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la b a s e , souvent décliiquetées sur leurs bords et valvaires-rédupli-
(juées avant l ’antlièse. Les ovules sont, dans l’angle interne de chaque
loge, en nomlire indéfini, et le fruit, ordinairement accompagné du calice
et du calicuie persistants, est cajisulaire et loculicide. Les graines sont
presque gTobnleiiscs, ou plus ou moins réniformes ou anguleuses. Elles
contiennent un gros cmliryon dont les cotylédons sont larges, foliacés et
fortement plissés sur eiix-mèmes. Il peut y avoir entre les replis de cet
embryon une petite quantité d’albumen. Les cotylédons sont riches en réservoirs
d’huile, qu’on en extrait pour la fabrication des savons et pour
’autres usages. Mais la grande utilité de ces graines tient à la présence sur
enr tégument surperficiel de la substance textile, qui est le coton.
Eig. 2-ÎG3, 24G4. — Gossypium harbadense. Fruit déhiscent; poils de Farille,
isolés et grossis.
Ce tégument séminal superficiel est lisse au début. Mais, dans la plupart
(les espèces, un certain nombre des phytocystes-cellnles qui le constituent,
soit ir réguliè rement, soit presque régulièrement disposés, s’accroissent
rapidement, avant même la floraison, de façon à produire des saillies
en forme de petits dômes, à la surface de la semence. Ces éléments ne peuvent
grandir sur les côtés, arrêtés qu’ils sont par les pbytocystes environnants
; ils ne peuvent non plus s’accroître en dedans, où ils rencont rent la
bar r ière résistante du deuxième tégument séminal. Ils ne grandissent donc
([lie par leur face libre ou extérieure. Celle-ci, d’abord légèrement bom-
l)ée, représente bientôt une sorte de cæcum, qui peut devenir fort long et
({ui finalement ne renferme plus que des gaz. La rapidité de leur élongation
fait que ces tubes ont une paroi peu épaisse ; elle n ’est pas assez
rigide pour que leur forme cylindrique se maintienne. Leurs parois peuvent
se rapprocher, ils s’aplatissent ou se tordent plus ou moins (fig. 2464).
On s’explique bien par ce mode d’évolution des brins du coton les caractères
qu’ils doivent présente r dans une expertise; et comme ils sont en maicure
partie formés de cellulose, ils en offrent en môme temps les réactions
caractéristiques (p. 241, 242). Il y a quelques Cotonniers dans lesquels ils
demeurent si courts, qu’on ne peut les employer comme textiles. Mais
ailleurs, suivant les variétés d’une même espèce, ils peuvent présente r des
différences considérables comme couleur, comme iiaesse et comme lon-
aueiir ; d’où les sortes de cotons dites longues soies et courtes soies. D’autres
se dislingnent par la facilité plus ou moins grande avec laquelle les
moulins séparent les brins de substance textile de la surface des semences.
Les Gossypium sont des plantes herbacées ou ligneuses, à bois mou,
à feuilles alternes, entières ou lobées, accompagnées de s t ipules; à fieurs
pédonculées, terminales ou axillaires, jaunes ou plus rarement pourprées.
Les espèces les plus utiles sont les suivantes .
G. barbadense L. (G. v i t i fo l ium L amk. — G. p u n c t a tum S ghum. et
q'iioNN. — G. p e r u v ia n um DG.). Cette espèce ligneuse, herbacée dans
ics cultures, est la plus cultivée dans l’Afrique tropicale ; elle l ’est souvent
aussi en Asie et fournit les principales sortes commerci ales de l’Amérique.
Elle a des feuilles palmati -3-5-lobées, avec des lobes oblongs,
lancéolés et acuminés; le pétiole est à peu près égal au limbe en longueur
et porte une seule glande. Le pédoncule floral est anguleux, uniflore,
plus court que le pétiole. L’une des trois bractées du calicule est plus
longue que les deux autres. Le calice est ponctué, et la corolle très
délicate. Le fruit a trois valves solides, ligueuses, mucronées. Le coton,
blanc ou d’un jaune nankin, se sépare avec grande facilité de la surface
des semences.
Le G. herbaceumL. (G. h i r s u t u m L .— G. p u n c ta tum Gu il l em. et P e r r .
— G. p r o s t r a t r um S chum. et T hônn. ) a passé longtemps pour fournir la
plupart des cotons employés. Il est cultivé en Asie, assez souvent aussi en
Afrique et même dans le midi de l ’Europe. Il a des feuilles à lobes ovales,
larges, sans lobules supplémenta ires, des fleurs j a u n e s , et des graines
chargées de deux sortes de poils, les uns longs, non facilement séparables
de la surface, et les autres courts, interposés aux premiers.
G. arboreum L. ou Cotonnier en arbre. Cette espèce, cultivée parfois en
grand dans l ’Amérique, l’Asie et l’Afrique tropicales, a des graines dont
les poils se comportent comme ceux de G. herbaceum. Le court duvet qui
accompagne les longs brins est ordinairement verdâtre. Gette espèce se
distingue surtout par ses feuilles qui ont 5-7 lobes oblongs-lancéoles, séparés
par des sinus obtus et souvent garnis d’un lobule complémentaire.
La fleur est de couleur pourprée.
G. a n oma lum W a w r . et P e y r . Gette espèce tire son nom de la forme
■exceptionnelle de ses bractées caliculaires, entières et deux fois aussi
longues que les sépales. Sa corolle est rougeâtre. Le coton qui recouvre
les graines est adhérent et brunât re. C’est une espèce buissonnante, d or igine
nubienne, bien moins utile que les précédentes.
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