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la théorie fur laquelle ils font fondés. Ici je n’ai
qu à dire un mot de Pént a&uel de la fcience &
des moyens de la perfectionner.
Le premier écrivain qui ait recommandé aux cultivateurs
letude de îa Météorologie, eft Duhamel.
Sennebier, Cotte, Dumont-Courfet, Mour-
Sues j Lamarck & autres favans français ont enfuite
cherche à en fixer les baies. Dire julqu’à quel point
ils font arrivés au but, n’eft pas choie facile ; aùffi ,
pour éviter une difcuffion qui appartient plutôt à
1 article correfpondant du D i c t io n n a ir e d e P fiy fiq u e
je renverrai le leéteur à ce Didionnaire.
C eft au moyen des infini mens appelés Baromètre,
T hermomètre, Hygromètre & Girouette
( v o y e i ces mots), que les phyfieiens
font la plus grande partie des obfervations météorologiques,
& elles font auiïi exades que pof-
nble j mais les cultivateurs le contentent le plus
fouvent des indications données par les fens ou
par les objets qui les encourent, & cela leur fuffit.
^eu)e chofe qu’on peut leur demander, c’eft
d infcrire fur un regiftre, i° . les époques & la durée
des greles, des inondations, des pluies, des fé-
che relies, des froids , des chauds, des gelées,
des neiges, &c. j l’influence qu’ils ont eue fur les
produdions agricoles de l’année, & celles qu’ils
font préfumés pouvoir avoir, par fuite, fur les
années fuivantes i 2°. fur les maladies qui ont.
^r-a ciie eurs beftiaux , fur la multiplication des
Jnfedes, &c. C’eft d’un pareil regiftre qu’on
pourra , au bout d’un fiècle , obtenir- quelques
réfultats généraux applicables à l’avenir, & non
des faits ifoies qu’un efprit de fyftème lie à d’au-
tres , pour en tirer’des conciliions que repouffe
f expérience. Si nous nous moquons aujourd’hui
ces préceptes de l’aftrologie , c raignons que nos
enrans fe moquent un jour de ceux de la Météorologie
, fi nous les leur préfentons dénaturés.
( B o s c . )
M É T É O R U S E . M eteorus.
Grand arbre de la Cochinchine , dont les
feuilles fe mangent en falade , & qnf feul forme
un genre dans la monadelphie polyandrie; il a les
feuilles alternes les fleurs difpofëes en grappes
rermina es. r 6
On ne le cultive pas dans nos jardins. (Bo,c.)
iu q t^ s^ R^OU TH E S ’ V °y ' PlER:R£s m é t éo -
MüTHONIQUE. G lorios a .
. p en.^f plantf de l’hexandrie monogynie & de
la famille des L i l i a c é e s , qui réunit deux efpèces
dont une eft cultivée dans nos ferres. Il eft figuré
pl. 247 des L llu f ira t io n s d e s g en r es de Lamarck.
M E T
E fp é c e s|
I. La Methonique du Malabar, Vulgaitem
la fu p e rb e .
G lo r io fa fu p e r b a . Linn. If. Des Indes.
2. La Methoniqb-e Ample. ’
G lo r io fa f im p le x . Linn. if. Du Sénégal.
C u ltu r e .
La première efpèce eft celle cjue nous poffédoi»
C eft une plante du plus bel afpeft lorfqu%l|a
en Heur, & qui n'eft pas auffi cultivée qu'elle mi
me de I etre; elle demande la ferre toutel'aj
Une terre fubftantielle & confiftante, renouvelé
tous les ans, eft avantageufe à fa belle végétait]
On doit placer le pot qui la contient dans la tannée
au pnntems, c eft-à-dire , au moment où eill
commence à pouffer , afin d’accélérer fa dorai-
fon , fans quoi on rifqueroit que cette floraifo]
n ait pas lieu en été j ce qui diminueroit le nom
bre & la durée de fes fleurs, l'empêcheroit mêJ
de fleurir. Il faut la pourvoir d’une rame de trois!
quatre pieds de haut pour fupporter fes tiges &
favorifer leur extenfion. D è s arrofemens allez fré-
quens lui font néceffaires pendant cette faifort
triais il ne faut pas lui en donner du tout en hiver!
époque où elle eft etf repos. C ’eft alors qu’onl]
change de pot & qu’on fépare les petits tubercule]
qui ont pu naître autour du principal 5 petits tubercules
qu’on, met dans des pots particuliers &
qu on place', la première année , fur couche &
ious chaftis , & qu’enfuite on traite comme li
mère qui les a fournis. Dumont-Courfet obferve
qu ils font quelquefois ifolés, & qu’on ne conçoit
pas comment ils ont pu fe former & croître.
( B o s c . )
MÉTIS. On donne ce nom aux animaux qui
proviennent des croifemens de deux races, &
principalement aux individus qui naiffent de l'accouplement
des mérinos avec les moutons communs
»
Tantôt il y a de l’avantage de faire des Métis,,
tantôt il y a du dcfavantage : indiquer ici les cas,
exigeroitd.es développemens beaucoup trop étendus
; c eft à chaque cultivateur à les rechercher»,
car ils varient lelon les lieux, les tems, lescir*
confiances, &rc. On trouvera, à chaque article
des animaux domeftiques les données propres à
fe guider dans cette détermination.
Pour la groffeur, lès Métis tiennent plus de
la mère que du père 5 c’eft pourquoi on fait
faillrr une jument normande par un étalon limon-
fin , pour avoir de beaux chevaux de g r o ffe cava-
lerie. Pour la fineffe de Ja laine , ils tie n n e n t plus
du père que de fa mère 5 c’eft pourquoi on donne
des béliers mérinos aux brebis communes. Vojc{
aux mots E spèce ,. V ariété 6? Race. ( B o s c .)
