
Cet arbriffeau , dont les rapports avec les
ignames font nombreux , & dont les racines fe
mangent , ne fe cultivant dans aucun jardin en
Europe j n’eft pas ici dans le cas de mériter un
article plus étendu. Voye% Igname. ( B o sc .)
ONDEE : pluie fubite , violente & de peu de
durée, qui ne diffère de celle des orages que
parce qu'elle n'eft pas accompagnée de vent.
En conféquenee, fon plus grand inconvénient,
c eft de tafler les terres nouvellement binées, &
d obliger quelquefois à recommencer cette opération.
Comme fouvent c'eft l'éleCtricité qui amène
cette forte de pluie, elle offre les avantages de celle
d'orage, c’eft-à-dire, qu'elle accélère la végétation.
Voyei Pluie & O r a g e . ( JW c. )
ONGLE : paitie folide qui termine les pieds ou
les doigts des quadrupèdes, des oifeaux & de
quelques reptiles.
La matière des Ongles ne diffère pas, quant à
fes principes chimiques, des poils & des plumes;
c eft une gélatine épaiffie. Voye.£ au mot C o rn e .
On appelle Sa b o t , l'Ongle du cheval & de
Pane.
Les Ongles font dans le cas de s'ufer par un
ufage trop fréquent, de tomber à la fuite de quelqu accident, ou par fuite d'une maladie : on
ne confidere guère fous ces deux rapports, que
ceux du C h e v a l , de I’Ane & du Boe u f . Voye%
ces trois mots, & ceux Sa b o t & Fer ru re.
On a dans la matière des Ongles un excellent
engrais, qui poftede l'éminent avantage d'agir lentement,
& d'autant plus que la terre eft plus
chaude & plus humide} il ne faut donc pas le
perdre. C'eft autour des racines des arbres fruitiers
qu'il eft le plus avantageux de l'employer.
Voyei C orne & En g r a is . ( Bosc. )
ONGLÉE : maladie de l'oeil du cheval. Voyei
O nglet & C h e v a l .
ONGLET. On donne ce nom , dans les fleurs
polypétales, à la partie de chaque pétale qui l'attache
au réceptacle, partie qui, dans cè cas, eft
très-alongée & comme diftinCtede l'autre, qu'on
appelle la Lam e . L'oe illet, le chou, offrent des
.petales pourvus d'Onglet. ( B o s c . )
O nglet : relâchement de la membrane clignotante
de l'oei! du cheval, de l'âne, du boeuf,
da mouton, de là chèvre, & c . , & qui nuit à la
vifion de ces animaux, en couvrant la pupille en
partie ou en totalité. L’Ongtat peut recônnor re
piufieurs caufes, dont les unes font temporaires ,
& les autres permanentes. Dans les premières , il
iiiffit fouvent d'attendre pour voir la membrane
fe contracter & reprendre fa place accoutumée ,
& au plus, de la fo lio te r par des aftringens,
principalement par une légère diflolution de ful-
iate de fer 5 dans les fécondés, il eft prefque
toujours neceflaire de l'enlever par une opération
chirurgicale. Cette operation confifte à tirer
la membrane avec une pince ou un f il, & à la
couper avec des cifeaux le plus près poflîble <je
la paupière. On bafline enfuite l'oeil avec de l'eau
fraîche, & on tient l'animal à la diète. Ce trajil
tement empêche l'inflammation, feul inconvénient
qui foit à craindre dans ce cas. ( Bosc. )
ONGUENT : médicatrent qu’on n'emploie
qu'à l’extérieur, mais qui eft d’un fréquent ufage
dans la médecine vétérinaire. 11 eft compofé d'une j
bafe graiffeufe ou huileufe, & d'une fubftance
minérale , animale ou végétale, & fa confinante!
eft d’une folidité telle, qu'il fe pétrit difficilement j
entre les doigts fans l'aide de la chaleur : c'eft
cette folidité qui le différentie des C erats , des
Pommades & des Linim ens. Voye% ces mots.
Il eft des Onguens adouciffans, émolliens, ré*
folutifs, confolidans , fortifions, defliccatifs,dé-
terfifs , confomptifs , maturatifs , fondans, dif.
cuflîfs, caïmans, antiputrides, véficatoires, &c.{
leur nombre eft très-confidérable.
Voici la recette des Onguens qu’on emploie le
plus dans la médecine vétérinaire.
Onguent êgyptiac.
Prenez, miel blanc, quatre onces? vinaigre,
fept onces j vert-de-gris pulvérifé, cinq onces:
faites bouillir doucement dans une bafline de
cuivre, en agitant fans interruption avec line
fpatule de bois, jufqu’à ce que le .mélange cefle
de fe gonfler & qu'il ait pris une couleur rouge.
Cette compofition ne tarde pas à noircir. On
doit la remuer toutes les fois qu'on veut en faire
ufage. C'eft un confomp'tif qui déterge puiffan.-
ment les plaies & les ulcères, & qui réfiite à la
gangrène.
Onguent brun ou de la mere.
Prenez, graiffe de porc , beurre, cire jaune,
fuif de mouton , oxide de plomb demi vitreux
(litharge) , de chaque huit oncesj huile d'olive,
une livre : on met ces fubftances dans une grande I
bafline, à l’exception, de l’oxide de plomb; onl
les fait chauffer jufqu'à ce qu’elles fument; on
ajoute peu à peu l'oxide. On agite continuelle*
ment, jufqu’à ce qu’il foit parfaitement dilîous,
& que l’Onguent ait acquis une couleur dun
brun-foncé ; il eft émollient & maturatif.
Onguent mercuriel citrin.
