
Palatine eut l'adminiftration depuis 1706 jufqü'en
1714. Le vicariat de l'empire* fur le Rhin, en
Suabe & en Franconie * étant attaché à l’office
d’archi-fénécha!, cet objet fit naître une difpute
très-vive > entre les deux électeurs. On établit
d’abord un exercice fimultané du vicariat , puis
on y fubftitua en 1745 une alternative qui fut
approuvée par le collège des électeurs , & confirmée
par l'empereur en 1752.
Voici quels étoient les titres de l'électeur de Bavière. N. par la grâce de Dieu, duc de la
haute tk de la baffe Bavière & du haut Palatinat.,
comte palatin du Rhin , .archi-fénéchal & électeur
du laint empire romain * landgrave de Leut-
chtenberg. Adminijlration. L'éleéteur palatin n'a prefque
rien changé à l'adminiftration & aux loix de la Bavière.
Les états de Bavière font compofés de trois
ordres, favoir; celui des prélats, celui de la no-
Jfteffe , & celui de la roture. On -n'a pas tenu les
états dans le haut palatinat depuis 1618 , époque
à laquelle cette province fut réunie à la maifon
de Bavière.
L'adminiftration du duché de Bavière manquoit
de vigueur & de fermeté à la mort de l'éledeur
de ce nom, & il eft à.defirer que l'éleéteurPalatin
adopte un autre fyftême.
Dans les affemblées des états, la nobleffe jouit
de la moitié des fuffrages, l'autre moitié fe partage
entre le clergé & les villes ; ainfi lorfqu'il y
a quatre prélats & quatre députés des villes, il
y a huit gentilshommes.
. Le duché de Bavière eft divifé en quatre généralités
ou régences 5 favoir, celle de Munich,.
celle de Straubing, celle de Landshut, & celle
de Bourghaufen.
Les députations des états fe font par généralités $
chaque généralité nomme deux gentilshommes,
un prélat &; un député pour les villes. Des offices héréditaires. Les offices'héréditaires
de là cour électorale de Bavière., font ; celui de
gouverneur des pays héréditaires , exercé depuis
1-.618 par la famille de Haflang; la charge de
fénéchal, qui eft entre les mains des comtes de
l’empire, du même nom; l'office de maréchal,
adminiftré depuis 1411 par les nobles de Gum-
penberg ; la charge-d'écnaiifon, dont les comtes
de Preyfing font revêtys If office de grandveneur
des.pays héréditaires, que les comtes de
Tærring poffèdent depuis 13 f 6, &: dont ils ont
reçu une'nouvelle inv.eftiture én 1607. Revenus. Les revenus du fouverain font de deux
fortes ; les revenus généraux du pays, dont la
régie appartient aux états, & les revenus éleCto.-
raux, qui-fout adminiftrés par les officiers de l'é-
JeCteur, Les revenus généraux du pays proviennent d'une
impofition territoriale ou taille réelle., connue fous
|a dénomination de jtçv .er , qpç paient tous les
fonds, foit qu'ils faffentpartie du domaine, foit
qu'ils appartiennent au clergé, à la nobleffe &
aux particuliers. Le montant de cette taille ou ftever eft réglé par les états.
Tous les fonds fitués dans le duché de Bavière ,
font divifes en ho fis ou métairies. Les hoffs qui
"dépendent du domaine & qui appartiennent aux
nobles & au clergé, font données en fiefs, les
uns à vië , les autres pour deux ou trois générations,
& le refte à perpétuité. C'eft fur ces métairies,
ainfi que fur celles qui appartiennent aux
particuliers, que la ftever Ou taille eft repartie. ‘
Il y a dans les greffes de chaque bailliage un
cadaitré , qui comprend toutes les métairies du
bailliage j on y trouve le nombre des arpens de
terre, prairies & autres fonds dont chaque métairie
eît compofée , ,& le nom du propriétaire.
