
Quant aux différentes fortes d’Outils , je le
renvoie aux articles qui les concernent, tels que
Bêche, Houe, Pic , T ournée , Serpe, Serpette
j Faux , Faucille , C roissant , Scie ,
C iseaux , Hache , C ognée , Greffoir, Ra -
TISSOIR, RATEAU , &C.
C ’ eft toujours une fort mauvaife économie que
d'acheter des Outils mal fabriqués ou fabriqués
avec de mauvais fer, à raifon du meilleur marché;
on y perd de deux manières, c’eft-à-dire,
ou parce qu’on fait moins promptement & moins
bien la befogne à laquelle ils font propres, ou
parce qu’on eft forcé de les faire réparer ou de
les renouveler plus fouvent. L’inftruétion & 1 ai-
farce des campagnes peuvent feuls aneter les
effets délaftreux du mauvais choix des Outils.
(Bosc.)
OUVIRANDRA. U viraudra.
Plante aquatique de Madagafcar, qui feule forme
un genre dans l’ hexandrie monogynie & dans la
famille des Fluviales.
Cette plante a une racine tubéreufe & bonne a
manger, & des feuilles percées a jour en refcau.
Comme elle n’eft point cultivée en Europe, je
n’ai rien à en dire de plus. ( Bosc. )
OUVRIER : homme qui travaille, foit à la
terre , foit à quelque métier.
Dans l’origine des fociétés agricoles , les propriétaires
des terres les cultivoient^de leurs propres
mains, comme le font encore la plupart de
ceux qui en poffèdent fort peu : cette fituation des
chofes faifoit des peuples heureux & nombreux,
mais non des peuples fiches. Aujourd’hui que la
claffe des non-propriétaires eft incomparablement
plus nombreufe que celle des propriétaires, il
faut qu’une partie des individus qui la compofent,
louent leurs bras fous les noms de V alets , de
Journaliers , de T errassiers , de Faucheurs,
de Moissonneurs, & c ., auxpropiié-
taires ou aux fermiers pour pouvoir fe procurer
leur nourriture, leur Yetement, leur logement, ôte.
C ’cft principalement dans les cantons de grande
culture où les Ouvriers font les plus nombreux ;
là , fur une étendue de plufieurs centaines d’ar-
pens , on ne trouve qu’un propriétaire, ou fon
régiffeur, ou un fermier, qui ne le foient pas.
Un tel ordre de chofes a de graves incônvéniens
fous les rapports moraux & politiques, mais il
conduit à une grande économie dans les travaux
& à une grande augmentation dans les produits.
Ce font les cantons de grande culture qui alimentent
de blé les armées, les flottes , qui l’accumulent
dans les tems d’abondance pour les années
de difette : fans eux la laine feroic beaucoup plus
rare & plus chère.
Les entrepreneurs de la grande culture, comme
ceux de la petite, font le plus fouvent la loi aux
Ouvriers qu’ils louent ; quelquefois aufli ce font
les Ouvriers qui leur font la loi. S il eft dt Arable
que les premiers ne méfufent pas de leur pofidoi
pour obliger les derniers à fe contenter d’un falaire i
infuffifant pour nourrir eux 8c leur famille, il l'e(p
aufli que les féconds ne puiflfent exiger une femme
plus forte que ne le demande la valeur réelle du-
b lé , q ui, dans ce cas, eft la règle du jufte & de
Tinjufte.
J’ai cru voir qu’ il étoit prefque toujours plus
avantageux de bien payer les Ouvriers que de les
mal payer. Par ce moyen , on les choihc mieux,
on les attache davantage à fes intérêts, 8c on eu
exige plus de travail.
Il eft plufieurs modes d’arrangement ufîtés pour
la location des Ouvriers : tantôt on les prend à U
tâche, tantôt à la journée; cantôt on les paie eu
denrées, tantôt en argent. On a beaucoup» difpuré
pour favoir quel eft le meilleur de ces modes, &
la queftion' n’eft pas encore décidée. Le vrai e|
qu’ il y a des inconvéniens dans tous pour le propriétaire
: l o r f q u i l s f o n t à la tâche, ils font irai |
pour aller plus vite; lorfqu’ ils font à la journée,
ils font le moins d’ouvrage poffible, foit pour!
moins fe fatiguer, foit pour être plus l o n g - tems
employés.
C ’ eft la nature du travail qui doit déterminer
les cultivateurs à choifir l’ un de ces modes , parce!
qu’il y a des ouvrages qui peuvent être exaét;-]
ment vérifiés après qu’ils font terminés, comme le
creufement d’un fofle, la coupe d’ une baie, &c.J
8c qu’il en eft d’autres qu’il vaut mieux payer plus
chers pour les obtenir aufli bons que poifible,
comme un défoncement, une digue, 8cc.
Il eft des localités ou on ne peut fe difpenfer
de nourrir les Ouvriers qu’on emploie; mais il
eft bon de fe rendre très-difficile à cet égard, car
il en réfulte toujours pour le propriétaire plus
de dépenle qu’il n’en réfulte de profic pour Us
ouvriers.
De même; quoique dans beaucoup de lieuxI
l’ufage oblige de payer les Ouvriers en blé, il
vaut mieux faire le marché en argent, fauf à leur
fournir enfui te du blé au prix du marche à un jour
convenu.
