nous citerons comme Gonifères jadis
employées en médecine, mais aujourd hui d’une importance secondaire ;
V l ï y a x - u s baccata L.) (fig. 189-191, 3378), ou I f d’Europe, I fveteau,
caractérisé par des cbatons mâles globuleux. Les étamines y sont en
nombre variable et pourvues d ’un connectif pelté en formé de tète de clou.
De cette tête pendent G anthères disposées circulairement, unilocnlaires
et débiscentes par une fente longitudinale. Les fleurs femelles sont solitaires
et terminent de jeunes rameaux sur lesquels elles sont précédées
pa r des bractées décussées, disposées sur 4 séries verticales. L’ovaire,
uniloculaire et uniovnlé, est surmonté d’une ouverture béante, à 2 lobes
alternes avec les deux dernières bractées. Il devient un fruit sec, contenant
une graine albuminée, dont l ’embryon axile a la radicule supère ; et
autour de l ’ovaire se trouve un disque cupuliforme, rouge, charnu et pulpeux,.
qui existait,, avec de moindres dimensions, dans la fleur. Pour les
gymnospermistes, cet organe est un arille, car ils considèrent comme tégument
séminal ce que nous venons d’appeler péricarpe ; de sorte que
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