
4 6 2 O L I
•Culture,
La 7e. , la 8e. & la 19e. fpnt celles qui fe cultivent
dans nos jardins, mais j’ en ai vu un pliî's
grand nombre s’y montrer & difparoître. Toutes
le fèment au printems fur couche, dans des pots
remplis de terre de bruyère ; & lorfqu’elles ont acquis
quelques pouces de haut, on les repique feui
à feul dans des pots qu?on place contre un mur , au
midi, & qu’on arrofe au befoin. C e font des
plantes de nu agrément, & dont les graines, quelques
précautions qü’on prenne, mûriffent rarement
dans le climat-de Paris. ( B o sc . )
OLEB :nom oriental du Lin. Voyez ce mot.
OLI BAN : réfine qui ne paroît pas différer de
l’encens, & qu’on croit découler d’un Baxsa-
mier. Voye1 ce mot-, -
OLIE T. Dans quelques cantons on-donne ce
nom à la Luzerne lupuline. Voyez ce mot.
OLINET. C ’eft le Lyciet. Voyez ce mot.
OLIVETIER. Eloeodrndron.
Genre de plante de là pentandrie monogynie &
de la famille des Rkamnoides, qui réunit deux ef-
pèces. Il eft figuré pi. 132 des Illustrations des
genres de Lamartk, & a été appelé R ubentie
par Jufiieu.
Efpeces.
H L’Olivetier d’Orient.
Eleeodendron orientale. Jacq. T? De Mada-
gafcar.
1.' L’Olivetier argan.
Eloe on argan. Retz. f> Du royaume de
Maroc. -
Cette dernière efpèce a fait partie du genre des
Nerpruns. Voyez ce mot.
Aucune des deux n’eft cultivée dans nos jardins.
(B o s c .)
OLIVIER. O lea.
Arbre d’une grande importance agricole pour
les parties méridionales de EEurope & feptentrio-
nalesde l’Afrique, à raifon de l’huile qu’on retire
dé la pulpe de fon fruit. Il en fera queftion dans
le Dictionnaire des Arbres & Arbuftes, auquel je
renvoie le lecteur. Voyez pl. 8 des llluftratïons
des genres de Lamarck, ou il eft figuré. ( Bosc. )
Olivier b a t a r d . Voyez au mot Daphnot.
Olivier de Bohême. On appelle communément
ainfi le Chalef a feuilles étroites.
Voye% ce mot.
Olivier nain, C ’eft la C amèlée. Voyez ce
mot.
OLIVIÈRE. Oliv ie r a.
Plante annuelL, dont les feuilles font odorantes.
O M B
Sf qui feule forme un genre dans la pentandrie Ji
gynie & dansla famille des Omheilif'ercs. ,i
Cette plante, qui a été rapportée de' Bagdad paJ
Olivier 3 de l'Inllnut, & qui eft figuréepl. ai ClI
r m oire des plantes du Jardin de Celspar Ventenat 1
a été cultivée dans ce jardin j mais n’y ayant
pas donné de bonnes graines, elle y a difparuj
(B o s c .)
OLMEDE. O lme d ia .
Genre de plante établi par Ruiz & Pavon dans
la dioécie tétrandrie, & qui renferme deux arbres
du Pérou, qui ne font pas encore introduits dans
les jardins d’Europe. ( Bosc. )
OLYRE. Ol t r a .
Genre de plante de la monoécie triandrie & de!
la famille des Graminées 3 dans lequel fe réunifient!
trois efpèces, dont une a été cultivée dans no$i
ferres. Il eft figuré pl. 751 des llluftrations iA
genres dte Lamarck.
Efpeces.
1 . L ’ O l y r e à l a r g e s f e u i l l e s .
Olyra paniculata. SwanT.. De la Jamaïque, i
2. --L’Olyre paucifîore.
Olyra paucifiora. Swartz. © De la Jamaïque. I
3. L ’ Ol y re orientale. *
Olyra orientalis, Lour. © De la CochinchineJ
Culture.
