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1262 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
gaux et dissemblables, les extérieurs velus; une corolle[blancbe, comparée
à celle de notre grand Liseron des haies, et des ¡étamines exsertes. On
emploie en médpcine ce q u ’on appelle la r a cine
de Turbith (tig. 3198), en tronçons de
12 à 15 centimètres de long, sur 2 à 3 de diamètre,
pleins ou vides [au centre, d ’un gris
cendré ou rougeâtre à l’extérieur, blanchâtres
en dedcTiis, apparaissant souvent comme formés
de cordons droits ou tordus, soudés les uns
aux autres par les bords. Le latex dont ces
cylindres sont gorgés, exsude souvent, au niveau
des solutions de continuité, sous forme
de larmes jaunâtres, à saveur nauséeuse. Le
principe actif de cette résine est la turpéthine
(Spirgatis), qui fait du Turbith un évacuant
très énergique, employé notamment en Europe
à la préparation de Veau-de-vie allemande
ou teinture de ja la p composée.
II. Le Kaladana {Ipomæa Ni l R o t h . —
I. coerulea K oe n . — Convolvulus Ni l L . —
C. hederacens L. — Pharbi t i s Ni l Ch o i s . ) est
m
Fig. 3198. — Ipom æ a T u rp
e th u m . Racines,
une espèce annuelle, grimpante, â feuilles
trilobées et cordées à la base, à grandes fleurs dont les sépales sont
linéaires, velus, et la corolle, d ’un bleu pâle ou d’un rose te rne . Son
ovaire et son fruit globuleux sont â
3 loges. G’est une e s p è c e qui se
trouve aujourd’hui dans toutes les
régions tropicales. Ses semences
(flg. 3199, 3200) sont officielles dans
la pharmacopée indo-anglaise où on
les préconise comme purgatif doux.
Elles sont triangulaires , convexes
sur le dos et présentent en dedans
un bile profond, surmonté d ’un an-
crle dièdre vertical et mousse. Leur
Fig. 3199, 3200. — Ip om æ a N il. Graine
entière et coupe longitudinale.
couleur est noirâtre. C’est leur
embryon qui paraît contenir leur principe actif, renfermé dans des glandes
vésiculaires, sous forme d ’une oléo-résine âcre dont la portion résineuse,
soluble dans l’alcool, insoluble dans l’éther, a reçu le nom de pharbidine.
I I I . Patate douce {ï. Batatas L am k . — Convolvulus B a t a t a s L . —
Batatas edul is Gh o i s . ) . Cette espèce herbacée, vivace, à branches
flexibles, portant des feuilles hastées ou 3-lobées, ne donne que ra remen t
chez nous ses fleurs, disposées en fausses-ombelles axillaires, portées sur
un pédoncule plus long que la feuille. Ses racines se renflent en partie
DICOTYLÉDONES. 1263
en masses sphériques, oblongues ou cylindriques, blanches, jaunes ou
rouges, charnue s , amylacées et sucrées, d’une saveur douceâtre, très
employées comme alimentaires, principalement dans les pays chauds.
J a l a p s .
Le véritable jalap est produit pa r un Ex o g o n ium du Mexique. Les
E x o g o n ium sont voisins des Convolvulus et des Ipomæa et se distinguent
par une corolle à tube long et étroit, surmonté d ’un limbe pentagonal,
dont le plan est perpendiculaire ou à peu près à l ’axe du tube et
dont les étamines sont exsertes, plus ou moins inégales. La portion stigmatifère
du style est formée d ’une double sphère papilleuse.
V E . Jalapa H. B n {E. Pu r g a B e n t h . — Ipomæa Jalapa X v t t . (non
P ü r s h ) . — I. Pu rg a W e n d e r . — 7 . Schiedeana Zucc. — Convolvulus
Jalapa S c h ie d e (non L.). — C. off ic inalis G. P e l l . — Pu r g a Jalapen-
s ium S c h i e d . ) (flg. 3201, 3202) est une herbe vivace dont les tiges
souterraines ont la forme de cordons minces et rameux, portant des
écailles charnues qui tiennent lieu de feuilles. Leurs rameaux axillaires
deviennent aériens, longs de 2 à 4 mètres, glabres, cylindriques, verts ou
en partie d’un rouge vineux, tordus et cbargés de stries spiralées en
forme de plis à peu près parallèles. Ils portent des feuilles alternes, à
pétiole formant un croc à sa base, à limbe sagitté, dont le sommet est
aigu, ainsi que celui des lobes de la base, penninerve, réticulé, 5-7-nerve
à la base, d ’un vert un peu sombre en dessus et plus pâle en dessous. Il
y a dans l’aisselle de la feuille ; un bourgeon, un rameau feuillé, plus,
dans certains cas, un pédoncule floral allongé qui porte une cyme de 2,
3 fleurs, plus rarement 4 ,5 , accompagnées de bractées, et, bien plus bas,
2 bractéoles stériles. Les sépales sont fortement inégaux et imbriqués,
apiculés, les intérieurs membraneux et pétaloïdes sur les bords. La corolle
a un long tube presque cylindrique, et son limbe pentagonal a les angles
peu proéminents ; elle est d’un carmin vineux, avec un reflet violacé dans
les 5 aires à sommet aigu qui se voient seules à l’extérieur du bouton,
alors que la torsion de la corolle est encore complète. Il y a 2 grandes
étamines, 2 petites et une moyenne; elles ont des filets dilatés à leur
base, puis subulés et des anthères introrses, oblongues et exsertes, renfermant
de gros grains globuleux de pollen. Le connectif est finalement
convexe en dehors. Le gynécée est accompagné d ’un gros disque; son
ovaire biloculaire renferme dans chaque loge 2 ovules presque basilaires,
à micropyle extérieur, et il s’atténue supérieurement en un long style dont
l’extrémité bilobée, un peu inclinée, se décompose en lobules papilleux
d’un blanc éclatant. (Dimensions : feuille, 5-10 centimètres, sur 4-6 cent,
de la rge ; pétiole, 3,4 cent.; pédoncule floral, 6-10 cent.; fleur, 5 cent, de
long, sur 4 de large.)
Gette plante habite les environs de Jalapa, dans le Mexique occidental.
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