
-qui formoient ces marais. Lor(qu'on veut arrofer, ISANTHE. Isantiivs.
on ne fait qu'élever la maffe de ces eaux en y
•introduifanc celles qui étoient en réferve dans
le voifinage. Ayant ainfi de l'eau toute l'année ,.
ces canaux peuvent nourrir du poiffon , & par
conféqtient donner un revenu.
Ici il eft bon de citer la pratique d'irrigation
ufitée aux environs de Saint- Lucar de Barameda en
Elpagne , pratique que Lafterye nous a fait côn-
nbitre, & qui fans doute pourroit être appliquée
à quelques localités de France, quoique Cette
pratique foie l'inverfe de celles que j'ai eu en vue
en rédigeant cet article.
Le Guadalquivir traverfe ; aux environs de cette
ville, une grande plaine fabloneufe, élevée de huit
à dix pieds au deffus de fes moyennes eaux, plaine
brûlée par les rayons du foleil , & par conséquent
très-peu productive, mais qui recouvre une nappe
d’eau provenant des infiltrations du fleuve. Pour en
tirerparti, les induftrieux habitans de Saint-Lucar
y creufent des foffes larges de fix à huit roifes au
moins (quelques-unes ont le double & plus). Leur
longueur ell indéterminée. Leur profondeur eft
fixée par la ligne de l'élévation moyenne des eaux
de la rivière. C'eftdans ces foffes, dont le fond eft
toujours abreuvé > toujours échauffé par le foleil,
toujours abrité des vents par leurs parois, qu'ils
établiîfent leurs cultures, dont les produits doivent
être & font énormes à raifon de ces. circonfiances
, jointes à la chaleur du climat.
L'importance dont font les Irrigations bien entendues
doit faire defirer que ie Gouvernement
étende, dans les parties méridionales principalement,
le bienfait des canaux qui les ont pour
ob jet, & que, par des loisTavorables à leur éta-
bliflement, il les encourage dans tout l'Empire.
{ Bosc. )
IRRITABILITE, propriété inhérente à tous
les animaux, & qu'on remarque dans quelques
parties des végétaux , laquelle confifte dans des
contractions à la fuite de l’attouchement d'un
corps étranger.
Les plantes dans lefquelles on reconnoît le
mieux les lignes de l’Irritabilité font I'Acacie sens
it iv e , le Sainfoin girant, la Dionée gobe-
mouche, parce que ce font celles dont les feuilles
fe meuvent par le fimple attouchement ou par le
feul effet de l’abfence de la lumière; mais il en
eft confidérablement qui ont leurs étamines irritables
à un degré encore plus, éminent.
Cette matière étant du reflbrt de la phylïologie
végétale, je ne la traiterai pas ici ; c'eft pourquoi
je renvoie au Dictionnaire qui l'a pour o b je t,
ainfi qu'aux ouvrages de Desfontaines, deBrug-
man, de Sauffure, de Julio, & c . ( B&sç.)
IRUSCLE. Gn donne ce nom à I'Euphorbe
tharacias dans le département des Pyrénées-Orientales.
Plante annuelle de l'Amérique feptenrrionale ,
qui feule fa it, félon Michaux, un genre dans la
nidynami.e gymnofpermie & dans la famille des
Labiées.
Cette plante n'étant pas , à ma connoiftance,
cultivée dans les jardins de Paris3 je n'ai rien à en
dire. (B o s c .)
ISCHEME. IsCHÆMCSM.
Genre de plante de la polygamie monoécie &
de la famille de Graminées, qui raflémble neuf ef-
pèces , dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
Voye^ les Illuflrations des genres de Lamarck,
pi. 839,
Efpéces.
ti L’Ischème fans barbe.
Ifck&mum muticum. Linn. 2f Dès Indes.
2. L’Ischème arifté.
Ifck&mum arijlatum, Linn. “ty Des Indes.
3. LTschÈme filiforme.
Ifck&mum filiforme. Thunberg. if Du Cap de
Bonne Efpérance.
4. L'Ischème barbu.
Ifck&mum barbatum. Retz. “2f De Java.
5. L'Ischème cilié.
Ifck&mum ciliare. Retz. tyDe la Chine.
6. L'Ischème rugueux.
* Ifck&mum rugofum. Salisb. Des Indes.
7. L'Ischème gris de fou ris.
Ifck&mum murinum. Forft. 2f De l’île de Tan a.
8. L'Ischème enveloppé.
Ifch&mum inyolutum. Forfter. Des îles de la
Société.!
9. L’Ischème mélicoïde.
Ifck&mum melicoides. Koen. Des Indes.
(B o s c .)
JSNARDE. ‘ I sn a rm a .
Plante annuelle, à feuilles oppofées, qui croît
fur le bord des rivières & dans les marais du nord
de l’Europe & de l'Amérique, qui feulé forme un
genre dans la tétrandrie fnonogynie & dans la famille
des Salicaires. On la cultive dans les jardins
de botanique. Elle eft figurée pl. 77 des Illufira-
tions de Lamarck.
Culture.
Pour que les graines de cette plante puiflent
germer, & que les pieds qui en proviennent, puif-
fent fe conferver dans les jardins de botanique ,
i! faut femer les premières & Iaiflèr les féconds
dans une terrine remplie de terre limoneufe , &
placée dans une autre terrine plus grande, contenant
de l'eau qu'oa renouvelle d’autant plus fou-
vent , qu'il fait plus chaud, c’ eft-à-dire au moins une
fois par femaine en é té , & tous les-quinze jours
au printems & en automne. Du refte, elle n'exige
que d'être éclaircie & fardée. Elle aime la cha-
I T E
leur. Ses graines demandent à être femées, fans
être enterrées, peu après qu'elles font récoltées.