M E T 0 2 . 5
mj5TROSIDEROS. Mstrosider'os.
I ç enre de plante de l’icofandtie monogynie &
le la famillè des M y r t e s , oui réunit près de trente
Er ècesintroduites nouvellement dans nos jardins,
Cais qui y font cependant déjà très-communes.
II e0 figuré pl. 411 des I l lu f t r a t io m d e s g en r es de
tamarck.
O b s e r v a t io n s .
I Les Métrofideros ayant été répandus prefqu’inf-
[tantanément dans les jardins de l’Europe , ils ont WJ nommés d’abord par les jardiniers, décrits ensuite
par pliifieurs botaniftes à la fois > ce qui fait
■ que la plupart portent plufieurs noms. J’ai dû préférer
ceux de Smith.
E fp é c e s .
M é tr o f id e r o s a f e u i l l e s op p o fé e s .
1. Le Metrosideros hifpide.
I Métrofideros h ifp id a . Smith. f> De la Nouvelle-
' Hollande. •' I 2. Le Metrosideros à feuilles de laurier.
I Métrofideros f io r ib u n d a . Smith. "fr De la Nou-
lyelle-Hollande.
3. Le Metrosideros à côtes.
I Métrofideros c o f ta ta . Smith. I> De la Nouvelle-
I Hollande.
4. -Le Metrosideros diffus.
I Métrofideros d iffu fa . Smith. T? De la Nouvelle-
iZélande.
y. Le Metrosideros velu.
Métrofideros v i l lo fa . Smith, f) De l’île d’O-
Itahiti.
6. Le Metrosideros à grandes fleurs.
Métrofideros f io r id a . Smith. T) De la Nouvelle-
I Zélande. . 1 7. Le Metrosideros à fleurs glomérulées.
Métrofideros g lom u li fe r a . Smith. T) De la Nou-
j velle-Hollande.
8. Le Metrosideros à feuilles aiguës.
Métrofideros a n g u fiu fo lia . Linn. T? Du Cap de
E Bonne-Efpérance.
I 9- Le Metrosideros à fleurs en ombelles.
Métrofideros um b e lla ta . Cavan. T? De......
M é tr o f id e r o s a f e u i l l e s a lte rn e s .
10. Le Metrosideros à feuilles lancéolées.
Métrofideros lo p h a n tk a . Vent. T) De la Non-
I velle-H dhnde.
n . Le Metrosideros à feuilles de buis.
Métrofideros dilata. Smith, De la Nouvelle“
t Calédonie..
I2* Le Metrosideros,à-feuilles linéaires.
Métrofideros lin e a r is . Smith. T? De là Nouyellej
Hollande.
M E T
13. Lé Me t r o s id e r o s lancéolé.
M é tr o f id e r o s lançeolata. Smith. I) De la Nouvelle
Hollande.
14. Le Metrosideros à feuilles de faule.
M é tr o f id e r o s faligéra. Smith. T? De la Nouvelle
Hollande.
iy. Le Me t r o s id er o s à feuilles d’ofien
M é tr o f id e r o s v im in a L i s . Gærtn. I> De la. Nouvelle
Hollande.
16. Le Metrosideros à fleurs en tête-.
M é tr o f id e r o s c a p ita ta . Smith. T? De la< Nouvelle
Hollande.
17. Le Metrosideros rude.
M é t r o f id e r o s a fp e ra . Dum. Courf. T) De la Nouvelle
Hollande.
18. Le Metrosideros acuminé.
M é tr o f id e r o s a cum in a ta . Dum. Courf. I7 De la
Nouvelle-Hollande.
19.. Le Metrosideros piquant.
M é tr o f id e r o s r ig id a . Dum. Courf. T> De la Nouvelle
Hollande.
20. Le Metrosideros canaliculé;
M é tr o f id e r o s c a n a lic u la ta . Dum. Courf. T) De
la Nouvelle-Hollande.
21 f Le Metrosideros glauque;
M é tr o f id e r o s g la u c a . Dum. Courf.T? De la Nouvelle
Hollande.
22. Le Metrosideros à feuilles épaiffes.
M é t r o f id e r o s c ra jf ifo lia . Dum. Courf. I) De la
Nouvelle-Hollande.
23. Le Metrosideros à feuilles courbes1.
M é t r o f id e r o s fa l c a ta . Dum. Courf. fj DelaNou?
^velle-Hollande.
24. Le Metrosideros à feuilles en coeur.
M é tr o f id e r o s c o r d i fo l ia . Cavan. f) De la N o u velle
Hollande.
2j. Le Metrosideros bordé.
M é tr o f id e r o s m a rg in a ta . Cavan. f) De la Nou-
i velle-Hollande.
16. Le Metrosideros à nervures faillantes-. 1
M é t r o f id e r o s f p e c io f a . Dum. «CourL I7 De la
N ou velle-Hol lande.
27. Le Metrosideros à feuilles de plinia.
M é t r o f id e r o s p l ïn i& fo l ia . Desf.f? Dé laNouvelIe-
Hollande.
28. Le Metrosideros à feuilles de coris. ' •
M é tr o f id e r o s c o r ifo l ia . Vent. T? De la N'ôuvelle-
Hollande.
C u ltu r e ■.
Les Métrofideros font la plupart remarquables
par leur feuillage perfiftant, &: par ladifpofttion de
leurs fleurs j ils exigent tous l’orangerie, ou mieux
la ferre tempérée, dans le climat de Paris, & la
terre de bruyère pure. On les multipliei°. par
leurs graines , donc ils commencent à fournir en
Europe, mais qui ne font mûres qu’à la troifième
ou quatrième année j 2°. par marcottes i 30. par
boutures.
o Les graines des Métrofideros fe fèment au prin-
S s ij