
io o , ooo rixdâles, par exemple , voici la proportion
dans laquelle on répartit l ’impôt.
rixdâles mgr.
Calenberg paye •. • ....................... 40743 24
Lunebourg........ . ................... 40743 24
Grubenhagen .................... . ........ 545^ *5
Lavenbourg........ • #. . . ................ 3094
Le comté de Hoya................ 8148 9
Celui de Diepholz.................... 1500
Les diftriéts réparés.................. 300
Le couvent catholique de Marienrode. 14
T o t a l . ...............................................ioooôo
Troupes de l'éledlorat de Brunfivick. L ’état militaire
de l’éleélorat de Brunfwick-Lmebomg étoit
compofé , en 1783, de onze régimens de cavalerie
eu de dragons , y compris celui des gardes
du corps 3 formant 4120 hommes.
Infanterie, 12782; artillerie, 668 ; milices ,
jjo o ; infanterie de garnifon, 2400 ; deux nouveaux
régimens , 2090. T o ta l, 27, 570 hommes.
Un régiment d’infanterie hanovrienne eft com-
pofé de deux bataillons, chaque bataillon d’une
compagnie de grenadiers, 8c de cinq de fufiliers.
La première eft de 100 hommes; & chacune de
celles de fufiliers eft de 70.” Les régimens de ca-
-valerie ont quatre efcadrons, de deux compagnies
) chacun, 8c chaque compagnie a 44 hommes.
On compte 14 régimens , ou 28 bataillons
d’infanterie , (dont4 font actuellement à Gibraltar);
les deux nouveaux régimens font dans l’Inde.
On augmente les troupes de l’éleétorat en tems
de guerre ; & il eft vraifemblable qu’on va les
réduire à 12000 hommes., - ainfi qu’on le fit en
.On entretient l’armée avec le produit d’un
impôt particulier, appelle licent 3 8c celui de quelques
autres contributions.
La folde d’un invalide eft de 12 rixdâles ^ par
année :.la caiffe des invalides eft formée d’une
année des revenus d’un fief qui tombe en vacanc
e , ^ fur lequel il y a eu une expectative d’aç-
eordée : mais fur cette année de revenu on déduit
les dettes 8c les dépenfes qu’exige l’exploitation
du fief. . . .
Les employés des départemens civils doivent
aiiffi verfer à la caiffe des invalides , la douzième
partie des appointemens qu’on vient de leur accorder.
On fait en outre aux foldats une déduction
de fix pfennings par mois, qui leur font rendus
, s’ils fe retirent du fervice fans penfion.
Deux confeillers privés , & quelques confeil-
îers de guerre , forment la chancellerie royale 8c
électorale de l’armée , qui porte le nom de com-
mijfion de la guerre. Elle juge les difcuffions civiles
qui intéreffent les officiers 8c les foldats. L ’auditeur
général & l’auditeur en chef en font les référendaires
: mais ils n’y ont qu’un votum confùU
tativum. Les appels des jugemens rendus par ce
tribunal, font portés devant celui de Zell.
La commijfion de guerre peut renvoyer aux
autres tribunaux les affaires qui font de fa compétence.
Les généraux ou autres chefs de l’armée- rendent
la iuftice criminelle.
Le régiment des gardes du corps a une juftice
particulière pour les affaires criminelles, & les
affaires civiles.
BRUXELLES, V"oye[ les articles B r a b a n t &
P a y s -B a s A u t r ic h ie n s ' de ce Dictionnaire.,
& l ’article B r u x e l l e s du Dictionnaire de Géographie.’
B UC CH AU , petite ville impériale ; Voyelle
Dictionnaire de Géographie.
BUCÇHORN , petite ville impériale. Voyez
le Dictionnaire de Géographie.
BUGEY , ( province de France. ) Voyei le
Dictionnaire de Géographie.