Lescadaftres réunis des quatre généralités, forment
le cadaftre général du duché, dont une
copie eft dépofée dans les archives des états,
& une autre dans, celles de la chambre des finances
de l'éleCteur.
Le ftever ou taille fimple, confifte dans le
vingt-cinquième du produit net de chaque métairie
, déduction faite de la redevance que paie
le poffeffeur, & des frais de-culture : le montant
de cette taxe èft doublé ou triplé-, lorfque les
circonftances exigent qu'on lève deux ou trois
ftevers.
La députation ordinaire des états s'affemblè
tous les ans à Munich au mois de janvier ; les
commiflaires de l'électeur fe rendent à cette affem-
b lé e , expofent les befoins & demandent ou une
ftever fimple, ou le nombre de ftevers qui eft
jugé néceffaire.
Lorfque la quotité de l'impofition eft réglée-,
l'éleCteur fait publier des univerfaux fur cet objet.
La répartition en eft faite par des commiffaires
provinciaux qui s'affemblent tous les ans au moisr
de février ; ces commiffaires font au nombre de
quatre, un prélat, deux nobles & un député
des villes.:
Le paiement de l ’impôt eft divifé ern quatre
termes qui font fixés.,, le premier au mois de février,
le fécond à la pentecôte, le troifième au
8 feptembre , & le quatrième le 11 de novembre.-
Dans chaque généralité un prélat eft chargé*de
faire le recouvrement des taxes que paie lé
clergé , & deux gentilshommes perçoivent ce
qui regarde la nobleffe ; les magiftrats des villes
reçoivent les contributions des particuliers : dans
les bailliages électoraux, les baillis de l'éleCteur
perçoivent celles du clergé & des nobles.
Les commiffaires provinciaux s'affemblent de
11 novembre pour fixer les départemens- des re^
cettes.. •
Les. prépofés particuliers lent comptent les
fommes qu'ils ont touché ; ces fommes fpnt ver-
fées dans la caiffe générale des états à Munich,
&■ le tréfojier envpie à Ja chambre des finances
de l'éleCteur, le montant du fubfide convenu.
Les états impofent ordinairement un vingtième
en fus de la fomme qui a été réglée pour le
fubfide j avec le produit de ce vingtième on
paie les honoraires des députés & des’ officiers
des états, & on accorde des remifes aux communautés
ou particuliers qui ont effuyé des malheurs. Les revenus électoraux confident, i° , dans les
lods & ventes, les cens, le droit de main-morte
& autres droits feigneuriaûx.
2 . Dans le produit des brafferies électorales,
& dans les impôts que paient les brafferies fei-
gneuriales & particulières.
3°* Dans Taccife ou droits d'entrée fur les
denrées qui fervent à la confommation des villes
ou bourgs, fur le vin venant de l'étranger &
fur le tabac.
4°. Dans les péages ou droits d'entrée fur les
marchandifes venant de l’étranger.
■ 5°- Dans les falines.
6°. Dans la monnoié.
- 7 0. Dans le produit des forêts & de la glandée.
Les baillis électoraux font-, chacun dans leur
bailliage , la recette des; cens ,- lods & ventes,
& autres droits feigrieuriaux. Us rendent leurs
comptes à un rentmefter ou receveur général qui
eft établi dans chaque généralité, & qui fait tous
les ans une tournée pour arrêter ces comptes.
- Les -directeurs des brafferies électorales font
la recette des droits que paient les brafferies fei-
gneuriales & particulières, ils en comptent directement
à la chambre des finances de l'élëCteur.
L'accife ou droit d'entrée eft perçu aux portes
des villes & bourgs ; les 'commis font furveiilés
par des infpeCteurs choifis parmi les nobles, &
ils comptent à la chambre des financés.
Les commis des péages font auffi furveiilés
par des infpeCteurs choifis parmi ies nobles ; ils
dépendent de la chambre des péages.
