Culture. jfcj
Les deux premières efpèces croiflent en Eu
r °p e , dans les étangs &r dans les rivières dont le
cours eft lent, & dont ils couvrent quelquefois la
furface de leurs larges feuilles ; ce qui fournit aux
p iffons qui les peuplent , un abri tutélaire pendant
les chaleurs de l'été. Toutes deux, & principalement
la fécondé, embellifient ces eaux lors du
développement de leurs fleurs. On doit en cor.fé-
quence placer cette fécondé dans les badins & les
canaux des jardins payfagers dont le fond eft fangeux.
Il eft poffible de les multiplier de graines > mais
on fe borne généralement à le faire par la feétion de
leurs racines, qui fontgrofles comme le bras d’un
enfant & extrêmement longues. Le fuc de ces
racines pafle pour être éminemment rafraîch,fiant,
& furtout pour amortir les befoins phyfiques de
ramour. En conféquence, les vieilles religieufcs en
faifoient fouvent prendre à leurs jeunes viétimes;
mais comme il eft narcotique , l’excès en devient
foûvenc dangereux.
Les Egyptiens mangent les racines de la cinquième
efpèce, qui ne pofledent pas les qualités
délétères des deux précédentes. On fa it , au rapport
de Savigny, du pain avec fes femences.
Le Nénuphar bleu fe cultive, depuis quelquès
années, dans nos ferres & eft fort élégant 5 il
eft à craindre qu’il fe perde bientôt.
On dit que le Nénuphar odorant fe trouve dans
quelques jardins d’Europe. Je fouhaite que le fait
foit vé itable, car il eft très-propre à. fe faire
rechercher par la fuavité de rôdeur de fes fleurs.
J’en avois apporté des graines de la Caroline,
mais elles n’ont pas levé. En général, les graines
des Nénuphars, comme celles de la plupart dis
plantes complètement aquatiques, doivent être
femées le même jour qu’ on les cueille , parce
qu’elles germent dans leur çapfule, Voyer NÉ-
LDMBO. ( Bosc.) ' .
n é o t t i e . N b o t t i j .
Genre de plante de la gynandrie diandrle de de
la famille des Orchidées, qui raffemble dix-fept efpèces,
dont trois font indigènes & peuvent fe ;
placer chaque année dans les écoles de botanique. >
La plupart faifoient partie des Q phr y s & des Sa -
t y r io n s . Voye[ ces mots.
Efpeces,
1. La Sv/Néo artz.tt ie 7f fpirale.
Neottia fpiralisy Indigène.
2. La N éottie d’été.
Neottia çjlivalis. Mich. ^ Indigène.
3. La Néottie rampante.
Neottia repens. Swartz. if Des Alpes.
4. La N éottie très-belle.
Neottia fpeciofa. Jacq. y. De l’Amérique méridionale.
ƒ . La Néottie élevée.
Neottia elatai Swartz. q De la Jamaïque,
6. La Néottie lancéolée.
. Neottia lanceolata. Willd. if De Cayenne.
7. La Neottie diurétique.
Neottia diuretica. Willd. if Du Chili.
8. La Néottie à quatre dents.
Neottia quadidentata. Willd. if De Cayenne.
9. La Neottie tordue. ’ I
Neottia tortilis. Swaitz. if De la Jamaïque.
10. La Néottie adnée.
Neottia adnata. Swartz. if De la Jamaïque.
11. L a Neottie orchioïde.
Neottia orchioides. Swartz. if De la Jamaïque.
12. L a Neottie à éperon.
Neottia- cale a rata. Sw. if De Saint-Domingue.
13. L a Neottie à plufieurs épis.
Neottia polyflachya.Swanz.if De la Jamaïque.
14. La Néottie jaune.
Neottia flava. Swartz. if De la Jamaïque.
iy. La Neottie pubefeente.
Neottia pubefeens. Willd. if De l’Amérique fen-
tentrionale. 1 I
16. La Néottie penchée.
Neottia cemua. Willd. if De l’Amérique fep-1
tentrionale.
17. La Néottie de la Chine.
Neottia chinenfis. Lour. if De la Chine.
' Culture.
Comme toutès Jes autres plantes de la famille des
Orchidées , les Néotties font fort difficiles à con-1
ferver dans les jardins lorfqu’on les y apporte de 1
la campagne , & il eft prefqu’ impoflible de les y
introduire de graines. De tems en tems ôn voit, [
au Jardin du Muféum de Paris, la première ef-
p e c e , qui ne végète que fur les peloufes lèches, &
tous les ans la fécondé, qui fe trouve en grande
abondance dans le marais de la queue de l’étang
de Montmorenci, & rarement elles y fubfiftent
deux ans ; il en feroit de même de la troilïème fi
elle nailfoit à une petite diftance de cette ville.
J’avois apporté de Caroline des graines des quatre
elpèces qui y croiflent, mais elles n’ont point
levé dans la forêt de Montmorenci, où je les avois
femées dans des terrains analogues à ceux qu’elles
occupoient. ( Bosc.)
NÉPHELE. N e ph e l ium.
Arbrifleau de Java, qui forme feul un genre
dans la monoëcie pentandrie , figuré pl. 764 des
Illuftrations des genres de Lamarck. Labillardière,
qui l’a de nouveau obfervé fur le vivant, penfe I
qu’il doit être réuni aux Lit c h i. Voye{ ce mot.