BULLE-D’OR. Voye^ l’article A l l em a g n e
de ce Dictionnaire : voyez d’ailleurs le Dictionnaire
de Jurifprudence. Cette bulle fe trouve en
entier dans le Dictionnaire univerfel des Sciences
morales, économiques , politiques 8c diplomatiques
de M. Robinet.
BU RG AV, ou BURG OW , marquifat d’A llemagne
, fîtué entre le Danube 8c le Lech, dans
la Süabe autrichienne. C’elt un fief de la maifon
d’Autriche.
Sigifmond, duc d’Autriche , céda ce pays à
l’évêqüe d’Ausbourg, èn confervant fon droit de
retrait; il abandonna enfuite le droit de retrait
fans le confentement des collatéraux, à George ,
duc de Bavière', qui l’exerça en i486. Le duc de
Bavière abandonna àuffi le droit de retrait
en 1488 à Maximilien I , alors roi des romains.
Maximilien fe fit prêter hommage en 1492 , prit
dans un diplome-le titre de prince régnant de ce
.pays , & traita de fujets' tous fes habitans. I l confirma
en meme tems les prérogatives accordées
par les princes fes prédéceffeurs, & il donna la
régie dés fénéchauffées à ceux des habitons qui
jouiffoient de quelque fortune. Ceux-ci exercent
depuis cette époque , non - feulement les droits
qu’ils ont obtenu fous la domination de l ’évêque
d’Augsbourg, mais ils fe difent membres immédiats
de l’Empire ; prérogative qui leur a toujours
été conteftée par la maifon d’Autriche. Le
marquifat eft gouverné par un fénéchal, 8c di-
vifé en cinq diftri&s , dont chacun a Un lieutenant
fénéchal ( Landvogts -Knecht) à fa tête.
Burgau, qui eft le chef-lieu , eft un bourg^ affez
Confidérâble fur la rivière de Mindel; la régence
réfide à Gunzberg, ou Ganzbourg, petite ville au
confluent de la Gunz 8c du Danube.
B U T IN , ( code militaire ) Voyeç le DidUonr-
naire de Jurifprudence.
r CABALE
c
Ç a B A L E , CABALEUR. Voyei le même
Dictionnaire. I
C A B IN E T D ’E T A T , projette par Henri
roi de France , & fon minière le duc de Sully.
On trouve les détails de ce projet dans les économies
royales. En voici .un extrait tiré du tom.
I I I des mémoires de Sully , édition in-40. , donnée
par M. l’abbé de l ’Eçlufe-des-Loges. C ’eft Sully
qui parle.
« Le roi continua à me faire dreffer tous les
93 états 8c mémoires * propres à former un cabinet
» complet de politique 8c de finance; 8c afin que
33 rien ne manquât a l’exécution de cette idée,
s» dont il ne me cachoit plus l’objet, il voulut
93 que je lui.ftffe conftruire une efpèce de cabinet
33 ou grand bureau, proprement travaillé , & en-
>3 tièrement garni de tiro irs, de layettes & de
33 caffetins, tous fermants à clef, doublés de fa-
33 tin cramoifi, & en affez grand nombre pour
33 renfermer chacune dans leur ordre, toutes les
33 pièces qui le dévoient compofer. Le travail en
33 eft prefque immenfe, quoique du premier coup
»3 d’oe il il ne le paroiffe point.
33 Pour en.donner une idée, fans ufer de redi-
33 tes , qu’on fe figure tout ce qui peut avoir un
33 rapport prochain ou éloigné à la finance, à la
3* guerre , à l’artillerie, à la marine, au com-
33 merce , à la police, aux monnoies, aux mines ,
33 enfin à toutes les parties du gouvernement in-
33 térieur 8c extérieur, eccléfiaftique 8c civil ,
33 politique 8c domeftique. Chacune de toutes
33 ces parties, dis-je, avoit fon quartier féparé
93 dans ce cabinet d’état 3 qui devoit être placé
33 dans le grand cabinet des livres du Louvre,
33 avec toutes les commodités poflibles , pour
^3 que toutes les pièces qui les concernoient puf-
33 fent fé trouver fous la main d’un fîmple coup-
33 d’oe il, en quelque quantité qu’elles fuffent.
