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(leux Côtés; elle produit des L o x a et des Huanuco roulés ; B. C. ruf ine r -
vis, à écorce jaunâtre, dont la tunique cellulaire se sépare du liber ; à
leuilles in férieurement rougeâtres sur les nervures. Elle se trouve souvent
mélangée aux Cal i saya, avec lesquels elle offre de grandes ressemblances.
Weddell rattache cette espèce comme rameau au C. ovata.
IX. C. ellipticaYiEBD. — Arbre à feuilles grandes, elliptiques, glabres
de pari et d’autre, vertes, avec les nervures rougeâtres en dessous. Cette
espèce liabite la province de Carabaya et fournit le quinquina de ce nom.
Elle a été rattachée par Weddell à la soucbe du C. Calisaya.
X . C. cordifolia Mu t . -—Arbre à leuilles grandes, ovales-elliptiques ou
arrondies, obtuses au sommet, cordées ou brièvement atténuées à la base,
pubescentes, surtout en dessous. BVuits lancéolés. C’est le Requesón des
Colombiens, qui croît au nord et au sud de l’équateur et qui atteint jus-
qu à 10 ou I I degrés N,, à une altitude de 500 à 2300 mètres; il renferme
de la quinine et de la cinchonine, et fournit, entre aut res, les Q. de Mara-
caïbo. Weddell, qui le rattache comme rameau, aussi bien que le C. succirubra,
à la souche du C. ovata, relie au même rameau les C. pubescens
V a h l , Chomeliana W e d d . , Pel let ier iana W e d d . et tucujens is T r i .
A la suite des précédentes, citons comme secondaires les espèces ou
sous'-espèces suivantes :
C. Pa h u d ia n a How., découvert au Pérou (Hasskarl) et cultivé dans
l’Inde, identifié par certains auteurs (Triana) au C. carabayensis et rat-
.taché par Weddell à la souche du C. rugosa (Mut i s i i ) .
C. g landul i fe ra R. et P a v . , du Pérou, à écorce rare et de peu de valeur ;
rattaché aussi au rameau du C. carabayens is.
C. purpuras c ens W e d d . , espèce bolivienne à laquelle on a attribué la
production des Q. de Cuzco et d’Ar i c a , et que Weddell relie au rameau
du cordifolia.
Caractères histologiques des écorces des Quinquinas . — Ce qu’on a la
coutume de nommer une écorce de Quinquina, c’est-à-dire la portion
de la tige extérieure à la zone d’accroissement, peut être d’abord étudié
histologiquement sur une écorce jeune et fraîche; on y trouve, de
dehors en dedans (fig. 2940) ; un épiderme qui disparaît de bonne heure
avec les couches plus extérieures dn siiber, formées de phytocystes brunis;
plus intér ieurement le parenchyme cortical, dont les éléments ont des
parois minces et molles; et plus en dedans encore des éléments libériens
d abord fort clairsemés et ténus. Avec l ’âge, ceux-ci changent, comme
nous le verrons, de caractè re, en même temps que des sucs colorés
s amassent dans certains éléments modifiés du parenchyme cortical.
Dans les écorces adul tes, telles qu’on les emploie en médecine, cette
oiganisation primitive a subi des modifications considérables.
Une portion de la couche subéreuse (A), devenue briin foncé, n ’acquiert
DICOTYLÉDONES. u q !
aucune transparence par l’action de l’alcool; elle constitue ce que, dans
le commerce des quinquinas, on appelle improprement le cercle rés ineux,
et qui caractérise les écorces des ’
jeunes branches, ou canut illos, de
plusieurs espèces. Mais nous ver-
ronsque le plus ordinairement
cette couche disparait forcément
sur les écorces plus âgées.
Le parencbyme cortical (B) est le
plus souvent décomposable en deux
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couches assez distinctes : une extér
ieure, dont les éléments sont quadrangulaires
Fig. 2940. — Cinchona Calisaya. Coupe
transversale d’un jeune rameau.
ou polygonaux, i r réguliers
; et une intérieure, à phytocystes
plus ou moins comprimés
de dehors en dedans, plus longs
en travers que ceux de la coucbe
précédente et se continuant in tér ieurement avec les rayons médul laires
corticaux. La couche extérieure présente un nombre variable,
suivant les espèces, de phytocystes à coupe transversale a r rondie ’
qu’on ^ a nommés laticifères, quoiqu’ils ne ressemblent pas beaucoup
aux réservoirs auxquels on attribue ordinairement ce nom. Ces phytocystes
renferment un suc plus ou moins résineux et coloré en jaune ou en
rouge. On les a aussi considérés comme des lacunes et on leur a donné,
en anglais, le nom de sap-cells, et en allemand ceux de Saffroehen,
Saf t fasern, Mi lchsaf tzel len. Cette zone renferme en outre des phytocystes
à cristaux qui sont plus ou moins granuleux, solubles dans l ’acide azotique
et dans l’acide chlorbydriqiie. Ces phytocystes peuvent se rencontrer
plus profondément, jusque dans la zone libérienne.
Avec 1 âge, il se forme dans la portion extérieure du parenchyme cortical,
des zones à peu près parallèles de phytocystes denses, dont les éléments
cessent de vivre et suivant lesquels se produit l’exfoliation dn parenchyme.
On a donné à ces zones le nom de périderme (Weddell), et l ’on conçoit
qu’à un âge donné une écorce de quinquina puisse être limitée à sa sur face
par une coucbe de ce périderme, jouant le rôle d ’un faux épiderme.
La zone libérienne (C) est la seule qui demeure constamment complète
dans un quinquina du commerce. Les couches plus extérieures, même le
parenchyme cortical, peuvent avoir été enlevées en parlie, soit par exfoliation
naturelle, soit artificiellément, comme il arrive si fréquemment dans les
écorces dites « sans épiderme »; mais il n ’en est pas de même de celle-ci, que
les trafiquants savent être, comme le parencbyme cortical, ricbe en substances
actives, au moins dans sa portion cellulaire. Et d’abord le liber est
partagé en tranches par des rayons médullaires qui font suite à ceux du bois.
Leurs pbytocystes, allongés dans le sens radial, sont disposés sur un petit