
meurs produites par la piqûre des guêpes -, des
abeilles 8c autres infe&e s, & celles que les oeftres
font naître fur le*dos des vaches.
D a n s le premier c a s , il fuffit de badiner les tumeurs
avec une décoction émolliente pour les
faire difparoître en peu d'heures.
Dans le fé co nd , il faut tuer avec une épingle la
larve qui eft dans la tum e ur, 8c laiffer agir la nature.
F'oyei (OEs t r e . { B o s e . )
P H L O G I S T IQ Ù E . C ’é toit, dans le langage
de l'ancienne ch im ie , le principe du feu. Voye^
Feu & C h a l e u r , & le Dlftionnaïrt de Chimie.
P H L O M 1D E . P hlomi s .
Genre de plante de la didynamie gymnofpermie
& de la famille des Labiées, renfermant trente
efpèces, dont plufieurs peuvent être employées,
& le font même quelquefois, à l’ornement des
jardins. Voye\ les Itluftrations des genres de L a -
ma rck, pl. y i o , o ù il eft figuré.
Efpéces.
1. La Phlomide frutefeente.
Phlomis fruticofa. Linn. t? D u midi de l’E u rope.
2. La Phlomide vifqueufe.
P klo mis vifeofa. Lam. T} D e ....
i . La Phlomide à fleurs purpurines.
Phlomis purpurea. L inn. f> D u midi de l’E u rope^
4. L a Phlomide d’Italie.
Phlomis italica. Smith, f) D u midi de T E u -
jope.
y. L a Phlomide de Niffoîe.
Phlomis nijfolia. W illd . 1) D u Levant.
6 . La Phlomide d’Arménie.
Phlomis armenica. Wflld» If D u Levant.
7. La Phlomide lychnite.
Phlomis lychnitis. L inn. T? D u midi de l’E u rope.
8. L a Phlomide laciniée.
Phlomis laciniata. Linn. 2£ D u Levant.
-9. La Phlomide de Samos.
Phlomis famia. L in n. D u Levant».
10. La Phlomide chevelue. .
Phlomis crinita. Cavan. Of D e l’Efpagne.
11. L a Phlomide à deux lobes.
Phlomis biloba. Dest. 2 D e la cote d Afriq ue.
12. L a Phlomide piquante.
Phlomis pungens. W ilid . 7f D e là Perfe.
• 13. L a Phlomide herbe-du-vent.
Phlomis herba vend. Linn. ^ D u midi de l’Ê u -
iope.
14. La Phlomide tubéreufe.
Phlomis tuberofa. Linn. “2f D e la Sibérie.
15..La Phlomide alpine.
Phlomis alpina. Pâli. D e la Sibérie.
16 . L a Phlomide de la Martinique.
Phlomis martinicenjîs. Jacq. 2f D e s îles de
1* Amérique.
17. La Phlomide des Indes.
Phlomis indica. L in n. O D e s Indes.
ri8. L a Ph lomide de Ceylan.
Phlomis T^eylanica. Linn. © D e s Indes.
19. La Phlomide à dix dents.
Phlomis dtcemdentata. W illd * D e s îles de la
Société.
20. L a Phlomide de Chine.
Phlomis ckinenfis. Retz. T? D e la Chine.
21. L a Phlomide glabre.
Phlomis glabrata, V ah l. D e l’Arabie.
22. La Phlomide molucelle.
Phlomis molucAides. V ah l. D e l ’Arabie.
23. L a Phlomide à fleurs blanches.
Phlomis alba.i Forsk . D e l’Arabie.
24. L a Phlomide queue-de-lion.
Phlomis leonurus. Linn. D u C a p de Bonne-
Efpérance.
25. La Phlomide à feuilles de chataire.
Phlomis nepetifolia. Linn. 0 D e s Indes.
26. La Phlomide léonite.
Phlomis leonitis. L in n. fj D u Gap de Bonne-
Efpérance.