»3 Dans le côté deftiné à la finance , fe ver-
33 roient le recueil des différens règlement ; les
33 mémoires des opérations , des changemens
s» faits ou à faire, des fommes à recevoir ou à
33 payer ; une quantité prefque innombrable d’é-
33 tats, de mémoires , de totaux 8c de fommai-
33 res, plus ou moins abrégés : cela eft plus fa-
»3 cile à imaginer qu’à repréfenter. Toutes les
3» lettres de quelque conféquence, que fa majefté
33 m’avoit écrites, y feraient en liaffes 8c cot-
»3 tées , avec un extrait indicatif de chacune
»3 d’elles.
33 Sur le militaire, outre les comptes , détails
»3 8c mémoires, fervant à en marquer l'état ac-
» tuel ; on trouveroit les ordonnances 8c papiers
» d’état., les ouvrages de radique, des plan^,
» des cartes géographiques 8c hydrographiques ,
33 foit de la France , foit des différentes parties
33 du Monde : ces mêmes cartes en grand & me-
33 lées de différens morceaux de peinture , de-
33 voient être placées dans la grande galerie.
»3 Sur quoi l’idée nous vint encore, à fa majefté
33 & à moi, de deftiner une grande falle-baffe,
33 avec fon premier étage , à faire un magafin de
33 modèles & d’originaux de tout ce qu’il y a de
33 plus curieux en machines, concernant la guerre,
33 les arts, les métiers, 8c toutes fortes d’exerci-
»3 ces nobles, libéraux & méchaniques, afin que
33 tous ceux qui afpirent à la perfection, puffent
»3 venir fans peine s’inftruire à cette école muet-
33 te H l’appartement bas auroit fervi à mettre les
33 pièces les plus lourdes, & le haut les plus lé-
33 gères : un inventaire exad des unes 8c des au-.
33X très, eut été une des pièces du cabinet dont je
33 parle.
33 Des liftes de tous les bénéfices du royaume ,
33 avec leur dénomination 8c qualification juftes;
33 des états de tout l’ordre eccléfiaftique, féculier
33 8c régulier , depuis le plus grand prélat jufqu’au
33 moindre du clergé, avec diftinétion des natu-
33 rels 8c des étrangers, &_dans l ’une comme
33 dans l ’autre religion , n’auroient pas été les
33 pièces les moins curieufes, parmi celles qui ap**
33 partenoient au gouvernement eccléfiaftique. Ce
»3 travail étoit le modèle d’un autre dans la po^
33, lice, par lequel le roi eût pu vo ir, à un près ,
>3 le nombre des gentilshommes de tout le royau-
3j me , divifés par claffes 3 8c fpécifiés par la dif-
3ï férence des titres, terres, &c. idée d’autant
33 plus agréable au ro i, qu’il formoit depuis long-
3» temps le plan d’un nouvel ordre de chevalerie *
33 avec celui d’une académie, d’un collège 8c
33 d’un hôpital royal , deftinés à la feule no-
33 bleffe ; fans que cette inftitution fi utile & fi
3> glorieufe , eût été à charge au peuple , ni aux
33 finances. I l avoir été propofé en même-temps %
33 8c avec les mêmes avantages, de créer un
33 camp , ou corps permanent de fix mille hom*;
33 mes d’infanterie , de mille chevaux 8c de. fix
33 pièces d’artillerie , complettement équipées ;
»3 douze vaiffeaux- ronds, & autant de. galères1,,
33 entretenus en bon ordre, répondoient, pour
*3 la marine, à ce nouvel établiffement mili-
3» taire.
» Comme les projets d’amélioration 8c de reç?-
33 tification à toutes fortes d’égards, y tenoient-
3> une des principales places; à commencer par
33 celui qui devoit, fuivant le deffein de Henri ,
33 faire changer la face de toute l’Europe, & quî
33 y étoit éclairci 8c développé de la manière .1$