lion: Elle passe pour stimulante, expectorante, efficace contre les bronchites
et catarrhes chroniques. On l’a recommandée contre la gale.
Le Lig u id amb a r styraci f lua L. (fig. 2404) ou Copaline, Sweet Gum, est
un bel arbre de l’Amérique du Nord, souvent cultivé dans nos jardins. 11
ressemble au précédent, mais il a les feuilles plus grandes et partagées en
Fig. 2 4 0 i . — L iq uidambar s t y -
raciflua. F ru i t composé.
cinq lobes aigus don les bords sont régulièrement
serrés, mais ne présentent pas de
découpures plus grandes et inégales, ou bien
en portent deux petites et latérales, égales et
régulièrement disposées. Les inflorescences et
les fruits sont aussi plus volumineux. Le tronc
renferme de nombreux canaux sécréteurs d’où
découle naturellement par les fissures de
l ’écorce, un suc balsamique et résineux, le
baume Copalme ou baume Liq u id amb a r
d’Amérique, ou baume blanc du Pérou, ou
ambra liquida, qui a toutes les qualités du
storax, mais qui n ’est guère employé qu’en
Amérique et s’exporte très peu pour l ’Europe.
Il est ou liquide, et porte alors souvent le nom d ’huile de Liquidambar ,
ou mon et blanc comme la poix de Bourgogne, et l’on croit qu’alors il
résulte d’un dépôt laissé an fond des récipients par le précédent. Il ressemble
assez au baume de Tolu qu’il sert, dit-on, quelquefois à falsifier,
mais il s’en dislingue immédiatement par son goût âcre et assez amer.
Le Liquidavibar A l t in g ia n a B l . (L. Ra samala B h .— AUingia excelsa
N o r o n h . — Sedgwickia cerasifolia Gr i f f . ) appartient à une section du
genre, qui a reçu le nom d’AUingia, et qui comprend deux arbres de
l’Inde et de la Malaisie, dont les feuilles sont ovales ou oblongues, acuminées,
serrées, non lobées, persistantes, avec des stipules persistantes
ou caduques ; des fruits mutiques par suite de la chute des styles, et des
inflorescences dont la base ne porte qu’une ou deux bractées. LeL. A l t in giana
est un bel arbre qui atteint 60 mètres de haut et dont le bois est
très beau et très solide. Il est originaire de l’archipel Indien. Il donne
par incisions une résine balsamique dont'on distingue deux sortes : l’une
jaune et pâle, qui découle des solutions de continuité de l’écorce ; l’autre
plus foncée, qu’on obtient en incisant l’arbre et en chauffant les points
entamés. C’est le Rasamal la, Rosa mallas ou Cotter-mi ja, dont les indigènes
font usage, mais qui n’est guère actuellement exporté.
Le Liquidambar formosana H a n c e donne en Ghine une certaine quantité
de résine balsamique qui s’emploie seulement dans le pays. C’est un
arbre analogue au L. styraciflua, mais son fruit est accompagné de longues
épines attribuées aux dents accrues du calice.
L ’Adoxa moschatellina L. (fig. 2405-2410), que l’on a tour à tour rapporté
avec doute aux Cornées, aux Araliacées et aux Viburnées, serait peut-
être mieux placé parmi les Saxifragacées, non loin des Chrysosplenium
(C. alternifolium L. et C. oppos iti folium L.) ou Cressons dorés, Hép a tiques
dorées, dont il a presque le port et qui, très voisins eux-mêmes
des Saxifrages, ont passé jadis pour apéritifs et diurétiques. L ’Adoxa
.serait toujours, même dans ce groupe, une plante fort anormale, et par
sa corolle gamopétale, et par ses cinq étamines insérées sur la base
de la corolle, à loges de, l ’anthère disjointes, et par ses loges ovariennes
Fie. 2 4 0 5 -2 4 1 0 .— A d o x a moschatellina. Rameau florifère; inflorescence, après la chute
des corolles; fruit entier et coupe transversale; noyau et coupe longitudinale.
imiovulées. Les ovules descendants ont le micropyle primitivement supér
ieur et intérieur. Les fleurs sont disposées en glomérules terminaux et
slipilés. La terminale est té tramère, et les quatre latérales, pentamères.
Les fruits sont drupacés, entourés vers le milieu de leur bauteur d’un
reste du calice, avec 4, 5 noyaux à graine albuminée. L’A. moschatellina
ou Moscatelline printanière, Petite Musquée, Musc végétal, Herbe
du musc, est une petite berbe vivace, printanière, commune dans nos
bois, à rbizomes écailleux, à feuilles découpées en folioles incisées. Son
odeur musquée est avivée par l’action de l ’ammoniaque, et l’on en a conseillé
l’usage dans les cas mêmes où s’administre le musc animal,
c’est-à-dire les accidents ataxiques et adynamiques des fièvres typhoïdes,
les convulsions, les attaques d’hystérie; mais elle est aujourd’hui peu
usitée,