membraneuses, glabres ou finement pubescentes, 3-5-nerves à la base.
Les rameaux aériens portent, au lieu de feuilles, des écailles alternes dans
leur portion inférieure, et c’est à l ’aisselle d’une ou de quelques-unes de
celles-ci que se trouvent les fleurs, solitaires el supportées par un pédon-
Fig. 3056, 3057. — A risto lo ch ia S e rp e n ta ria . Rameau florifère; portion inférieure
de la plante.
cule chargé de quelques bractées alternes. Le périanthe, d ’un pourpre
brun, a une portion inférieure conique. Au niveau du sommet très atténué
de cette portion, il se coude et se dilate en un limbe irrégulier. L’ovaire
infère est claviforme, et le style a 3 branches courtes et épaisses, à chacune
desquelles répondent en dehors deux anthères sessiles, extrorses et 2-loculaires.
Cette espèce habite une partie des États-Unis, dans les bois bumides
; ■ /r|7i;-
OÙ ses fleurs demeurent souvent cachées au milieu des feuilles mortes.
On la cultive ra remen t dans nos ja rdins . On emploie sa tige souterraine,
garnie de ses racines ramifiées, qui se récolte surtout en Virginie, en
Pensylvanie, dans l ’Ohio, l ’Indiana et le Kentucky. L’odeur de toutes ces
parties est aromatique-poivrée, rappelant celle de notre Cabaret. La plante
doit ses propriétés à
une essence volatile et
à un principe amer,
Varistolochine. Le nom
de cette espèce rappelle
cette croyance populaire
que la plante guérit des
morsures des crotales.
C’est un stimulant, un
sudorifique, un diurétique,
préconisé contre la
dyspepsie, la d ia rrh é e ,
les fièvres d ’accès et certaines
affections diphté-
ritiques, rhumatismales,
les angines, etc. O nl’em-
ploie aujourd’hui assez
peu chez nous, quoique
certains praticiens (Gar-
rod) considèrent encore
la plante comme un m é dicament
de valeur.
On a souvent substitué
à cette espèce les
A. ret iculata N u t t . ,
hir suta Mu e h l . , ÏH y -
drast is canadens is L.
(p. 491), le P a n a x qu in quefol
ium L., le Cy-
F ig . 3058. — A risto lo ch ia C lem a titis. Rameau florifère.
pr ipediumpubescens L .
et même le Vincetoxicum officinale Moe n c h et le Spigelia m ary landicaL.
Notre vulgaire A. Clemat i t is L. (fig. 3058), ou Pateline, Poi son de
terie, à périanthe d ’un jaune pâle, dilaté à sa base, terminé à son
sommet en une large lame unilatérale et spathiforme, a aussi 6 étamines,
une soucbe cylindrique, rampante et de nombreuses racines adventives.
Ses feuilles sont cordiformes, et ses fleurs, disposées en cymes axillaires,
sont portées pa r les rameaux aériens. La soucbe de cette espèce passe
pour stimulante et emménagogue; ses fruits sont vantés en Russie comme
lébrifuges. Mais à haute dose la plante est vénéneuse. II y a un grand