C e t arbrifleau n’eft pas encore introduit dans I
nos cultures. ( Bosc. )
NÉPHRANDE. N s ih r a n v a .
■ Genre de plante établi par Willdenow', & de-
L is réuni aux Ga t il ib r s . Koyej ce mot dans le
I Monntirt ,dts Jrbres & Jrtuftes.
r NÉPHRÉTIQUE ( Bois). C'eft celui du Ben.
Wo)ii ce mot.
NÉPHRÔDION. N ephrodium.
I Richard a ainfi appelé un genre de plante formé
|ux dépens des polypodes de Linnaeus. On peut
fregardtr le polypode fougèr.e femelle, comme lui
lervant de type. Le-norii d’AsPiDiON, donné
L r Sv/artz , femble avoir prévalu. Voye[ Fou-
L re & Po l y po d e . ( Bosc. )
NÉPHROJE. N ephroja.
Arbrifleau grimpant de la Cochinchine, qui feul
Forme un genre dans la monoécie hexandrie.
* Cet arbrifleau n’eft pas cultivé. (B o s c . )
NÉPENTHE. N e p en th e s .
Genre de plante de la dioécie monadelphie, qui
Renferme trois efpèces, que la forme & la propriété
de leurs feuilles de fe remplir d’eau ont
fendues l’objet de l ’étonnement de tous les obfer-
Eateurs. Aucune de ces efpèces n’eft cultivée dans
les jardins d’Europe.
Efpeces.
1. Le Népenthe de Ceilan.
Nepenthes diftillatoria. Linp. if De Ceilan.
2. Le.NEPENTHE de Madagafcar.
Nepenthes madagafcarienfis. Lam. "if De Mada-
^afear. -
3. Le Népenthe de la Cochinchine.
Nepenthes phyllamphora. Willd. “if De la Co-
[chinchine. (B o s c .)
NEPTUNIE. N e p t u n i a .
Plante aquatique vivace de la Cochinchine,
foui paroît fe rapprocher des acacias, & qui, fe-
jon Loureiro, doit former un genre dans la polygamie
monoécie.
[ On ne cultive nulle part cette plante 3 ainfi je
liiisdifpenfé d’en parler ici. ( Bosc.)
NERF-FERRURE : inflammation , quelquefois
fuivie d’engorgement , de. fuppuration &
même de gangrène, qui fe développe fur le tendon
fléchiffeur du pied dé devant du cheval, par
l ’effet d’un coup, & le fu t boiter.
I Lorfque l’infhmmation eft récente & peu confi-
p rab le e lle fe guérit par le fimple repos, ou
Jf* plus .par l’application des décodions émol-
hentes5 mais quand le canon s’engorge, il faut
employer des fridions , des cataplafmes , des
bains 5 fouvent l’ufage des aromatiques à l’ extérieur
devient néceflaire, & quelquefois des
incifîons & des emplâtres fuppuratifs, même antigangréneux
, font indifpenfables. ( Bosc. )
NERIETTE: nom quelquefois donné aux Epi-
lo b e s . Voyez ce mot.
N E R O L I : huile eflentielle d ’orange. V oy e i le
mot Oranger.
NERPRUN. R hammus .
Genre de plante dans lequel fe trouvent plus de
cinquante efpèces d’ arbres & darbuftes, dont
plufieurs croiflent naturellement dans nos forêts,
& dont un plus grand nombre fe cultivent dans
nos jardins. Il en fera fait mention en détail dans
le Dictionnaire des Arbres & Arbuftes.
NERTE. On appelle ainfi le myrte dans la ci-
devant Provence.
NEÜBLE : nom de la carie dans le département
des Deux-Sèvres.
NERTRE. N ertera.
Plante annuelle de la Nouvelle Grenade, qu’on
avoit d’abord appelée gommofle, & qui feule
forme un genre dans la téirandrie digynie.
« Cette plante n'eft cultivée, dans aucun jardin
d'Europe. ( Bosc. )
NEURADE. Neurada .
Plante annuelle d’Egypte, qui feule forme un
genre dans la décandrie décagynie & dans la famille
des Rofacées. Elle n’eft pas cultivée dans
nos jardins j ainfi je n’ai rien à en dire de plus.
( Bosc. ) ' ,
NEZ COUPÉ : nom vulgaire du St aphylier.
Voyeç ce nom dans le Dictionnaire des Arbres &
Arbujies.
NICANDRE. N ic an d r a .
Adanfon, & depuis Juflieu, ont donné ce nom
à un genre établi aux dépens des belladones. La B e l l a d o n e p h y s a l o ïd e (voye^ ce m ot) lui
fert de type. ( Bosc.)
NICOTIANE. N i c o t i a n a •
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Solanées, auquel fe réunifient
quatorze efpèces, dont deux ou trois font l’objet
d’une culture de grande importance pour plufieurâ
contrées de l’Europe,, de l’Afîe & de l’Amérique,
& dont huit, y compris les trois que je
viens d’indiquer, fe trouvent dans nos écoles de
botanique. Voye1 pi. 113 des lllufl rations des gtn*
res de Lamarck,