27. La Phlomide à deux fleurs.
Phlomis bifiora. Vahl. D e s Indes.
28. L a Phlomide à feuilles de fauge.
Phlomis falvisfolia. Jacq. T? De....»
29. L a Phlomide à feuilles d’orrie.
Phlomis urtic&folia. V ah l. 0 D e s Indes.
30. Li Phlomijje d’Amérique.
Phlomis cariée a. Jacq. 0 D e s lies de l’Amérique.
.
Culture. '
Les efpèces n®s. 1 , 5 , 7 , 8 , 9 » 1 3 , 1 4 \ !7j
18, 2 4 , 25 , 26 8c 30 font celles qui le cultivent
dans les jardins des environs de P aris, & , parmi
elles , la première 8c la vingt-quatrième plus quô
les autres. ■ .
L a première, c ’eft-à-dire, la Phlomide frutefeente,
eft une plante d’orangerie pour le climat de
P aris* cependant elle peut y paffer l’hiver en
pleine terre, dans les années où il n’y a pas de
fortes gelées. D e s couvertures de .fougère ou de
feuilles fèches l^affurent bien contre l'effet de ces
gelées; mais elles font le plus fouvent pourrir Jes
branches , ce qui revient au même. C ’eft dans les
terreins fecs & dans les expofitions chaudes quelle
fe conferve le mieux fans abris , parce qu’elle y1
pouffe moins & y eft moins aqueufe.
Lorfqu’on cultive la Phlomide. frutefeente dans
des pots, il faut lui donner de la terre à demi con- I
M a n t e , renouveler en. partie tous les ans cette I
terre, en automne , & ne lui donner de fr^ cju^is
arrofemens que pendant les chaleurs de l’été. On
rentre ces pots dans l’orangerie aux approches
* des ge lé es, & on les place dans l’endroit- le P*“5'
u * ' I SæH.
aéré, parce q u e lle y craint beaucoup plus Phu*
midite que le froid.
Cet arbufte, qui fe fait remarquer, eft très-pro-
pre a orner les jardins. O n le place fur les murs des
terraffes, les rampes des efcaliers, les angles des
parterres, 8cc.j la il produit plus d ’effet que
dans les jardins payfagers.
On multiplie la Phlomide frutefeente de graines
& de boutures.
Les premières fe fèment au printems, dans des ,
pots, fur .couche nue. Le plant levé fe farcie, s’é- j claircit 8c fe met contre un mur expofé au midi :
,011 le rentre dans 1 orangerie aux approches de
rhiver. A u printems fuivant on le repique feul à
feul dans d’autres- p o t s , qu’on difpofe de même.
11 ne faut penfer à le mettre en pleine terre qu’à
la troifième de même à la quatrième année.
Pour faire des boutures, on coupe en mai des
rameaux de l’année précédente, 8c on les met dans
des pots , fur couche 8c fous châffis. L a plupart
reprennent dans le courant du m o is , & peuvent
etre ifolées au printems fuivant., So uve n t même
elles fleuriffent la même année5 ce q u ’il eft cependant
bon d’empêcher.
Les pieds de la Phlomide frutefeente n e jouif- j
fent de tous leurs avantages qu’autant qu’ils ont :
une tige de plus d 'u n , & de moins de deux pieds I
de haut, dégarnie de branches. Il faut d on c , à leur
troifieme année , commencer à former cette tige
par la fouftra&ion des rameaux inférieurs. Plus
tard on empêchera les-rameaux fupérieurs de trop
s étendre, en en pinçant l’extrémité } enfuite il
ne faut plus y toucher , que lorfqu’un d ’entr’eux
poulie plus vigoureufement que les autres, parce
qu ils prennent naturellement une forme régulière.
Les Phlomides à fleurs purpurines, de N if-
fole, ly chnite, de Samos & léonite, qu’on ne
voit guère que dans les écoles de botanique, fe
cultivent & fe multiplient de même 5 elles craignent
un peu plus les gelées, 8c doivent en confére
n c e être conftamment tenues en pot.
