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ly . Le P o d a l y r e uniflore.
Podalyriu uni fo r a. Mich. De l’Amérique
feptentrionale.
Culture.
' Les efpèces que nous cultivons, font ce les des
nos. 3 ,4 . , 6, 8 , io & 11 ; les trois premières
font des arbuftes qui exigent l’orangerie , ou
mieux la ferre tempérée pendant l’h iv e r u n e
terre légère , . des arrofemens modérés leur font
indifpenfables. On les multiplie de graines, dont
elles donnent rarement dans nos climats, & par
marcottesj les graines fe fèment dans des pots ,
fur couches à chaÆs, & le plant qui en provient
eft repiqué feul à feul au printems fuivant. Les
marcottes fe font au printems, & ne s’enracinent
quelquefois que la fécondé année.
Les autres font de pleine terre ; mais, excepté
la dixième , il eft prudent de couvrir leurs racines
de feuilles fèches , ou de fougère, pendant
l’hiver. On les multiplie, ou de graines., dont elles
donnent du refte également peufréquemmentjdans
nos climats^ graines qu’on fètne dans des pots,
fur couche nue, & dont.Le plant n'eû repiqué en
pleine terre qu’au printems de.l’année fuivante,
ou par déchirement de vieux pieds, déchirement
.qui a lieu pendant tout Ühiver lorfqu’il ne gèle
pas, mais qui ne réuflit pas toujours. .
La difficulté de mulciplier les Podalyres fait que,
quoique ce foient d’affez belles .plantes, même
lorsqu’elles ne font pas en fleurs, ils font encore
rares chez les amateurs. On devra les placer ,
Joïfqu’ elles feront plus communes , le long des
fentiers, autour des fabriques & dans les jardins
payfagers. Leur exiftence paroît pouvoir fe prolonger
long-tems dans la même place,.( Base..)
PODOCARPE. P qdocarpus..
Genre de plante de la monoécie morradelphie
& de la famille des Crucifères, extrêmement'voir
fin des Ifs {voye% ce mot), dans lequel fe .raingetrt
deux efpèces, dont une fe cultive dans nos oran-
igeriés,
Efpèces.
i . Le P o d o car pe à longues feuilles.
Podacarpus elongatus. Ait. .D Du Gap de Bqnne-
Xüfpérance.
2. Le P o bo car pe à -feuilles de doradille.
dPodocarpua .afplenifolius. Labill, L De laNou-
vëlle-Hoiiande.
'Culture.x
C ’eft la première'efpèce que nous poftedons j
j l lui faut une terre légère & fubftantieHe , &: des
arrofemens fréqùens en été. On la. reproduit-, au
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defaut de graines, dont elle ne donne pas ordinairement
dans nos climats, par marcottes & par
boutures j les premières faites en tout tems, les
fécondés faites au printems, dans des pots, fur
couche à châffis. Les boutures prennent affez rarement
des racines, mais leur accroifiement eft
long-tems peu accéléré. En général, il convient
mieux de tenir cet arbrifteau dans un trop petit
que dans un trop grand p o t , & de ne pas renouveler
fa terre fans néceftité. ( B o s c .)
PODOLOPSIS. P odo lo p s i s .
Plante'vivace d e là terre de Van-Diemen;,
qui feu le , au dire de Labillardière, forme un
genre dans la fyngénélie fuperflue & dans la famille
des Corymbifèrts.
Comme cette plante n’eft pas cultivée dans nos
jardins , je ne .dois rien en dire-de plus. (B o sc .) '
'PODOPHYLLE. P o d o p h y l l um ..
Genre de plante de la polyandrie monogynie &
de la famille des Renonculucées, qui réunit deux
efpèces, dont une eft cultivée dans toutes les
écoles de botanique. Voye^ les Illuftrations des
genres de Lamarck, où il elt figuré, pi. 44p.
Efpèces.
1, La Podophylle ombiliquée.
Podophyllum peltatum. Linn. Tf. De l’Amérique
feptentrionale.
2. La Podophylle à double feuille.
Podophyllum diphyllum. Linn. ^De l ’Amérique
feptentrionale.
Culture..
Une terre légère, furtout la terre dé bruyère ,
& une expofmon ombragée , font néceflaires
au fuccès de la culture de la Podophy.le ombiliquée
; très-rarement elle donne de bonnes graines
, mais fes racines tracent tant , quelles fournirent
chaque année plus de nouveaux pieds qu’il
n’eft -néceiïaire ,aux befoins. C ’eft fous les grands
arbres des jardins payfagers , au nord de leurs fabriques
, -de leurs-rochers , & c . „ qu’ d convient
de la placer. Elle fe fait remarquer par la grandeur
de fes feuilles & la finguliere pofiuon de
fes fleurs. Je dois obferver que fa racine eft un
vÉolenrjpoifon.
Je fuis le feul qui ai poftedé vivante , aux environs
de Paris , la Podophylle à double feuille,
anais un accidjent me l’a fait perdre .avant la flo-
.raifon : fa culture ne doit rpas différer de celle de
la précédente. On en a formé un genre-fous fe
nom .de M FF js as onje . ( B wc.j)
;P O I
P0 D0 R1E. P o&or is,
Arbrifteau dont j’ ai reçu des échantillons du
Sénégal , échantillons qui m’ont fervi à établir
un genre que j ’avois nommé Ppdoriocarpus , mais
que Lamarck a cru devoir appeler de mon nom ,
quoique Thunberg m’eut accordé auparavant un
autre genre de la rétrandrie, lequel ne contient
qu’ une efpèce originaire du Cap de Bonne-Efpé-
rance.