L’économie commande de prendre pour certains
ouvrages les Ouvriers à l’époque de l’année j
où ils font au meilleur compte poffible.
On ne doit jamais craindre de prendre un grand
nombre d’Ouvriers lors des principales récoltes,
telles que les Foins , les Moissons , les Vendanges
, lors même que ce grand nombre fe-
roit augmenter un peu le prix de leur travail,
parce que. le chapitre des accidens eft alors»
étendu, que fur dix ans on eft certain de regagner
cette augmentation au centuple. V'of{ j
ces trois mots. ( Bosc. )
OVAIRE : partie de la fleur qui contient fesru-j
dirr.ens des graines, 8c qui fupporte le ftyle oui
le ftigmate ; tantôt .elle eft. fupérieure au calice>1
& c’eft le plus fouvent ; tantôt elle lui eft infe'
rieure , 8c on dit. alors qu’elle lui eft adhérentf-l
Fleur , Fécondation, Fructification.
(B o s c .)
j OVIAÜX. C e nom s’applique , dans quelques
cantons de la Picardie, aux petits tas de pois ou
de vefee , 8c qui fe font lors de U récolte de ces
plantes. .
Il faut que les Oviaux ne foient ni trop gros ,
parce qu’ils fécheroient difficilement, ni trop petits,
parce qu’ il fe perdtoit trop de graines. Voye-^
VÉSCE.
OVIÈDE. O v i e d a .
Genre de plante de la didynamie angiofper-
tnie 8c de la famille des Pyrénacées, qui réunit
trois efpèces, dont aucune n’eft: cultivée dans
nos jardins. 11 eft figuré pl. 538 des IUufirations
des genres de Lamarck.
Èfphes.
ï. L’O viède épineufe.
Ovieda fpinofa. Linn. î? De l’Amérique méridionale.
2. L’Oviéde à feuilles ovales.
Ovieda ovalifolia. Juff. X) Des Indes.
3. I/Oviéde inerme:
Ovieda mitis. Linn. "b De Java. ( B o sc .)
0 X A L1DE. Oxal is .
Genre de plante de la décandrie pentagynie 8c
de la famille des Géranions, dans lequel on trouve
réunies cent quatre efpèces , dont deux fe trou-
vent en France, 8c dont beaucoup fe cultivent
dans les écoles de botanique. Voyeç les llluftra*
ùons des genres de Lamarck , pl. 391.
Efpèces*
Oxàlides a feuilles fimples*
1. L’O xalide monophylle.
Oxalis monophylia. Linn. % Du Cap de Bonne-
Êfpérance.
2. L’O xalide jolie.
Oxalis lepidai Jacq. ip Du Cap de Bonne-Ef-
jpérance.
3. L’Oxalîdë à bec.
Oxalis rofirata. Jacq. ’Jf Du Cap de Bonne-Ef-
ipérance.
Oxàlides a feuilles géminées.
4. L’Oxalidé oreillée.
Oxalis ûfinana. Jacq. if. Du Cap de Bonne-Efi-
pérance. ■
y. L’Oxalide fer-de-lance.
[ Oxalis lanceAfolia. Jacq. Du Cap de Bonne-
ppérance.
6. L’Oxalide lépotine.
Oxalis Uporina. Jacq. '-X- Du Cap de Bonne-
Efpérance.
7. L'Oxâlide à feuilles crépues. ,
Oxalis crifpa. Jacq« if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
Oxàlides a feuilles limées«
8. L’Oxalide naine.
Oxalis nana. Thunb. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
' 5). L’Oxalide très-petite.
Oxalis minuta. Jacq. if Du Cap de Bonne-Ef*
pérance..
10. L’Oxalïde courte.
Oxalis pufilla. Jacq. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
11. L’Oxâlide ponéluée.
Oxalis panel ata. Thunb. if Du Cap de B o n n e -
Efpérance.
12. L’Oxalide nageante.
Oxalis natans. Thunb. if Du Cap de Bonne-
Efpërance.
13. L’Oxalide à feuilles de fève.
Oxalis fab&foiia. Jacq. if Du Cap de Bonne-
Efpérance.
14. L’Oxalide à feuilles d’aubours.
Oxalis laburnifolia. Jacq. if Du Cap<le Bonne-
Efpérance.
iy. L’O xalide fanguinë.
Oxalis fanguinca. Jacq. if Du Cap de Bonne-*
Efpérance.
16. L’Oxalide ambiguë.
Oxalis ambigua. Jacq. if Du Cap de Bonne-Ef*
pérance.
17. L’Oxalide ondulée.
Oxalis undulata. Jacq. if Du Cap de Bonne-
Efpérance.
18. L’Oxalide fufeate.
Oxalis fufeata. Jacq. if Du Cap de Bonne-Efpérance.
19. L’Oxalide glanduleufe.
Oxalis glandulofa. Jacq. a: Du Cap de Bonrte-
Ëfpérance.
20. L’Oxalide tricolore.
Oxalis tricolor. Jacq. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
a i. L’Oxâlide rouge-jaune.
Oxalis rubro-flava. Jacq. if Du Cap de Bonr.e-
Efpérance.
22. L’Oxalide à feuilles pendantes.
Oxalis flaccida. Jacq. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
23. L’Oxalide exaltée.
Oxalis exaltata. jacq. if du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
24. L’Oxalide variable.
Oxalis Variabllis, Jacq. 2f Du Cap de Bonne- 1 Efpérance.