Pendant l'hiver, on peut fe -difpenfer de mettre
de l'eau dans la terrine inférieure ; mais il n’y faut
pas manquer dans les premiers jours du printems.
( Bosc.)
TSOPYRE. Is.op yrum .
Genre de plante de la polyandrie polygynie &
de la famille de Renonculacées, qui rafïemble deux
efpéces, toutes deux cultivées dans nos jardins.
Obfervation.
Ce genre a été réuni aux hellébores par quel- !
ques botaniftes.
Efpéces.
1. L’Isopyre à; feuilles de fumeterre.
Ifopyrum fumaroides. Linn. O D^ la Sibérie. I
2. LTsopyre à feuilles de thaliétron.
lfopyrum tk'alictroides. Linn. Q De la France
méridionale.
Culture.
Ces plantes ne. fe cultivent que dans les. jardins
de botanique. On,jlès fème çn pleine terre, au
printems, dans une terre fraîche & dans une fitua-
tion ombragée. Le plant levé s’éclaircit & fe farcie
au befoin. On l'arrofe, s’il eft néceffaire,
pendant les grandes chaleurs de l’été. (Bosc.)
; ISOTE . Iso tès{
Genre de jàlançe de la fatpille des Fougères , qui
renferme, deux efpéces qui croiflént ! au., fond des
h fs & dés étangs.,. & qu'on né peut cultiver que
dans clevsr liéiix analogues. Kcye^ les lùufirations
aesgenresti\e Lamarck , pl. $62.
,, n ||Ê;.Sue dans jardins de botanique que
Ion peut defirer, de- cul.üyer( ces plantes. Pour y
, il me t t r e pi e ds dans des pots
remplis de vafe, & les plajc^rmx fond d'un baffin,
ou ns çefteropt toute l'annqe., Il paroîc, qu'il faut,
pour qu’ils fo cpnfervçnt, que, l’eau foit allez
profonde , pour ; que la gçiée .qéi:puilTe y attein-
? re-. ; ® parce que je n'ai pas pu m’aflurer
politiv.ement du fait. ( Bosc. )
ITÉE. I tem.
.Ç-'"re. plante de, la pentandrie monogynie , .J? famille des Rhàtforacées, qui renferme trois
Stbrmeaux , dont un fe cultive en pleine terre
dans nos jardins. La culturedun des deux autres
qui cotnpofoient autrefois. le genre C yrille fe
trouve indiquée à ce mot. f W lés Illufira,
“ °ns des genres de Lamarck, pl. 147..
Efpéce. - :
., Ij-Ttée de Virginie.
i l Linn. T? • Des patries .Wridio-
uaies de 1 Amérique feptentrionale..
I V A 5§
Culture r
J'ai vu ù’immenfes quantités de cet arbrifleaii
dans les tailüs frais'&■ ombragés de la Caroline. Il
s'accommode même des lieux qui font inondés
pendant l'hiver : c’eft de l’extrémité de fés rameaux
que fortent fes épis de flèurs 3 qui s’épa-
upuiffent au commencement du printems. Il eft
d un afpeél fort agréable. On le cultive fréquemment
dans les jardins des environs de Paris 3 où il
ne craint pas les plus fortes g elées , & où il fe
.place au nord, dans des plates-bandes de terre de
bruyère , foit contr’un mur, foit derrière un rocher,
foit à une petite diftance des maflifs, foit
fur le bord des eaux , &c. Plus fes touffes font
groffes & peu élevées , & plus il fait d’e ffe t,
parce q u e , dans ces deux cas', il offre des épis de
fleurs plus nombreux & plus longs. La meilleure
manière de les conduire confifte donc à couper
leurs tiges-tous les trois ou quatre ans, re j te r re ,
& à ne jamais faire fentir à leurs branches le tran-
chant de la ferpette.
L’Itée de Virginie fe multiplie par fes graines,
quimûriffent allez bien dans le climat de Paris,
par le déchirement des vieux pieds, par rejetons
.& par marcotes.
On fème les graines de l'Itée auflkot qu’elles
font mûres, dans une plate-bande de terre de
b ru y e ie e xp o fé e au nord. Beaucoup fènt avortées
: celles qui font bonnes lèvent au printems
fuiyant, & le plant qui en provient fe repique en
pépinière, à-fix pouces de diftance, pendant le
.çours de l'hiver fuivant. Deux ans après , il eft en
état d'être mis en place.
. Le plus fouvent on peut éclater une partie des
tiges des vieux pieds après les avoir arrachés, &
chacune de ces tiges, pourvu qu elles aient deux
ou trois fibrilles de racines, reprennent immanquablement
lorfqu on les met en lieu convenable ôc
qu'on les arrofe fuffifammenr.
Les touffes d'I.ée pouffent fouvent des rejetons
de leurs racines , furto ut quand on les bleffe dans
le cours de 1 été. On les relève-en hiver & on les
phnte en pépinière, à un pied les unes des iutfes.
L année fuivante, on peut les planter à demeure.
Les marcotes d’Icée fe font au printems, avec
les j unes pouffes les plus extérieures ; elles s’enracinent
dans le courant dé l’été. On les traite
comme les rejetons. ( B o s c .)
IV A . I va.
Genre de plante de la fyngénéfie néceffaire &
delà famille-des Orties, qui réunit quatreefpè-
ce s ,d o n t une fe cultive dans |les jardins des environs
de Paris. Voyt[ les Illuftrations des genres.
de Lamarck , pl. y66.
Efpéces.
i . L 'Iv a annueL
h a anima. Linn. © De l’Amérique mérid.