
dans des pots qu’on enterre dans une couche nue,
pots dont on enlève le plant, lorfqu’ il a quelques
feuilles, pour le mettre en place.
Le déchirement des vieux pieds a lieu à la fin
de l ’hiver, & n’offre aucune difficulté. Il eft même
bon de faire cette opératioh toutes les trois ou
quatre années, pour empêcher les .touffes de trop
s’étendre.
Chaque année , en automne, on renouvellera la
terre des pieds. ( Bosoe. )
LASIOPÉTALE. L a s iô p e t a l um.
Arbriffeau de la Nouvelle-Hollande, qu’on
cultive dans nos orangeries ^ & qui feul forme un
genre dans la pentandrie monogy.nie de dans la famille
des Nerpruns.
Cet arbriffeau demande de la terre de bruyère
& des arrofemens fréquens ; car c ’eft dans les marais
qu’ il croît naturellement. On le multiplie de
boutures faites au printems, fur couche & fous
jcbâffis. Comme il eft en végétation & même en
fleur prefque toute l’année, il faut lui donner de
la nouvelle terre tous les ans en automne. Au
re fte , il eft de peu d’agrément, & ne fe recherche
que dans les jardins de botanique &
les grandes collections. ( Bosc. )
LATANIER. La t a n i a .
Genre de,plante de la dioécie monadelphte &
de la famille des Palmiers 3 qui raffemble deux ef-
pèces, dont une eft cultivée dans nos ferres.
Efpèces.
i . Le L atanier de la Chine.
Latania'chinenfls. Jacq. T? De la Chine.
i . Le Latanier rouge.
Latania rubra. Jacq. De l’Ile-de-France.
y. Culture.
Le Latanier de la Chine , qui fe trouve auffi à
l’Ile-Bourbon , ne p eut, comme tous les autres
palmiers, fe multiplier autrement que de graines
tirées de fon pays natal. C ’eft un fuperbe arbre ;
mais qui croît avec une lenteur défelpérante. Une
terre confiftante & une grande chaleur lui font
néceffaires dans nos climats. Jamais on ne le fort
de la ferre chaude; il faut tous les deux à trois ans
augmenter la capacité du vafe où il eft placé , &
lui donner de la nouvelle terre : trop d’arrofe-
mens lui font préjudiciables pendant les faifons
froides. Voye% au mot Palmier, pour la culture
& futilité de cet arbre dans fon pays natal.
(B os c,y
LÀTRINE : foffe profonde, plus ou moins
l^rge, le plus fouvent revêtue de murs, furmontée
ordinairement d’ un.fiégeejvbois* pereé d’un trou
d’un pied de diamètre, dans laquelle les hommes
vont dépofer leurs excrémens.
Sous les rapports de la fa) abrité, de la propreté
& de l’économie des engrais, les cultivateurs, &
en général tous les hommes, habitant des demeures
fixes., devraient mettre une -grande importance
au placement & à la conftruCHon de
leurs Latrines, & malheureufement ce n'eft que
dans les grandes villes où .on y procède convenablement
, & encore feulement parce qu’on y eft
forcé par les réglemens d'une févère police.
Eclairé fur fes .véritables intérêts, un cultivateur,
s’il ne veut pas faire trop de dépenfe, conftruira
fes Latrines à une .certaine diftance de fa maifon,
de fon puits a de fa cave , dans un petit cabinet
fermé, ou au moins derrière un appentis propre à
les cacher aux regards, & à les garantir de la pluie.
Il pavera la foffe en pierres dures-, & fera revêtir
les côtés d’un mur , tel que lts.urines ne puiffent
fe perdre ; mur que, pour plus de fécurité, il garnira
par-derrière d ’un corroiement d’ argile. La
.grandeur cte cette foffe fera proportionnée au
nombre de perfonnes qui demeurent chez lui, &
telle qu’il puiffe relier le maître de la nétoyer
tous les ans, tous les deux ans., trois ans| à volonté,
& c . Si elle eft peu profonde & qu’il foie
dans fon intention, comme cela eft bon, de la faire
nétoyer fouvent, il y fera jeter de tems en tems
de la paille.
