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976 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Les Carapa sont des Swiéténiées à fleurs 4, 5-mères, à tube androcéen
urcéolé, à pétales tordus, à disque épais, à loges ovariennes 3-6-ovulées
et à capsule loculicide. Ce sont de beaux arbres , à feuilles composées-
pennées, parmi lesquels on signale surtout le C. guianensis A u b l . , et
le C. procera DC. (C. guineensis A. J. — C. Touloucouna C u i l l em . et
P e r r . ) . Ils fournissent par expression de leurs semences une buile odorante
et amère. Leur écorce, également amère, est fébrifuge, ricbe en
tannin. L ’buile de Touloucouna a été préconisée contre les rbumatismes,
les dartres et les aifections du cuir cbevelu.
Le Khaya senegalensis A. J. (Swietenia senegalensis D e s r x ) ou A c a k u
du Sénégal, Cailcedra, a aussi l ’écorce résineuse et astringente. Elle
est employée aux mêmes usages que le quinquina, contre les fièvres m-
termittentes, les flux, les blessures, lesbémorrbagies . Dans l’Inde, le Chick
ras s ia tahularis A. J . (Swietenia Chickrass ia R o x b . ) , type d ’un genre
voisin, passe pour avoir les mêmes propriétés.
R H AMN A G E E S
Les plantes de cette famille ont des fleurs bermapbrodites ou diclines, à
réceptacle plus ou moins convexe, dont les bords portent le calice, des
pétales qui peuvent manquer et qui sont souvent très petits, et des étamines
constamment superposées aux pétales (fîg. 538). Le gynécée, inséré
au fond de la cupule réceptacnlaire, mais le plus souvent cependant libre,
est ordinairement comme enchâssé dans le disque qui double cette cupule,
et son ovaire est généralement à 3 loges, moins fréquemment 2-4. Le
style est court, épais, à tête stigmatifère entière ou peu profondément
lobée. Dans chacune des loges ovariennes il n ’y a le plus souvent qu’un
ovule (rarement deux), ascendant, avec le micropyle primitivement infér
ieu r et intérieur, mais se déplaçant parfois consécutivement pour devenir
latéral. Le fruit, plus ou moins entouré de la coupe réceptacnlaire, est
sec ou charnu, à un ou plusieurs noyaux. Les Rhamnacées sont presque
toujours ligneuses, à feuilles alternes ou opposées, simples, accompagnées
de stipules, à petites fleurs ordinairement axillaires et disposées en
cymes. Nous avons partagé cette famille en trois séries: Rhamnées,
Gouaniées et Collétiées, séries dont la première seule présente un
intérêt médical, vu qu’elle renferme les genres Nerprun et Jujubier.
Nerpruns.
Les Nerpruns (Rhamnus ) ont u n réceptacle floral p rofondément concave,
obconique ou urcéolé, tapissé intérieurement d’un disque à bords entiers.
Ses bords donnent insertion à 4, 5 sépales triangulaires , valvaires dans
DICOTYLÉDONES. 977
l ’intervalle desquels s’insèrent autant de petits pétales périgynes, plans ou
en forme de petits capuchons. Les étamines sont insérées tout contre les.
pétales, en dedans d ’eux et ont des anthères introrses .L’ovaire est généralement
triloculaire, et le fruit est une drupe, sphérique ou oblongue, dont
Fig. 2755-2757. — R h am n u s cathartica. Rameau fructifère; diagramme floral;
fleur mâle, coupe longitudinale.
la base présente une cicatrice circulaire du réceptacle. Les noyaux,
osseux ou cartilagineux, finissant parfois par s’ouvrir obscurément en
dedans, renferment une graine dressée, à albumen charnu ou nul. Les
Rh amn u s sont ligneux, arbres ou arbustes
à feuilles alternes ou subopposées,
entières ou dentées, à petites
stipules latérales, caduques, à cymes
axillaires, courtes, simples ou composées.
Ils habitent tous les régions
chaudes ou tempérées du globe.
Le N. purgatif (Rh amn u s cathar-
ticus L. — Cervispina cathar t ica,
Moe n c h ) (fig. 2755-2757) est le plus
utile au point de vue médical. C’est
un arbuste qui peut être très humble ou atteindre ju sq u ’à 3, 4 mètres de
F ig . 2758, 2 7 5 9 .— R h am n u s Frá n g u la .
Fruit entier et coupe transversale.
09 * BAILLON.
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