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LICIET. Lic tum.
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Solanées, qui rafiemble une vingtaine
d’arbuftes, dont un appartient à l'Europe, te
dont plufiturs autres fe cultivent dans nos jardins.
11 eft figuré pl. 1 1 1 dus I'iuftrations des genres de
Laniarck , Se il fera mentionné au Di,ûonnairt des
Arbres & Arbuftes.
LIEN.'On Fait un grand ufage de Liens enagfl.
culture.
Lts plus folides font ceux qui font formés de la
pouffe de deux ou trois ans, des chênes, des châtaigniers
, des coudriers, de l’ofier, & c . O n tu
fait ufage dans tous les lieux où les bois font communs.
S'ils n’étoient que le produit des éclaircies
régulières de ces bo s , on devroit en encourager
l ’emploi, parce que ce feroit un placement avantageux
de ces éclaircies j mais malheureufement
LIC U ALE . L ieu al .s. prefque partout ils font le réfultat d’un délit, &
d'un délit d’autant plus dangereux à la p ro fp é rité
Arbre épineux 3 originaire des Moluques , qui
feul forme un genre dans l’hexandrie monogynie.
Comme il n'eft pas cultivé dans nos jardins , je
ji’ai rien à en dire de plus. (B o s c .)
des bois, que ce font toujours les plus b e lle s tiges
qu’on coupe dans ce cas. Çes Liens s ’ app ellent
des H a r t s dans beaucoup de lieux.
C ’eft principalement pour la fabrication des
haies fèches, que les Liens de chêne ou de ch âtù .
LIDBECKIE. Lidbeckia. gniers font préférables, quel que foit le prix qu ’ils
valent.
Genre de plante qui a été appelé auffi La n c i-
s i e Voye[ ce mot.
LIE : matière épaiffe qui fe dépofe au fond des
vaiffeaux qui contiennent du vin ou de l’huile.
La Lie de vin eft compofée de plufieu.s féls,
entr’autres de tartrite de potaffe, de parties ter-
reufes & d’ un mucilage abondant. C'eft un excellent
engrais, qui trop fouvent fe jette fans raifon
, lorsqu’on pourroit en tirer un parti avantageux.
On l’emploie ordinairement, foit par la
defliccation& la leflïvation, à fournir du fel de
tartre, dont on fait ufage en médecine, foit à
brûler pour en tirer la potaffe (cendres gravelées),
foit à diftiller pour obtenir l’alcool qu’ elle contient
, foit à preffer pour faire du vinaigre du
vin qui y refte , foit enfin à fervir au foulage
des chapeaux.
La compofition de la L ie , quant aux proportions'de
fes principes, varie félon les natures de
vin : elle donne beaucoup plus de fels dans le
m id i, & beaucoup plus de mucilage dans le
nord*
Il eft des vins qui fe confervent mieux fur la Lie
que d’autres. Voyc[ V in .
Dans l’ huile, la Lie eft principalement formée
de mucilage. Prefque toujours c’eft par elle que
commence fon altération 5 ainfi il faut l’en dé-
barraffer par le tranfvafemenr. Elle fe jette le
plus fouvent, quoiqu’on puiffe l’utilifer pour,
en la mêlant avec de l’ argile, graiffer les roues,
en la mêlant avec de l’ochre ou autres terres colorées,
peindre les inftrumens aratoires, lesboife-
ries des maifons , & c . Voye[ Huile. ( B osc.)
On fe procure par la culture les harts faites avec
des ofiers d’un ou de deux ans j mais elles durent
peu & ne peuvent être employées deux fois.
Dans certains pays on botèle avec des tanières
d’ écorce de tilleul : c’eft une excellente m é th o d e ;
mais H n’ y a pas de tilleul partout. Les L ie n s de
cetie forte peuvent fervir plufieurs années, comme
ceux de chêne de de châtaigftier. Ii ne s’agit,
lorfqu’on veut en faire ufage, que de les faire
tremper vingt-quatre heures dans l’ eau.
La paille de feigle eft celle qu’on emploie le plut
généralement, en France, pour lier les céréales,
Sous ce rapport, elle fait l’objet d’ un com m erce
de quelqu'impoitance dans les campagnes.