Les propriétaires des maifons considérables ne
peuvent fe difpenfer de placer les Latrines dans
l’intérieur > mais alors c’eft , à raifon de la mau-
vaife odeur, à la partie la plus,élevée qu’il faut
placer leur ouverture, afin que les vapeurs.qui
en émanent, fe perdent dans l’atmofphère. En con-
féquençè, on établit contre les murs, la plus fouvent
dans l’angle de l’efcalief, un conduit en
forme de cheminée ou une fuite de larges tuyaux
de terre ou de fe r , qui répond à 1’ouvert.ure de
la foffe , & on ménage, au rez-de-chauffée, une
fécondé ouverture couverte d’une dalle de' pierre
fcellée à la chaux, qui ne fe-Jève que lorlqu’on'
veuttla nétoyer.
Plufîeurs tuyaux latéraux peuvent être dirigés
dans le tuyau principal, pourvu que l’angle que
chacun forme avec lui foit très-aigu, à raifon du
danger des obftruétiôns de matières fécales.
Il eft très-avantageux à la falubrité défaire
fortir d’un des angles de la foffe , un autre tuyau
large de trois à quatre pouces, qui aura fon iffue
fur le to it, afin qu’ il y ait un courant d’air dans'
cette foffe qui en chaffe , à mefure qu’ils reforment,
Tes gaz délétères 6c les odeurs défagréables
qui les accompagnent-
Or» a beaucoup varié fur les acceffoires desdunettes
ou fiéges des Latrines. Il y a quelques années
qu’on les tenoit fermées au moyen d’uu
pifton qu’on n’ouvroit qu’au.befoin c’écoientle*
Commodités à T anglaise. Ces lunettes étant cou*
B.teufesfujètes à entretien, & préfentant destn-
■ convéniens graves à raifon de l’accumulation des
■ gaz qu’ellts faifohnt naître dans la foffe, on y a
■ renoncé. Aujourd hui on fe contente de placer
■ deffous un vafe en cône tronquésen faïence, vafe
■ qu’on nétoie dans le befoin.
■ Dans certaines difpofitions de Tatmofphère ,
■ dans les tems humides & chauds principalement,
■ quelques Latrines , fur.toot celles dont beaucoup
■ de perfonnes font ufage , exhalent une odeur in-
■ feéte. Le moyen le plus fur de faire difpanoïtre
■ cette odeur, c’eft d’y jeter de La chaux. On peut
ai® quelquefois parvenir au même .réfultat, au
■ moyen d’un fourneau, rempli de braife allumée
■ qu’on defeend le plus profondément poffible:;
■ dis quelquefois , parce qu’il eft de ces odeurs qui
ne peuvent être décompofées par le feu , Jèc qu’il
■ eit des foffes où le feu ne peut s’entretenir faute
■ d’oxigène ; d’autres dans iefquelles le feu caufe
■ des exploitons dangereufes,,à raifon de la quantité
■ de gàz hydrogène qui s’y trouve.
■ Le nétoyage des Latrines, outre les défagré-
■ mens qui en iont inféparables, peut donner lieu ,
'particuliérement dans les villes, à des accidens
«graves, dont les fuites font fouvent la "mort des
■ hommes qui en font métier. Les moyens de les
^prévenir font les mêmes que ceux que je viens
Jd indiquer, c’eft-à-dire, la projection d’une quantité
de chaux, ou Tétabliffement d’un ventilateur
;a leur ouverture, pour décompofer ou chafler les
agaz impropres à la refpiration .qui en- émanent,
■ tels que le gaz a zo te, le gaz acide carbonique
■ fc le gaz hydrogène fulfuré ou pfiofphoré,
Wk°yel > pour le furplus, aux mots Amende-
•|MbNs 3 Matières fecales & Poüdrette.
