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environ de la hauteur à la concavité du réceptacle ; celui-ci persiste aussi
autour du fruit.
Fig. 2796-2798. — A n tia r is to x ic a r ía . Rameau florifère; inflorescence femelle,
coupe longitudinale ; portion d’inflorescence mâle.
L’A. to x i c a r ía L e s c h . {Arbor tox icar ía Rump h . ) a souvent été cité
comme la plante la plus vénéneuse du monde. G’est V Upas-A n t ia r , Pohon-
Upas ou Ipo de l ’archipel Indien. Son latex a seul des qualités délétères,
plus actif quand il est inoculé que quand il est ingéré dans l’estomac. On
l ’a proposé comme remède évacuant, énergique sans doute, mais probablement
très dangereux. Mis en contact avec la peau et les muqueuses, il
peut causer des accidents; mais Leschenaut-de-la-Tour a fait voir tout ce
qu’ont d’exagéré les récits des voyageurs. A Java comme en Gochinchine,
le latex de l’Anliar sert surtout à la chasse des grands animaux. G’est
un arbre dont les dimensions varient beaucoup. Dans nos serres où la
plante est quelquefois cultivée, ses feuilles n ’atteignent guère que 10 centimètres
de long, sur 5 de la rg e ; mais, en Asie, sur les branches des
individus récépés, leurs dimensions peuvent être au moins du double.
Elles sont oblongues-obovales, arrondies et un peu insymétriques à la
base, courtement acuminées au sommet, inégalement créneléès-dentées,
rudes sur les deux faces, dont la supérieure est bien plus foncée, à n e r vures
pennées et pâles, très saillantes en dessous ; les secondaires anastomosées
entre elles et formant près des bords des anses superposées.
Le pétiole est court (1 /2 - 1 cent.), et les stipules ovales-aiguës ne laissent
sur les branches que deux petites cicatrices latérales.
Castilloa.
Le Castilloa elastica G e r y a n T . (fig. 2799) est un a rb re de l’Amérique
centrale, qui a des fleurs monoïques, disposées sur des réceptacles d’inflorescence
à peu près plans ou réniformes-indupliqués, entourés de
bractées nombreuses formant involucre. Les fleurs mâles sont représentées
par un grand nombre d’étamines, dépourvues de p é r ia n tb e ; et les femelles,
qui sont groupées sur leur réceptacle commun en nombreux glomérules,
ont un calice 4-phylle et un ovaire semi-infère, uniovnlé, s u r monté
d ’un style à deux branches stigmatifères subulées et tordues. Le
fruit est drupacé, finalement presque sec; et la graine, dépourvue d ’albumen,
renferme un embryon à courte radicule supère, à cotylédons
épais, cbarnus et presque égaux. Les Castilloa sont des arbres à latex
abondant, à feuilles distiques, insymétriques, à stipules connées en une
coiffe conique-oblongue et supra-axillaire; à inflorescences axillaires, stipitées,
solitaires ou fasciculées.
Le C. elastica est un bel arbre dont tous les organes jeunes sont chargés
de poils blanchâtres, un peu rudes. Ses feuilles sont analogues à celles
de l’Antiar, distiques, à pétiole court (1/2 — 1 1/2 cent.), à limbe oblong
(15-25 cent, de long, sur 6-10 de large), arrondi et très insymétrique à
ia base qui peut être auriculée, brièvement acuminé au sommet, très
finement denté et cilié sur les bords. Les nervures sont fortement saillantes
en dessous; les secondaires ■ nombreuses, obliquement parallèles,
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