Celle de froment peut la fupplécr & la fupplée
même fouvent, mais avec beaucoup de défavan-
tage. .
Le foin fe botèle, ou avec du foin ou avec de
la paille de feigle ou de froment.
Lier les céréales, le foin, Sec. n’eft pas une
chofe difficile ; cependant, pour le bien taire,«
faut de l’intelligence & de l’habitude. Foyt\
Bo t t e . ( Bosc. )
LIER&E. Hedera.
Genre de plante de la pentandrie m onogynie
& de la famille des Caprifoliacées, qui rafiemble
quatre arbriffeaux, dont un eft très-commun dans
nos forêts & autour de nos habitations rurales.U
eft figuré pl. 1 4 5 des ULufirations des genres de
Lamarck, & mentionné dans le Dictionnaire dit
Arbres & Arbuftes. (B o s c .)
L ierre t e r re st re . V~oye\ T errète.
LIÈGE. LIÈVRE. Les Lièvres, vivant le plus fouvent
au milieu des cultures, caufent plus ou m o in s te
Efpèce de chêne avec l’écorce de laquelle on
fait les bouchons de bouteilles > & de laquelle
on tire beaucoup d’autres fervices. Voyeç au
mot C hêne, dans le Dictionnaire des Arbres &
Arbujtes.
dommage aux cultivateurs, en mangeant le
& autres plantes qu’on ne fème pas pour eux- *
eft donc bon de les empêcher de trop fe multiple
on y parvient par la enafle au fufil, par le coin#
au moyen de lévriers, & par des pièges.
I Les inconvéniens qui peuvent réfulter pour un
Cultivateur de (on goût pour la chaffe, goût qui
■ fait prefque toujoups négliger les affaires , m’en-
Cagent à ne pas entrer dans beaucoup de détails
■ fur ce qui y a rapport j en conféquence je parlerai
■ feulement de la deftruélion des Lièvres par les autres
moyens.
| j'ai vu » en Efpagne , les bergers tuer les Lié- •
lyres au gîte, prefqu’avec certitude, au moyen
■ d’un coup de bâton entre les deux oreilles. Pour
■ pela, ils fe font conduire fur un d'eux par leur j
■ chien qu'ils tiennent en laide,, & lorfqu'ils en font
p une certaine diftance , douze ou quinze pas,
■ par exemple, ils laiffent leur chien devant lui pour
■ fixer fon attention , prennent un long détour, s’en
Bjpprochenrpar-derrière & le frappent.
K Deux perfonnes peuvent faire la même manoeuv
r e , pendant l'hiver , en fuivant la trace des pas :
■ d'un Lièvre j l’une reftant en avant pour l’inquié- i
iter, & l’autre allant l’attaquer par-derrière.
■ On tend deslacetsde fil de laiton dans les lieux
pùles Lièvres paffent habituellement, Se ces lieux
■ font faciles, à reconnoître dans les champs de blé
lou autres céréales. Un homme exercé peut en
prendre beaucoup ainfi.
■ Il en eft de même des affommoirs, planches
phargées de pierres, qui font fufpendues à un pied
yde terre^, & qui tombent lorfque le Lièvre marche
fur le bâton qui fert à retenir la mécanique par
laquelle ces planches refient fufpendues.
K II fe prend beaucoup de Lièvres dans des pan-
Wieaux, qui font des filets peu é levé s, à larges
■ pailles, le plus fou vent contre-maillés, qu’on élève
Jutour des champs, vers lefquels on chaffe les
■ sievres, Se dans lefquels ils s'embarraffent affez
pour donner le tems de les prendre.
■ La haute valeur des Lièvres doit enga*:r les
cultivateurs voifins des grandes villes à en élever
||pns les enclos qu’ils polTèdent: Il leur faut beaucoup
d’efpace, car ils ne fe prêtent pas à la domef-
Çicite comme le lapin.
