
558 M I T
d u P é r o u j réfîne liquide fort employée en médecine.
La fécondé eft appelée q u 'm a -q u itta au Pérou ,
& fon écorce y eft employée contre la fièvre-.
Notre quinquina y eft nommé c a f c a r a . ( B o s c . )
MIROXYLLE. Miro x y lo n* C ’eft le même
genre que le Mirosperme. V o y e ^ ce mot.
MIRSINE. M y r s i x s .
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des H llo fp e rm e s 3 dans lequel retrouvent
réunis deux arbuftes » qui font cultivés dans
nos jardins. Il eft figuré pl. 122 des l l l u f r a tio n s
d e s g en r es de Lamarck.
E fp e c e s .
f. Le Mirsine du Cap.
M y r f in e ca p e n jis . Linn. I7 Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. Le Mirsine à feuilles arrondies.
M y r f in e n t u f a . Vent. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
C u ltu r e•
Ces deux arbuftes demandent la terre de bruyère,
l’orangerie , &c des arrofemens peu abondans ; ils
font un allez joli effet. On multiplie le premier
par fes graines, dont il donne abondamment, tous
deux de marcottes & de bouturés j & la fécondé,
de rejetons, dont elle fournit beaucoup.
Les graines de la Mirfine du Cap fe fèment au
printems, dans des pots, fur couche & fous
châffis. On rentre le plant qu’elles ont produit
dans l’orangerie, & au printems fuivant on le
plante feul à feul dans d’autres pots, qui fe mettent
encore fur couche & fous châffis. Les jeunes pieds
fontenfuite traités comme les Vieux. Les rejetons
fe placent comme ces jeunes pieds, & ne demandent
pas plus de foins.
Les marcottes fe font dans des pots en l’air,
& les boutures dans des pots fur couche & fous
châffis. Lorfqu’elies font bien enracinées, on les
conduit comme le jeune plant.
Chaque année il faut renouveler la terre des
Mirfînes. C ’eft toujours au détriment de leur forme
qu’on leur fait fentir le tranchant de la ferpette.
{ B o s c . y
MIRTIL : nom vulgaire de 1’Airelle commune.
MITCHELLE. M i t c h r l l a .
Petit arbufte rampant de l’Amérique feptentrio-
nale , qui feul forme un genre dans la te'trandrie
monogynie- & dans la famille des R u b ia c é e s . Il eft
figuré pl. 63 des l l l u f r a t io n s d es g en r e s de Lamarck.
M I T
C u ltu r e .
La Mitchelle rampante ne craint point les gelée*
du climat de Paris j mais il lui Eut de la terre de
bruyère & de l’ombre. C’eft dans les corbeille*
des jardins payfagers qu’il convient de la cultî.
ver, jufqu’à ce qu’elle foit devenue allez abondante
pour garnir le deffous des ma (fi fs, dont elle cou.
vriroit fi agréablement la nifte nudité. Je ne
pouvois me Iafler de confidérer fon élégance
fes jolies fleurs odorantes, fes fruits d'un rouge*
v if, lorfque je parcourois les forêts de la Caroline,
où elle eft foit commune. Elle fe multiplie
i°. par fes graines, qui mutiffent fort bien dans
le climat de Paris ; 29. par la réparation de fc$
tiges, qui prennent naturellement racine à tous
leurs noeuds ; 30. par marcottes ; 40. par boutures.
Je fuis furpris qu’avec les agrémens dont elle eft
pourvue , & fes nombreux moyens de reproduction,
elle foit encore fî peu abondante dansles jardins
des environs de Paris. Sa petiteffe, qui permet
aux grandes plantes de l’étouffer , en eft
fans doute la caufe. Je la recommande aux amis
de la culture. { B o s c . y
MÏTELLE. M i t i l l a .
Genre de plante de la décandrie digynie & de
la famille des S a x i f r a g e s , qui c omprend quatre ef-
pèces , dont deux font cultivées dans nos jardins.
Il eft figuré pl. 373 des l llu j l r a t io n s d es genres de
Lamarck.
E fp e c e s .
„1. La Mitelle diphyîle.
M l t e l la d ip h y lla . Linn. i f De l'Amérique fep-
tentrionale.
2. La Mitelle nue.
M l t e l l a r e n ifo rm is . Linn. 7f De i’Afïe, fepten*
trionale. 3. La Mitelle à feuilles en coeur.
M l t e l la c o r d i fo l ia . Lam. ^ De l’Amérique fep-
tentrionale.
4. La Mitelle couchée.
M l t e l l a p r o fir a ta . Mich. y . De l’Amérique fep-
tentrionaîe.
C u ltu r e.
Les deux premières efpèces, c’èft-à dire, celles
que nous poffédons , fe placent dans les plate-
bandes de terre de bruyère, ou expofées au nord
ou ombragées, ou qu’il eft facile d’entretenir dans
une confiante humidité par des arrofemens. Rarement
edes donnent de bonnes graines dans nos
climats ; mais elles fourni lient annuellement des
rejetons, qu’on peut féparer des vieux pieds pendant
l’ hiver , & qui fou vent fieuriffent la même
année. Il eft cependant bon de ne faire cette
opération que tous les trois ou quatre ans, lom
M O C M O E 53g
l u néeelfité de les changer de place fe fait
I f!rîï afin que les touffes refWnt plus groffes, &
I jouir de tout l’effet qu’elles doivent
I qUJ,,tre lorfqu’elies feront en fleurs ; effet qui ne
fSnt iv à l'élégance de leurs fleurs, petites &
peu nombreufes. { B o s c . )
Arbriffeau grimpant, qui croît naturellement
dans l'archipel de Chiloé, & qui feul forme un
genre dans la didynamie angiofpermie.