On tenoit l’Olyre à larges feuilles dans la ferre
chaude pendant les trois quarts de l’année. La terra
qu’on lui donnoit, étoit à demi’confiftante, & oij
l’arrofoit peu fouvent. On la multiplioit excluiîve-j
ment par le déchirement des vieux pieds , led
graines ne venant pas à bien dans nos climats. 1
Lorfqu’il nous arrivera de nouvelles grainesj
de fon pays natal, on devra les femer dans des pots
qu'on placera fur une couche à châiïïs. ( Bosc.) I
OMBELLES. On donne ce nom aux fleura
qui font portées fur des pédoncules partant d’uifl
•même point & égaux en hauteur , quoiqu’inégau)|
en longueur, comme celles de la carotte,du]
panais, du c e r fe u il, & c .
Il y a des Ombelles fimples & des Ombelle!
compofées. Voyez \e Dictionnaire de Botanique. 1
OMBELLIFËRES : famille de plante dont le|
fleurs font difpofées en ombelles, Voyez le
tionnaire de Botanique.
Plufieurs efpèces de cette famille fe cultivent
pour la nourriture des hommes & des animaux|
dbutres font des poifons qu’il eft bon que
cultivatëurs connoiffent pour n’en pas être la victime.
Les premières font le Pan a is , b
r o t t e -, fe C a-r v i , le Per s il , le C erf£PiLi
o m b
u Fekoijie , le Seseei , la C oriandre j le
y rA ngélique > la, Baccile., le Su-
LoK) la Saniçle, le Buplévre , le Pani-
^aüt. Les fécondés, le Phellandre, l’GE-
LaNThe, la C ïgue & la C icutaire. Voyez
Us ces mots. ( Bosc. ) ^
OMBILIC : partie de la furface des graines,
par laquelle elles étoient nourries, lorfqu’eiles
lenoient a u p é r i c a r p e o u a u p l a c e n t a , & p a r la -
L e lle e lle s r e ç o i v e n t l 'h u m i d i t é q u i d o i t le s
pire g e rm e r . Voyez m o c C r a i NE d a n s le
Visionnaire de Phyfiologie végétale. g
O M B R E . C ’ e f t , p o u r u n l ie u c i r c o n f c r i t , l a
privation d e l ’ a é f io n d i r e c t e d e s r a y o n s d u f o l e i l 5
ïinfi un n u a g e , u n e m o n t a g n e , u n m u r , u n
arbre, & c . , d o n n e n t d e l ’ O m b r e l o r f q u ’ i l s fo n t
Interpofés e n t r e l e f o l e i l & u n o b j e t .
H y a d e s d e g r é s in f in i s d a n s l ’ O m b r e , d e p u i s
plus l é g è r e ju f q u ’ à l a p l u s in t e n f e , q u i e f t I’ O b s -
[cürité , l a N u i t . Voyez c e s m o t s .
I C om m e l ’ in f lu e n c e d e s r a y o n s d u f o l e i l e f t t r ë s -
kuiflante fu r l e s v é g é t a u x , & q u e l ’ O m b r e e n d i-
fcnue l ’ a é l io h , i l e f t t r è s - im p o r t a n t p o u r l e s
ügriculteurs d ’ a p p r e n d r e à e n r é g l e r l e s e f f e t s .
L’ o b f c u r i t é p r o d u i f a n t I’ É t i o l e m e n t ( voyez
: m o t ) , & l ’ O m b r e n ’ é t a n t q u ’ u n e m o in d r e
Sobfcuriré , i l d o i t a r r i v e r q u e l e s p l a n t e s q u i n e
voient jam a is l e f o l e i l d o i v e n t s ’ a l o n g e r , s ’ a c -
:endrir& p e r d r e d e l e u r c o u l e u r , d e l e u r f a v e u r ,
de leur o d e u r , Sc c ’ e f t c e q u e l ’ e x p é r i e n c e p r o u v e
jo u rn ellement. O n n e d o i t d o n c p a s f e m e r a u
nord d 'u n e m o n t a g n e , d ’ u n m u r , f o u s d e s a r b r e s ,
les e fp è c e s d o n t c e s q u a l i t é s n e d o i v e n t p a s ê t r e
Hepartage : o r , b e a u c o u p d e s o b j e t s d e n o s c u l tures
fo n t d a n s c e c a s . «
Les plantes femées trop dru, les arbres placés
à une petite diftanceles uns des autres, s’ombragent
en partie réciproquement, & fous ce
rapport fe nuifent peut-être plus que.fous celui
de l'appauvriffement des lues de la terre/
Mais une trop forte & trop continuelle aétion des
payons dû foleil augmente outre mefure la tranfpi-
pationdes plantes, ainfi que l'abforptiondans l'air
[de l'humidité des couches fupérieures de la terre.