■ LA ITE : expreffion employée par les cultivateurs
des environs de Genève.
1 ^ne teire fe latte, lorfque la charue la retourne
fins la rompre Se encore moins la divrfer.
, ^es terres argileufes font principalement dans
le cas de fe latcer, lorfqu’ on .les laboure après la
pluie. Foye^ Labour. ( B osc. )
■ LATTES : morceaux de chêne refendu , 'ordi-
|airement longs de fix pieds , larges de deux
Bpuces & épais de fix lignes , qu’on emploie à
■ rreter Sc <
“ eSÆ fonds I & c - exclufivement* avec
er & foutenir les tuiles des toits , .à garnir 1 r'.La‘on£k » & c * C ’ eft exclufivemer
je ttaNE.EEDOfîcuLÉ qu’on les fabrique.
■ On donne auflî ce nom, dans le Médoc j à de
■ ^8'Jes perches qui fervent à.paliffader les vignes.
LAVANDE. LA.r.END U-l a .
\ ce mot dans le Diïïioauaire des Arbres■ &
xlrbuftes.
I LAVANLLE, fynonyme de Galega.
LAVATÈRE. L a v a t e r a .
c« ^enre de plante de la monadelphie décaridrie
or de la famille des Malvacées, qui raffemble feize
efpèces, dont plufieurs fe cultivent dans nos jardins.
Il eft figuré pi. y 8 l des Illuftrations des genres•
de Lamarck.
. Efpeces.
■ .Lavetteres a tige Ugneufe.
i. La L a v attire arborée.
Lavatera arborea. Linn. cf Du midi de l’Em-
<rope.
2. La L a v a t Ère à feuilles pointues.
Lavatera olbia. Linn. Tj Des parties méridionales
sde l’Europe.
;f. La L a v a tÈre à trois lobes.
Lavatera trtloba. Linn. L) De i ’ EToagne.
4. La LAVATâiRE maritime.
Lavatera muridma. Gouan. Du midi de lz
France.
y. La La vatère luifente.
Lavatera micans. Linn. De l’Efpagne.
6. La La v a tÈre hifpide.
Lavatera kifpida. Desf. De la barbarie.
7. La La v a t Ère de Portugal.
Lavatera lujîtanica. Lirra. T> Du PortugaL
8. La La v a t Ère tomenteufe.
Lavatera unguiculata. Linn. T) De...... 9- Ea Lavatere à-feuilles d’érable..
^Lavalera acerifolia. Lagaf. De—..1.
10.. La La v a tÈre d’Afrique.
Lavatera africana. Cavan. De l’Afrique.
11. La LÀ vatère d’un rouge-vif.
Lavaterapk&nicea. Vent. T> De Ténériffe.
Lavatéres a tige herbacée.
12. La La VATÈüiE de Thuringe.
Lavatera ihuringiaca. Linn. cf1 Du midi de l’Europe.
.1%. .La La v a t Ère de Catrdre.
1 Lavatera cretica. Jacq. O De Candie.
14. La La v a t è r à grandes fleurs.
Lavatera trimefiris. Lhm. © Du midi de l’Europe.
i f . La Lavatbre jaune.
Lavatera fiava. Desf. 0 De la Barbarie.
16, La La V AT ERE ponéluée, variété a fleurs rofes•
Lavatera punUaca. Ailioni. © Du midi de T£u-
rope.
Culture.
Les efpèces frutefeentes de ce genre, font d’orangerie
dans le climat de Paris ; mais la plupart
peuvent cependanty paffer l’hiver en pleine-terre,
lorfque.cette faifon eft douce & qu’elles font dans
une terre légère & à une expofition chaude.
Comme, malgré leur apparence Jrgneufe, elles ne
fubfiftent pas généralement plus,de trois ans, on
peut lés -tenir en po.t pendant les deux premières
a n n é e & les mettre en pleine terre au printems