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962 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
nous, sert cTux mêmes usages que le précédent. Aux États-Unis, on prépare
avec ses fruits rafraîchissants une boisson qui se prescrit dans les cas de
phlegmasies.'Son suc lactescent, qui se solidifie à l ’air en une gomme-
résine âcre, est le suc de Papaw. Le R. Vernix L., à tort confondu avec
l ’Ailante glanduleux (p. 875), est le véritable Vernis d u Japon. Il est
toxique, comme le R. venenata DC., de l’Amérique du Nord. Le R. succe-
daneum L. est l’arbre à la cire de ce pays. On retire de ses graines, par
ébullition dans l’eau et expression, cette sorte de suif qu’il produit et qui
s’importe actuellement en Europe. Le R. copal l inum L. a passé pour
donner le Copal du Mexique. Les R. semialata Mu r r . et japónica S i e b .
Fig. 2726-2729. — R h u s Cotinus. Fleur entière et coupe longitudinale;
fruit entier e t coupe longitudinale.
produisent, dans l’extrême Orient, sous l’influence de la piqûre d ’un
Aphidien, des galles fausses, dites galles de Chine ou Ou-poey-tse, riches
en ta n n in , recherchées dans l’industrie et pouvant servir aux mêmes
usages que les cachous et gambirs; elles paraissent résulter, du développement
monstrueux d’un bourgeon irrité, et affectent les formes variables
d’éventail, de massue creuse, de corne d’é lan, etc. Aux Antilles, le
R. Me to p iumh . a une écorce astringente, préconisée contre les affections
diarrhéiques, hémorrho'idales, scrofuleuses, vénériennes. Son suc solidifié
est le Doctor’s Cum, prescrit pour le traitement des plaies, les aifections
de la vessie, du foie, etc. Le S umac Fus te t ou Arbre à per ruques, qui
doit ce nom à l’apparence filamenteuse de ses pedicelles floraux stériles,
est le R. Cot inus L. (fig. 2726-2729), de la région méditerranéenne, vanté
comme fébrifuge, et dont les feuilles servent à faire des gargarismes as tringents,
contre les ulcérations buccales et pharyngiennes. Il faut se garder
de tout contact avec les H. radicans L. et Toxicodendron L., de l’Amérique
du Nord, dont les feuilles enflamment, brûlent, ulcèrent la peau,
déterminent, quand la conjonctive en est atteinte, des opbthalmies intenses
et ont été pour cette raison proposées comme modificatrices des
blépharites et conjonctivites chroniques, des aifections dartreuses. On a
même administré ces plantes à l’intérieur, contre les paralysies et les
affections ^'outteuses et rhumatismales ; elles ne sont pas usitées en
Europe.
Pistachiers.
Les Pi s tacia (fig. 2730-2734) sont des Terébinthacees-AnacardieeSy
exceptionnelles pa r leurs fleurs dio'iques, apétales et le minime calice à
folioles bractéiformes de leu r fleur mâle. Leurs étamines sont souvent au
Fig. 2730-2734. — Pistacia vera. Rameau florifère; portion d’inflorescenc e mâle;
fleur mâle ; fleur femelle entière et coupe longitudinale.
nombre de 5, insérées autour d ’un petit disque annulaire. Leurs fleurs-
femelles ont un calice 3-5-fide ou partite et un ovaire uniloculaire ou à 2,
3 loges, dont l , 2 rudimentaires . Il est surmonté d ’un style à 3 branches
stigmatifères, souvent inégales, réfléchies ou révolutées. La loge ovarienne
fertile renferme un seul ovule, suspendu au sommet d’un funicule dressé
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