Blpeut donc fe trouver des cas, & il s’en voit
fréquemment, où il eft avantageux d’ombrager
ou ombrer, pour me fervir du terme technique.
Les terreins argileux ou fabloneux, expofés au
midi, les jeunes plants , les plantes dont on mange
[les feuilles, celles dont on veut retarder l’évolu-
tion, & c ., demandent principalement à être ombragées
pendant les chaleurs trop prolongées de
1 été. ■ .. \ ■ ■ f ' ' Î î l ' r
Certaines graines fines qui doivent être femées
i» h furface de la terre ne pourroient lever , ou
le plant qu’ elles produifent, périroit jmmanqua-
j“lement, fi le lieu où on les a femées n’étoit pas
^ombragé : de là la néceflité des abris dans les jar-
ltlsj dans les pépinières. La nature nous indique
Rte précaution, puifque prelque toutes les grai-
O M B 4 65
nés qui fe, difféminent dans les bois , dans 1 s
plaines, & c . , font ombragées par les feuilles
fèches-, par les plantes qui fe développent avai t
elles ,. &c.
Certaines plantes veulent d’ailleurs de l’Ombre,
par fuite de leur organifation, au moins pendant
leur jeunefle.^ Je fais mention de cette circonf-
tance aux articles qui concernent ces plantes.
Les plantes herbacées qu’on tranfplante pendant
leur végétation , principalement l.orlqu'il
fait fec & chaud, ne recevant plus par leurs racines
la même quantité d'humidité;, & perdant
par leurs feuilles celle qu’elles contenoient, demandent,
pour ne pas fe farmer , d’être ombragées
, ou arrofées, ou privées de leurs feuilles.
C e font furtout les plants, ou les boutures re-.
piquees fous châlfis & fur couches qui demandent
à être ombragées, parce qu’outre les,effets ci-deffus,
le foleil développe fouvent de plus, fous un châf-
. fis, une énorme Chaleur & des Gaz mortels.
( Voyez C haleur, Gaz & C ouche.) L’époque
de la journée où il eft dans ce cas le plus néceffaire.
d'ombrer, eft depuis dix heures du matin jufqu’à
troisaprès midi,excepté quand ie temseft orageux,
où il faut ombrer toute la journée , parce que les
! coups de foleil font alors très à craindre. On ombre
avec des paillaffons, des toiles, des claies, des,
! branches d’arbres garnies de feuiiiès, & c . Les
toiles & les claies font préférables, parce qu’elles
biffent paffer plus de lumière que les paillaffons ,
& qu’ elles peuvent fervir un très-grand nombre
d’années.
' Dans les pépinières, où l’Ombre eft fi defi-
•*rable pour les femis & les repiquages , on fê la
procure par des plantations d’arbres faifant rideau
, principalement de peupliers d’Italie , qui1
croiffent vite & fe garniffent dès le pied. On les1
renouvelle tous les dix à douzë ans. Le thuya du
Canada & le genévrier de Virginie font égale-’
ment très-propres au même objer. A défaut d’arbres,
on fait des paliffades en planches, en ro- ; féaux , en paille, Sec.
Dans les jardins^ des fleuriftes & dans les écoles
de botanique , où on n’a fouvent qu’une plante
à ombrer,^ on pofe des Parasols ( voyez „ce
mot) en tôle ou en ofier, des pots renverfés,
coupés par la moitié dans leur longueur, &c.
Souvent une feuille de chou, fupportée par1
deux petits bâtons ou deux petits rameaux d'arbres
garnis de feuilles, rempliffent mieux le but
que la machine la plus recherchée.
Les perfonnes riches qui ne veulent pas fup-
porter la fenfation trop vive du foleil d’été , entourent
leur demeure de jardins uniquement deftî-
nés à leur donner de l’Ombre pendant cette faifon,
& dans efquels; il n’entre que fort peu d’ arbres à
fruits. On y obtient de l'Ombre par des plantations
d arbres en quinconces, en allées, en berceaux
ol? Par ô^es «naffffs irréguliers offrant des angles
faillans oc rentrans très-profonds, Sc des femi^s