Les Ferulago sont des Férules donl les bandelettes, en nombre variable, se
séparent souvent avec facilité des carpelles, avec la paroi extérieure du
fruit qui appartient au réceptacle. Files sont presque toujours ir rég u lières,
plus nombreuses que celles des véritables Ferulg, et séparées les
uns des autres par des côtes un peu plus élevées. Les ombelles sont ordinairement
aussi pourvues d’un involucre polypbylle.
Le peu d ’importance que nous devons accorder au caractère de l ’inflorescence
nous oblige à ne considérer que comme section du même genre les
Dorema, dont les ombellules, au lieu d ’être réunies en ombelles, sont écbe-
lonnées sur les axes d’une grappe ramifiée : ce qui donne à l’inflorescence
un aspect tout particulier; mais les fruits sont d ’ailleurs tout cà fait ceux
d’une Férule ou d ’un Pencédcan, avec des bandelettes solitaires dcans les
vallécules et souvent fort pen épaisses.
Le Bubon Galbcinum, du Cap, espèce jadis médicinale, est aussi un
Peucédan ligneux, dont les bandelettes prennent un très grand développement,
surtout à la face ventriile des carpelles. Files peuvent, dans cette
plante, s’iivancer ju sq u ’à la ligne médiane, qu’elles occupent seule dans les
espèces berbacées dont on a fait le genre Pteroselinum. Dans ceux qu’on
a nommés Thysselinuni , elles sont profondément situées dans le péricarpe ;
mais c’est à tort toutefois qu’on les a dites séminales. Les Alvardia sont
des Peucédans de l ’Afrique tropicale, également ligneux ou frutescents,
dont le fruit est plus Largement ailé que celui du P. Galbanum. Les ailes
sont larges et minces aussi dans la section Selinoides, qui renferme des
espèces herbacees, à bractées de 1 involucre nombreuses. L’involucre est
le même dans les Cervaria, qui ont au contraire le bord du fruit plus
épais et plus étroit. Ces deux dispositions marginales des carpelles peuvent
se rencontrer dans la section Eu peuc edanum, où l ’involucre disparaît,
comme dans le Panais. Dans les Tommas inia, le fruit est construit comme
celui des Sel inoides ; mais les deux ailes d ’un même côté s’abandonnent
de bonne heure : ce qui donne à leur fruit une certaine ressemblance avec
celui des Angéliques, dont les Tomma s in ia ont aussi le feuillage, et a
valu son nom à la section du genre Peucédan dans laquelle on les a rangés.
Leur calice est développé, comme celui des Archemora et des Tiedman-
nia, autres Peucédans américains dont le fruit a les ailes assez larges,
mais contiguës. Ainsi compris, le grand genre Peucédan renferme environ
150 espèces, herbes vivaces, rarement annuelles, plus rarement encore
fiutescentes ou même arborescentes, souvent très odorantes, qui habitent
en grand nombre tout l’h émisp h è re s eptentr ional de l’ancien monde,
l’Afrique depuis la région méditerranéenne ju sq u ’au Gap, et les régions
montueuses et tempérées de l ’Amérique tropicale occidentale.
Les espèces usitées en médecine sont principalement au nombre de six:
1. Peuc edanum Asa-foetida H. Bn {Férula Asafoet ida h. — Asa- foet ida
di sgunens i s K æ m p f . — ‘t Scorodosma foet id um L.) (fîg. 2 8 5 4 , 2855),
Gette espèce vivace, dont la tige florifère atteint 2 ou 2 1/2 mètres'de hauteur,
a une racine pivotante épaisse, à divisions également très grosses et
longues. Ses feuilles, peu nombreuses, sont surtout rapprocbées de la base
Fig. 285-4, 2855. — P e u c e d a n um {Ferula) A s a - foe tid a . P o r t ; feuille; fruit.
de la tige, pourvues d’épais pétioles cylindriques ; elles sont partagées en
3 divisions primaires à peu près égales, elles-mêmes bipinnées, à pinnules