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996 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
servent h l ’alimentation du bétail, et ses graines sont comestibles, de
même que celles du P. ut i l is . Le P. guianensis A u b l . donne ün excellent
bois, dur et coloré ; et c’est probablement au même genre que doivent
être rapportés le Ferolia guianensis A u b l . , qui produit le Bois satiné ou
de Férole, et le Bro s imum guianense, dont le bois se nomme dans le commerce
moucheté .
F i g u i e r s .
Les Figuiers (Ficus) sont des Artocarpées à fleurs unisexuées, disposées
en glomérules insérés sur la face interne d ’un réceptacle commun
creux, ordinairement spbérique on piriforme,dont le pied porte supérieurement
quelques bractées et dont l ’ouverture apicale ou oeil est garnie de
bractées imbriquées. Le calice est 2 -(5-mère, souvent épaissi et cbarnu.
L’androcée est formé de 1-6 étamines oppositisépales, à antbères introrses
et biloculaires. Dans la fleur femelle, il y a un gynécée sessile ou stipité,
dont l’ovaire a le plus souvent une loge, rarement 2, 3, et est surmonté
d’un style latéral à sommet simple ou bifide. L’ovule descendant, anatrope
ou campylotrope , a le micropyle supérieur et extérieur. Les
fruits sont des drupes, à sarcocarpe beaucoup moins épais sur les deux
faces latérales que sur les b o rd s ; et leur noyau, crustacé ou fragile,
renferme une graine descendante, à albumen cbarnu, avec un embryon
incurvé à radicule supère et incombante. Les Figuiers sont des arbres ou
des arbustes à suc laiteux, dressés ou grimpants, à feuilles alternes ou
rarement opposées, entières ou lobées, persistantes ou caduques, accompagnées
de stipules bien développées, convolutées, qui recouvrent tout le
bourgeon terminal du rameau et qui sont finalement persistantes ou
caduques. Nous connaissons déjà les caractères de leurs inflorescences
mixtes (p. 94) dont le réceptacle persiste autour des fruits composés.
Le Figuier commun ouBou, Arbr e à cariques, est le Ficus Carica L.
(fig. 171, 2800-2801), espèce à feuilles a lte rn e s , caduques, coriaces,
rudes, à pétiole long et épais, à limbe ordinairement plus ou moins profondément
partagé en 3-7 lobes, palminerve, avec les lobes inégaux et plus
ou moins sinués ou serrés-dentés. Les stipules, unies d’abord en cône,
laissent au-dessus de la feuille, après leur cbute, une cicatrice irrégulièrement
circulaire. Les fruits sont jaunes, verdâtres ou violacés. Gette
espèce est originaire de la Syrie et de l’Asie Mineure orientale, introduite
de là dans toute la région méditerranéenne, mûrissant ses fruits dans les
années suffisamment chaudes ju sq u ’en Belgique et en Angleterre.
Les figues, employées en médecine comme adoucissantes, pectorales,
se distinguent, surtout chez nous, en blanches, violettes et grasses. Les
blanches proviennent de la Petite Figue de Marseille; elles sont peu volumineuses,
très sucrées et réservées surtout pour la table. Les violettes
sont des Figues mouissonnes de Provence ; on les a considérées (Guibourt)
ri
DICOTYLÉDONES. 997
comme les meilleures pour la médecine. Les Figues grasses proviennent
des Grosses Figues blanche et ja u n e de Provence ; elles sont épaisses,
visqueuses et facilement attaquées par les insectes. Les grosses Figues
préférées en Angleterre sont celles dites de Hongrie ou de Turquie, ou
Figues grecques. L’Angleterre en importe pour 6 millions par an. Quand
on consomme les Figues sèches, on mange non seulement leurs fruits
proprement dits, mais encore le réceptacle qui les entoure et dans lequel
a passé une certaine quantité de matière sucrée. Mais quand on les emploie
F ig. 2800, 2801. Ficus Carica. Rameau fructifère ; fleur f eme lle ,
coupe longitudinale.
fraîches, le réceptacle, insipide ou d’une saveur désagréable, est généralement
rejeté, et l ’on ne mange que les drupes, dont la chair et le pied sont
seuls succulents. Le latex du Figuier contient du caoutcbouc; il est âcre,
purgatif et sert à détruire les verrues ou certains helminthes. Les feuilles
sont riches en cystolithes et peuvent servir au polissage.
Le nombre des Figuiers utiles est considérable. Il y en a dont le suc est
astringent et fébrifuge (Ficus amboinens is K o s t l . , heterophylla L. f . ,
courtallensis (Valli -teregam), Wassa R o x b . , u n d u la ta Ham. , bengha-
lensis L., indica L., ni t ida T h u n b . , racemosa L., infector ia R o x b . , etc.).
D’autres, en grand nombre, ont un latex vénéneux (F. hispida L.,
to x ic a r ia L., septica Rumph . , doemo n umY km. , at rox M a r t . , etc.).