Deux genres de même nom ne pouvant ftib-
fifter , P erfr on, dans fon Enckiridium, a rétabli ,
en le raccourciftant , le nom que j’avo:s donné à
ce genre , qui appartient à la dodécandrie monogynie.
' • ( -
Nous ne poftedons pas dans nos jardins la Po-
do rie du Sénégal. On tn’a dit que les habitans du
pays en mangeoient les fruits, quoiqu’ils aient
l’apparence fort peu mangeable. {B os c. )
PODOSPERMÈ. P od o s pe rmum.
Plante annuelle de la Nouvelle-Hollande, qui
feule forme un genre dans la fyngénéfie égale.
Cette plante ne fe cultive pas dans nos jardins.
{ B o s c .)
PODOSTEME. P o d o s t emum.
Petite plante qui croît dans les eaux de L’Ohio
dans l'Amérique feptentrionale, &: qui feule forme,
félon Michaux, un genre dans la monoécie
diandrie.
Nous ne poftedons pas cette plante dans nos
jardins. {Bosc.)
- POGQNIE. POCOHIA.
. Genre .de plante établi par Juffieudans la gynandrie
diandrie & dans la famille des Orchidées,
mais qui ne paroît pas avoir été adopté par les
autres botaniftes.
. Le même nom a été donné par Andrew à un
arbLifte grimpant de la Nouvelle-Hollande, qui
feul forme un genre dans la p en ta n d iie monogy-
nie, & que nous ne poftedons pas encore dans
nos jardins. {Bosc.)
• POIf-.S : fi la mens plus ou moins longs, plus ou
moins fin s, plus ou moins ferrés, d iv ersem en t co lores,
implantés dans la peau, ou partie de la peau
d.e l'homme , air.fi que de la plupart des quadrupèdes
, 8c dont l’obje t paroît être de la garantir
du froid & des atteintes des objets extérieurs :
il y en a de droits & de frifés. Voye^ Plume.
Les Poils de la tête de l'homme s'appellent
C heveux ; ceux de la b r e b i s Laine %, ceux de
la queue des chevaux , C rins 5 ceux des cochons,
So ie .. Voye[ ces mots.
• Un bulbe fert de racine aux Poils , qui fembknr
végéter comme lés plantes, & qui, comme elles ,
repouflent lorfbu’on les coupe..
p o 1
: De quelque couleur qu’ ils foient, les Poils de-
| viennent blancs par les progrès de l’âge. On n’a
pas encore pu rendre rai fon de ce phénomène.
L’agriculteur doit confidérer les Poils, propre-
; ment dits ,, fous les rapports de l ’animal auquel
ils appartiennent, & des emplois auxquels ils font
propres., -
: Lorfqu’ils font Kftes ■ 8c luifans , c ’eft figne dê>
bonne fanté ; lorfqu’ ils font hé ri lies & ternes ,
& encore plus,lorfqu’ ils s’arrachent facilement,
c ’eft- un fort mauvais fyrnptôme.
Chaque année, à la fin du printems, plus ou
moins promptement, & plus ou moins complètement
, félon ƒ efpèce, l’â g e , le pays , & c . , les
Poils tombent. C ’eft cé qu’on appelle Mue. Voy..
ce mot.
On entretient le Poil des chevaux en bon état
par le Pan sem en t a l a main ( voyeç ce mot).
On’ fait le Po il aux mulets dans beaucoup de
pays , furtout en Efpagne. Voyej Mulet.
On enlève les Poils des peaux des animaux do-
meftiques dans les opérations qui précèdent leur
tanage ou leur corroyage, 8c ces Poils, fous le nom»
de Bourre , font employés à garnir les fauteuils ,
les feiies , les colliers , à confolider la chaux ou
même l’argile dans la conftruêtioa des mai fon»
rurales.
Les chèvres, les chiens, les chats 8c les lapins
à longs Poils font tondus ou épilés toutes les
années, pour employer leur Poil dans la fabrication
des étoffes tiftîies ou tricotées , des ch a-,
peaux , 8cc.
Un grand parti eft au fil tiré , pour ce dernier
objet, du Poil des lapins o rd in aires & d esliè v re s ÿ
c’eft pourquoi on en recherche les peaux dans les
campagnes.
Les peaux de plufteurs animaux domeftiques,
couvertes de leurs Poils,,principalement celles des
veaux,, des cochons, des moutons, font fréquemment
employées dans les arts économiques.
On appelle fourrure la peau garnie ée Poils de
beaucoup d’animaux fa rivages , tels que les ours,
les blaireaux, les renards,- les Loups., les fouines >
les martres, fes Loutres, Sec.
Cette rapide énumération fuffit pour prouver
combien il eft important pour les agriculteurs de
ne pas perdre le Poil dés animaux qui meurent
chez e u x , ou qu’ ils.tuent à la chafte.
L’analyfe chimique des Poils indique que leurs
parties eonftituantes ne different pas de celles de
la corne j au fil eft-il reconnu de toute ancienneté
qu’ils font un ergrais, doutant plus excellent,
qu’ il augmente d’a&ion à mefur.e que la chaleur
& l’humidité s’augmentent, c’eft- à-dire, qu’il agit
dans le moment ou la pniftance végétative eft la
plus-en meftiL-e pour en profiter :: autre raifon
aufti puiftante. que les précédentes , pour n? pas.
les perdre. Comme Leur décompofition eft lente ,1
c ’eft au pied des arbres qu’il convient le n-ieu»
de les enfouir. Foyei C orne. & Plume. {BoscS)\