La Phlomide laciniée demande une bonne terre,
un peu forte j elle fe multiplie de graines, dont
rile donne affez fouvent dans,les jardins de Paris ,
“ par éclat des racines. O n fqme les premières
uans des pots fur couche n ue , & on traite le plant
comme il a été dit plus haut à l’occafion de la P hlo- •;
mide frutefeente. C e plant ne craint que les fortes
p lie s , 8c peut être mis-en pleine terre, à l’expo-
«tion du m id i, dès la fécondé année.;$es tiges,; râlement
bra-nchues 8c garnies de belles fleurs rouges
dans prefque toute leur longueur , la font remarquer
j mais elle eft encore trop rare pour q u ’on
ait pu l’employer à la décoration des jardins.
Les Phlomides de S am o s , tubéreufe & herbe-
du-vent peuvent être traitées comme la précédante;:
la dernière furtour vient fort -Ibrin] en
Pleipe terre dans le climat de Paris ; elle eft pour
les champs , en Efpagne , une pefte difficile à dé- ,
truite,,. fi j’en jugé par l’abondance avec laquelle
Agriculture. Tome V .
elle s y trouve : on l’appelle herbe-du-vent, parce
que fes tiges fèches. font caffées 8c ballotées par
les vents pendant tout l’hiver.
L a Phlomide queue-de-lion fe fème & fe traite
comme les précédentes} mais fa beauté bien fu-
périeure la fait rechercher des plus indifférens.
C eft le plus ordinairement en pot qu’on la tient
pour p ouvoir la mettre fur des g ra d in s , dans le
voifinage de la maifon , 8c même fouvent dans les
appanemens 5 cependant elle eft beaucoup plus
belle en pleine te rre , 8c plufieurs perfonnes l 'y
mettent, quoique prèfque certaines q u e lle y fera
frappée de la gelée avant la fim de fa floraifon. Il
fain: absolument rentrer de très-bonne heure dans
1 orangerie les pieds dont on veut obtenir de la
g ra in e , 8c les y placer dans un endroit fee 8c
éclairé. Q uoiq u e vivace, on conferve rarement fes
pieds après leur floraifon, parce qu’ils, pouffent
l'année Suivante des tiges moins belles. E n Italie*,
où elle ne demande aucun fo in , 8c o ù elle ne gèle
jamais , au moins par le p ie d , eiie concourt beaucoup
à l’ornement des jardins.
Toutes les efpèces annuelles que nous poffé-
d o n s , peuvent être aftimilées à cette dernière
pour leur multiplication dans les écoles de botanique
} aihfi je ne m’étendrai pas davantage fur ce
qui les concerne. ( B o s c . y
P H L O X . P hlox.
Genre de plante de la pentandrie monogynie 8c
de la famille des Polemonacées, dont beaucoup d’ef-
pèces font fufceptibles d 'être cultivées pour l’o rne
ment des jardins, 8c dont plufieurs s’y cultivent
en effet dans ce but. I l eft figuré pl. to8 des Illu f.
trutions des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. L e P h l o x paniculé..
Phlox paniculata. L inn. 2C- D e TAmérique fep-
tentrionale.
2. L e Phlox ondulé..
P h lo x undulata. A it. ^ D e l'Ame riq u e fepten-
trionale.
3. L e Phlox maculé.
Phcox tnacul'ata. Linn. ^ D e l ’Amérique fep-
;tentriona]e. r
4. L e Phlox de la Caroline.
Pklojç Cïrolmiana. L i;u;n, If. D e l’Amérique feu-
tenmonale.
5. L e Phlox glabre.
Pklwglaier rima. L inn. ^ D e l’Amérique fep-
tentrionale.
6 . L e P h l o x divergent.
Phlox divariçata. Linn. % D e TAmérique fep-
tentrionale.
7. Le Phlox à feuilles ovales.
Phlox ovata. Linn. ^ D e TAmérique fepten-
Crionale.
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