Prenez, mercure pur, deux onces; acide nitrique
, trois onces : on met ces fubftances dans|
un mat ras ; & fi le mercure n’ eft pas complété* j
ment diflous, on chauffe légèrement. On fo,£ ;
alors fondre féparéfnent, axonge de porc, deux !
livres ; on laiflè un peu refroidir & on mêle peu3
peu la diflolution de mercure. On agi te le mélangé I
jufqu’à ce qu’ il commence à fe figer ; on le coule j
promptement dans un carré de papier.
| Cet Onguent s’emploie contre la gale , après
lavoir préparé la peau par des émolliens.
Onguent gris.
Pour le préparer, on triture dans un mortier
Ide fer, du mercure avec de l’axonge, jufqu’à ce
Ique le premier foit complètement éteint; le
mieux eft de mettre peu de ces matières à la fois,
& de mélanger enfuite le tout pour triturer de
nouveau : la dofe eft de partie égale en poids,
j C'eft un puiffant réfolutif & difeuflif; il fert
auifi dans la gale & autres maladies cutanées.
Onguent de pied.
Prenez, huile fine, cire jaune, fain-doux, térébenthine,
miel, de chaque*demi livre ; faites fondre,
à un feu doux, la cire & le fain-doux dans
l’huile; ajoutez, en retirant du-feu, la térébenthine
& le miel ; mêlez jufqu’à la confiftance d’Oublient.
*
| On le regarde comme émollient & adoucif-
fant. 11 s'emploie principalement pour entretenir
la fouplefle de la couronne du fabot des chevaux.
Onguent de populeum.
[ On met digérer pendant vingt-quatre heures
[dans une bafline , avec trois livres d'axonge liquéfiée
, une livre de boutons de peuplier noir, verts
tou fecs; enfuite on ajoute feuilles de pavot,
[de mandragore ou de belladone, de jufquiame,
de joubarbe, de laitue , de bardane , de violier ,
d’orpin, de ronce , de chacun dix onces ; de mo-
[relle, fîx onces : on fait chauffer Ôc on remue
[fans difeonrinuer, jufqu'à ce qu'il ne refte plus
'd’humidité, après quoi on pafledans un linge.
Cet Onguent eft émollient & calmant.
Onguent véficatoire.
Prenez, huile oxigénée, dix gros; poix blan-
[chô , térébenthine, de chacune vingt gros : faites
liquéfier ces matières enfemble ; & lorfque vous
les aurez retirées du feu , remuez-les jufqu'à ce
[qu’elles commencent à fe figer ; ajoutez alors cantharides
, vingt gros ; formez du tout un mélange
fxaft. Son nom indique fa principale propriété.
I Lorfqu’ii entre des oxides dans les Onguens, leur
tancidité eft un avantage, en ce que l'acide qui fe
forme alors les difî’out & augmente leur a&ion
foédicamenteufe ; mais, dans tous les cas , il eft
P00 de les renouveler après un certain laps de
[teins, un an, par exemple.
Onguent de Saint-Fiacre.
I ^n appelle ainfi , dans la pratique du jardinage,
r n mélange bien corroyé de terre franche avec
partie égale de fiente de vache ou de boeu f récente,
mélange qu’on emploie pour recouvrir les
plaies des .arbres , afin d'accélérer leur guérifon.
Cet Onguent remplit aufli bien fon objet qu'aucun
des autres indiqués, pour le même but ,
comme huile, cire, réfine, chaux, plâtre, &rc;, &
: il leur eft préférable , en ce qu'il ne coûte rien,
& petit être préparé prefqu'en tous lieux en quantité
proportionnée aubefoin. Voye^ Plaies des
Arbres.
Il eft également dans le cas d'être employé,
après l’avoir rendu un peu plus liquide par une addition
d’eau, pour entourer, en les y plongeanr,
les racines des arbres verts & des arbuftes délicats
, comme ceux de terre de bruyère, qu’ on
veut tranfporter au lo in, afin d'y former une
croûte qui empêche leur deflîccation. Voye%
T ransplantation. ( B o s c .)
, ONOBROME. O no broma .
Genre de plante établi par Gærtner pour placer
le C arthamk bleu (voy. ce m o t ) , qui n'a pas
complètement les caractères des autres. ( B o sc . )
ONOCLÉE. O k oc l ea .
Genre de plante de la cryptogamie & de la fa-,
mille des Fougères 3 qui ne renferme actuellement
qu'une efpècë, I’ÔnOCLÉE SENSIBLE , onoclenfcn-
Jibilis Linn., originaire des parties méridionales de
l'Amérique feptentrionale, & qui fe cultive en
Europe, dans quelques écoles de botanique.
Voye£ les lUufirations des genres de Lamarck,
pl. 864.
Cette plante, que j'ai vue abondante en Caroline,
dans les lieux humides & ombrages, demande
l’orangerie dans le climat de Paris. On la
tient dans des pots remplis de terre de bruyère,
qu'on arrofe fouvent, qu’on place, -dès que les' gelées
ne font plus à craindre, contre un mur expofé
au nord. On la multiplie par le déchirement des
vieux pieds. Elle a i’afpeCt du polypode commum
& n’offre d'autre intérêt que la délicateflè de fon
organifaiion, délicateflè telle, qu’il fufSt de preffer
une feuille entre les doigts pour la faire périr.
( B o s c )
ONOPORDE. On o p o r d um.
Genre de plante de la fyngénéfie égale & de la
famille des Cynarocéphales, dans lequel se trouvent
réunies dix efpèces, dont une eft commune, &
dont la plupart fe cultivent dans nos écoles de
botanique. Il eft figuré pl. 664 des Vlufiraùons des
genres de Lamarck.
Efpèces.
1. L’Onoporde acantbin, vulgairementpet-cCàne.
Onopordum acanthium. Linn. <ƒ’ Indigène.
N n n ij