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à une certaine hauteur du liinlie. Le sommet de celui-ci est apiculé, son
bord légèrement épaissi, et ses deux faces couvertes d’une pubescence à
peu près égale. Les (leurs sont disposées en grappes lâches, mais plus
allongées que celles du K. t r ia n d ra . Les sépales sont au nombre de 4,
d’un ronge foncé, et les pétales sont un peu cbilfonnés, le postérieur souvent
spatulé, et parfois les deux latéraux également. Les étamines sont
normalement au nombre de 4. Le fruit est de même forme que celui du
K. t r iandra, mais les aiguillons qui le recouvrent sont plus courts. La
racine, qui est aussi la partie employée, est formée de longues divisions
cylindriques. Sou bois est d ’un jaune plus ou moins rougeâtre. Son
écorce, assez facilement séparable, est chargée de rides transversales d is tantes
et de petites saillies aussi larges que longues, répondant à des
bases de radicelles détruites. Celte écorce est moins fibreuse que celle du
K. t r ia n d ra , et elle est épaisse relativement au diamètre du bois, car elle
en atteint le tiers ou le quart, taudis que celle àuK. t r ia n d r a iVen dépasse
guère le sixième. Sa saveur est nettement astringente, mais elle esl due
à une sorte de tannin différente de celle que contient l’écorce du
K. t r iandra.
Cette espèce produit le Ratanhia de Savanilles ou de la Nouvelle-Grenade,
encore appelée R. violet, à cause de la teinte particulière de sou
écorce. Loelling a le premier connu la plante au R. de Savanilles, provenant
du Vénézuéla. Elle présente de nombreuses variétés, une surtout à
feuilles plus larges, qui est la plus estimée pour ses produits et qui est la
variété granatens is . Mais l’espèce croît aussi aux Antilles, dans le Mexique
méridional, dans la Guyane et dans une portion du Rrésil. Nous verrons
tout à riienre que nous avons cru devoir rattacher, à titre de variétés, au
K. I x in a plusieurs Krame r ia considérés comme spécifiquement distincts
par bien des auteurs.
Le Ratanhia le plus estimé en France est celui du K. t r iandra. Celui
lie Savanilles est considéré comme tout à fait inférieur et ne fera pas p a r tie
du nouveau Codex, quoiqu’on ait insisté (Rentley et Trimen) sur ce
fait que la grande épaisseur de son écorce, partie qui seule est active dans
la racine, indique un médicament de valeur. Il est vrai que son principe
actif es t, comme nous l ’avons vu, différent. Dans le R. du Pé rou, c’est
Vacide rata n h ia - ta n n iq u e ou k r ame r ia - ta n n iq u e , dont l’écorce ren ferme
environ 1/5 (Wittstein). Les acides dilués le dédoublent en,rouge
de Ra ta n h ia et en un sucre crislallisable. La racine de Ratanhia renferme
encore de la gomme, une matière cireuse (Wittsteinl et, de même que le
bois, un sucre incristallisabie et une petite proportion d ’une substance
odorante et volatile (Cotton).
Le Krameria grandi foha De r g et le K. tomentosa A. S.-H., plantes
brésiliennes, ont, selon nous, la même fleur que le K. I x in a , avec des différences
seulement dans la longueur et la la rg eu r relatives du périanthe,
dans les dimensions des sépales, de l’onglet el du limbe des pétales,
caractères qui ne peuvent même pas, vu leur inconstance, servir â dis
tiimuer des formes ou des variétés. Peut-être même, avons-nous pensé
{Adansonia, XI, 21), d ’autres Krameria du Rrésil, aujourd’hui séparés du
K. I x in a , devront uu jour aussi lui être
réunis comme simples variétés.
Le Ra ta n h ia du Pa ra (Hanbury), encore
nommé R. du Rrés i l (Rerg) et R.
des Antilles (Cotton), analogue au R. de
Savanilles , mais formant de longues
pièces flexibles, à écorce plus foncée et
moins pourprée, a été attribué au li. a r gentea
Ma r t . , plante des parties sèches
des provinces brésiliennes de Minas Geraës
et de Rallia.
Le K. secundiflora DC. (fig. 2635) esl
l ’espèce qui possède les fleurs les plus
comnlinuées du genre, puisqu’elles peu- f ig . Krame ria secundiflora.
,e ., t avoir 5 sépales, 3 pélales el i ét,v W .
raines. C’est une espèce de l’Ainenque ^
du Nord, dont les produits se sont quelquefois rencontres dans le commerce
(Rerg), mais non dans notre pays. ,
Le K cistoidea H o o k . et A r n . (fig. 2636-2638) a la symetrie florale
du K. I x in a , mais avec 5 sépales. Son androcée est aussi tétrandre. 11
Fig. 2636-2638. — Krame ria cistoides. Ficur entière et coupe longitudinale;
fleur, le périanthe enlevé.
donne un Ratanhia chilien qu’on a à diverses reprises importé en Europe
et dont les caractères sont à peu près i eux du R. du Pérou.
On emploie les Ratanhias comme astringents et toniques, contre les
flux et les hémorragies. La poudre entre encore dans la préparation de
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