; * On/echerche la peau du Lièvre pour la cha-
peUn«} aulfi fe vend-elle,bien pendant l’hiver
| [Bosc;)- T't' , yx > ■
_ LIGATURE DES BRANCHES. Toutes les
■ p ou on empêche la fève.descendante de revenir
des feuilles aux racines, on détermine fon ac-
K mutation dans les branches , & par fuite le dé*. ;
^poppemcnt d'un, plus grand nombre de fleurs ;
fécondation plus certaine dans ces fleur? , Se i
ont |mat,urité Pllls Précoce dans les fruits ; & lorf- !
J eS brjnc" es font couchées en terre , une plus
P mpte & une plus affurée production de racines.
H L T p0,urT 10* I ncision annulaire , la T or-
|L * ta Courbure & la Ligature des bran-
il! J g S des applications fi utiles dans la pratique
MarcotIe' yel C£S m0lS & ies m0tS Seve &
midèret'r arturcs-.peuvent I I pa're avec toutes les
etes kfaptibles de lier. Une ficelle.fuffit le
L I G
plus fouvent; mais on e ft, à raifon de la durée ,
dans le cas de préférer le fil de fer ou le fil de cuivre.
Ce dernier ferort le meilleur fi fon oxide
( vért-de-gris) ne fai-foi t pas quelquefois mourir
les branches dans lefquelles il s’introduit.
Un fimple contour ne fuffit pas toujours pour
remplir l’objet d’une Ligaturej.il faut en faire plusieurs
à une petite diftance les unes des autres, ou
former une fpirale d’une certaine étendue. Leur
force doit être auffi variable que le but qu’on fe
propofe, & que la nature de l'arbre fur lequel on
opère. Il eft prefqu’ impoffible de donner des règles
générales à cet egard.
C ’ eft au milieu de l’été , au moment de la formation
des boutons à fleurs, qu’il faut faire les
Ligatures defiinées à augmenter la production du
fruit. C ’eft à la fin de l'hiver, avant le développement
de la fè v e , qu’on doit exécuter celle des
branchesqu’on projette de marcotter un mois plus
tard..On peut dire cependant que | fauf à retarder
1 effet d’un an, on peut ligaturer en toutes faifons»
(B o s c .)
I Ligature des greffes. Comme les greffes ne
réunifient qu’autant que la fève du fujet pafie en
elles, il eft indifpenfable de les affujétir par une
Ligature, afin d’empêcher la féchereffe ou des ac-
cidens de déranger leur coïncidence avec l’aubier.
Pour les greffes en fente, cette Ligature fe fait
avec de l’ofier , de l’écorce de tilleul, de la ficelle
, & c . , parce quelles fe font, ou en terre ,
& pourriffent promptement, ou en l’air, -fur de
vieilles branches, qui groffilfent peu rapidement.
Pour les greffes en écuffon , qui ne peuvent fis
pratiquer avec fuccès que fur de jeunes fujets ou
(ur de jeunes branches, qui prennent un accroif-
fement rapide f on ne doit faire la L ;gature qu'avec
du gros fil de laine , parce qu’ il prête, en s’a*
longeant, au groffiffement de ces jeunes fujets &
de ces jeunes branches r groffiffement qui peut
être d’ une moitié du diamètre dans le cours d’üne
faifon, ainfi que j’ ai eu occafion de le conftater
fouvent, principalement fur des amandiers d’ un
an, Sc fur des érables-fÿcomores de deux ans.
Le jonc , les feuilles de rubanier , de maffette Se
autres plantes qu’on a préconifées, ne valent pas
la laine qui, fervant pendant trois ans au moins,
lorfqu’elle eft bien ménagée, n’ eft jamais d’une,
grande dépenfe.
Dans toutes les fortes de greffes, la Ligature
doit être affez ferrée pour empêcher l’écorce de
fe déjeter , mais pas affez pour opérer l’étranglement
j car, dans ce cas, la greffe, ne rece v an te s
de fève, manqueroit certainement. On eft même le
plus fouvent obligé , pour les greffss en écuifou
■ fur de jeunes fujets, tels que ceux des efpèces que
j’ai citées plus haut, de defferrer à une , deux 8e
trois reprifes, pour empêcher cet effet. C ’ tft cet
inconvénient qui avoit déterminé mon ancien camarade
Dupoat à employer de petites bandes de
plomb tordues pour affujétir la greffe de fes ro