6 Cet arbriffeau , dont les feuilles font oppofées
& les fleurs axillaires, de couleur rouge, n’eft
pas cultivé dans nos jardins, & ne peut par conséquent
exiger ici un article étendu. { B o s c . )
MIXTURE ou MITTURE. On appelle ainfî,
dans quelques endroits, une réunion de pois gris,
de fèves de marais, de vefee, de froment, de
feigle, d’avoine, ou feulement un mélange de
deux ou trois de ces graines , qu’on fèmè dans
l’intention de le couper avant la floraifon , pour le
donner eh vert aux animaux domeftiques.
C’eft une très-bonne opération que de fe procurer
ainfî du fourage de bonne qualité & abondant
, ainfî que je l’ai fait voir aux mots Mélange
& Pr a ir ie t em po r a ir e .
L’union des plantes à tiges droites & des plantes
à tiges grimpantes eft furtout importante à prendre
en confidération, à raifon de la plus avanta-
geufe croiffance de ces dernières, lorfqu’elies peuvent
s'élever fur un fupport. { B o s c . )
MNÉMOSILLE. M n r m o s i l l a . Genre de
plante établi aux dépens des Raiforts.
MNIARE. M n i a r v m .
Petite plante qui croît naturellement à la Nouvelle
- Zélande , & dont Forfter a fait un genre
dans la diandrie digynie.
Cette plante n’étant pas cultivée dans nos jar- ,
dins,ne peut être ici l'objet d'un article étendu. |
{ B o s c , )
MOCANÈRE. V i s x b a .
Petit arbufte des Canaries, du fruit duquel fe
nourriffoient les anciens habitans de ces îles.
U fe cultive dans nos jardins depuis quelques
années , & forme feul un genre dans la dodécan-
dûe trigynie & dans la famille des P la q u em in ie r s .
Poyeç EJfais f u r le s I l e s f o r t u n é e s , par Bory-Saint-
Vincent, pl. 7.
La Mocanère demande l’orangerie dans le cli-
niat de Paris. Il lui faut une terre demi confiftante
~ fobftantielle, ainfî que des arrofemens peu abon- j
dans, (urtout en hiver. Comme elle n’a pas encore
porté de fruits dans le climat de Paris , on eft ré- ;
U|rouitiplier par marcottes & par boutures, |
Un fait les premières ou dans des pots en l’air, ?
ou en couchant le pied fousun châffis; dans l’un &
l’ autre cas, fi elles font bien fui vies, elles'poufïent
des racines dans l’année & peuvent être fevreesau
printems fuivant, pour être mifesen pot fur couche
& fous châffis, afin d’alfurer leur reprife.
Les fécondés fe font, au printems, dans des
pots fur couche & fous châffis ; elles s’enracinent
difficilement, mais quelques-unes le font, ÔC
celles-là fe traitent comme les marcottes.
La Mocanère offre un beau feuillage toujours
vert. Elle n’eft pas; encore commune. { B o s c . y
MODÈQUE. M odsc a .
Genre de plante établi par Rheed , & adopté
par Juffieù & Lamarck, pour placer quelques
plantes farmenteufes de l’Inde, qui ont beaucoup
de rapport avec les Grenadilles. V o y e ^ ce mot.
E fp e c e s .
1. La ModÉque palmée.
M o d e c a p a lm a ta . Lam. T) Du Malabar.
2. La Modéque à feuilles entières.
M o d e c a in t e g r ifo l ia . Lam. D Du Malabar.
3. La ModÉque à bradées.
M o d e c a b ra ftea ta . Lam. T> Du Malabar.
Ces trois efpèces ne font pas cultivées dans nos
jardins ; ainfî je n'ai rien à en dire de plus. ( B o s c . )
MOELLE. On appelle ainfî un tiffu cellulaire
particulier, qui remplit un canal central dans toutes
les plantes dicotylédones.
Les ufages de la Moelle ne font pas encore parfaitement
connus. L’expérience prouve que la
plupart des plantes ou parties de plantes peuvent
s’en palier dès la fécondé année de leur
naiffance. Il paroît qu’elle leur eft néceffaire pendant
la première année.
Quelques phyfiologiftes penfent que c'eft la
Moelle qui fournit le cam b ium qui fert à Tac-
croiffement en hauteur 8c en g ofleur des arbres,
parce qu’il femble être apporté au moyen des
éradiations qui en partent, & fuinter de l’aubier
d’un arbre qu’on écorce pendant qu'il eft en fève ;
mais cela ne me paroît rien moins que certain,
car ces éradiations ne fortent pas toutes d’elle :
il n’y a que celles de la première année, & les
arbres qui n’ont point de Moelle , comme les
faules creux, ne croiffent pas moins en hauteur
& en groffeur.
Le plus fouvent les éradiations médullaires font
d’une texture plus foüde que le bois. Je ne con-
nois que l'ariftoloche fiphon où elles foient de
même nature que lui. O11 peut croire de l’obfer-
vation, que celles des arbres dont les couches
annuelles fe féparent facilement, comme le châtaignier,
font plus foibles, qu'elles ne fervent
qu’à lier ces couches ligneufes les unes aux autres.
K o y e i RoÜLURE.
V v ij