Les falines font adminiftrées par des maires
qui relèvent de la chambre des finances.
La monnoie eft régie par une cour ou~chambre
particulière, qui paie annuellement une fomme
fixe à la chambre des finances.
La chambre des; finances nomme annuellement
des commiffaires qui vont dans tous les diltriCts
du duché , qui examinent & vérifient les
comptes des receveurs & employés.
Indépendamment de la chambre des finances,
il y a à Munich une commiffion permanente
qu'on /appelle commiffion d'état ; elle s’occupe
uniquement du foin d'améliorer les revenus du
prince & de réformer les abus. Les réfultats de
cette commiffion font envoyés à la chambre des
finances.
Tous les emplois font à vie ; le gouvernement
prend un foin particulier des veuves & des enfans
des employés qui meurent.
Le montant de ces revenus fe trouve dans le
Dictionnaire - de -Géographie , auquel nous renvoyons
les leCteürs.
Ba v i è r e (palatinat d e ) . On l'appelle plus
fôuvent le haut-Palatinat y il fait partie du Nort-
gaw ; Amberg eft fa capitale. Voye^ le Dictionnaire
de Géographie.
B A Z Q C H E ( royaume & jurifdiCtion de la).
V°ye,% le Dictionnaire de Jurifprudence.
B ÉARN ( principauté d e ) . Voye^ ce qui regarde
fa réunion à la couronne, & c . dans le même
Dictionnaire.
B E A U J O L O I S (province de France). On
trouve dans le même Dictionnaire l ’époque de fa
• réunion à la couronne.
BEGLERBEG , f. m. terme de dignitéshez les
Turcs. Les béglerbegs, chez, les turcs, font des
vice-rois qui donnent le nom de béglerbat & de béglerbeg à la milice qu'ils entretiennent. Ils paf-
foient autrefois à ce polie , après avoir remplis
ceux de zaims & de béglers. Les béglerbegs font fort confidérés. Lorfqu'ils font
inftallés ils rendent hommage au grand-feigneur ,
qui leur donne un habit de drap d’o r , doublé de
zibeline ; au fortir du férail ils reçoivent de
plus un cheval fellé & bridé, une maffe & un
fabre. On leur permet en outre de porter deux
plumes de héron au turban, & d ’arborer trois
queues de cheval.
Us peuvent ordonner aux béglers de marcher
avec leurs drapeaux & leurs milices. Us nomment
aux charges de zaims & de timariots II y en a
cependant quelques-lins .qui ont befoin fur cela
de la permiffion de la Porte.
Les revenus affignés aux béglerbegs , fous le nom à'ufciur , pour l'entretien d e là milice, vont de
fept cens à douze cens rixdales.
Les béglerbegs doivent fournir un homme de
guerre pour, chaque cinq mille:afp res de revenu.
Lorfque l'un d'eux vient à mourir, on récom-
penfe par l'ufciur, où revenu courant, onze de
fes idomeftiquet.
Parmi les béglerbegs, il y en a qui s'appellent Kas 3 & d'aiitres Salienes. Les premiers font ceux
qui jouifferit de l'ufciur, qui peuvent vendre des
ziamets & des timars- Ainfi , le moyen d'avancer
leurs ferviteurs, eft de faire la fortune des agas
qui les fervent en qualité de volontaires.
Les féconds font ceux qui reçoivent leur paye
immédiatement du tréfor impérial, par le moyen
des comptoirs établis dans leurs départemens ,
fans qu'ils puiffent exiger la moindre chofe des
peuples.
Les béglers ou begs, qui donnent le nom de béglas aux provinces qui compofent leurs départemens
, & celui de béglers à la milice qu'ils entretiennent,
arrivent à leurs emplois, en l'achètant
dès béglerbegs, , ou en obtenant une patente de
la Porte. Le grand - vifir accorde ces places aux
courtifâns aux officiers du gouvernement à