
plumes dont les pattes de pluüeurs font garnies, &■
qui, dans les te ms de pluie, s’empreignent de terre
ou d’excrémens, au point de gêner leurs mouve-
mens.
Les maladies des Pigeons font les mêmes que
celles des autres oifeaux, mais quelques-unes font
plus fréquentes ou plus intentes en eux.
On appelle avalures des nodolités analogues à
celles de la goutte, qui fe développent fur les
articulations des pattes des Pigeons, & qui empêchent
leur a&ion. Cette maladie ne les conduit
pas à la mort, mais elle nuit à leur multiplication,
& ceux qui en font attaqués doivent être facrifiés.
Lé ladre a été regardé comme une maladie produite
par la réforption dans la circulation de l’ef-
pèce de pâtée que les Pigeons préparent dans leur
jabot pour la nourriture de leurs petits, parce que
l’on a remarqué que c ’étoient ceux qui avoient
perdu leur progéniture peu après la fortie de l’oeuf,
qui en étoient le plus fréquemment affe&és; mais
cela eft difficile à croire. "
La maladie la plus commune 8c la plus dange-
reufe pour les Pigeons, c’efl le chancre , qui fe
développe dans leur gorge , & qui paroit fe communiquer
des malades aux fains. On n’a pas encore
trouvé de remède contr’e lle, car toutes les recettes
indiquées n'ont pas eu de fuccès confiant.
Quelques cultivateurs en craignent tant les fuites,
q ue, dès qu’ils voient quelques Pigeons en être
attaqués, ils les vendent tous.
Il eft encore une maladie éruptive , rare en
France , mais commune en Italie, & qui en fait
périr de grandes quantités ; c’ eft la même qui a
régné fur les poules des environs de Paris , il y a
quelques années. Foye\ Poule.
Les^indigefiions font affez fréquentes parmi les
Pigeons, furtout dans les grofTes races qui font
peu d’exercice, & qui ont à leur difpofîtion line
furabondance de nourriture ; ils en meurent quelquefois.
Le remède indiqué pour les guérir, eft
l’ incifion de leur jabot, remede auffi dangereux
que le mal. Les tuer pour les manger, eft te'Con-
ieil que je crois le meilleur à fuivre^
Je dois répéter que les diverfes fortes de vermines,
c’ eft-à-dire, les P o u x J les Puces , les
A c a r e s , les H y p po bo squl s.C voye% ces mots),
font quelquefois fi abondans dans les colombiers
mal foignés, qu’ ils font maigrir les Pigeons, les
empêchent de pondre & d’élever leurs petits : on
voit même de ces petits mourir par fuite de leurs
piqûres. Ces confédérations fuffifent pour faire
fentir la néceffité de tenir toujours les colombiers
auffi propres que poffible, de faire ufage , ainfi
que je l’ ai dit plus hau t, au moins une fois par
an, de la vapeur d’acide fuifureux ou des feux de
paille pour faire périr ces infe&es. Au refie, il a
été remarqué que ces infe&es étoient moins multipliés
dans les pays eu des eaux pures permettaient
aux Pigeons de fe baigner fouvent 5 ce qui
indique l’ utilité de leur en fournir dans des baquets
peu profonds lorfque cette circonftance n’ exifie
pas, ou lorfqu’ils font renfermés.
Les propriétaires de colombiers doivent faire
une chaiTe journalière aux animaux que j’ai figna-
lés pour être les ennemis des Pigeons, furtout aux
moineaux, les plus communs d’entr’eux , parce
qu’ une fois que ces derniers fe font habitués à en
fréquenter un, non-feulement ils enlèvent une
partie de la nourriture des Pigeons , mais ils crèvent
les jabots des petits pour s’emparer de celle
que les père & mère.y ont dégorgée. {Bose. )
PIGEONS. Ce nom s’applique, dans la ci;devant
Normandie, a une tumeur quelquefois groffe-
comme les deux poings, qui fe développe fur la
cuifTe des boeufs gras, & s’étend enfuite au point
de s’oppofer à leur marche.' Cette maladie faifant
maigrir les boeufs, & pouvant être fort longue &
fort coûteufe à guérir, on trouve , avec raifon,
plus fimple de tuer ceux qui en font affedtés. ( B a s e . ) |
PIGEONNIER. Voyei C o lom b ier .
PIGNON. On appelle ainfi le fruit du Pin cult
i v é , Voyeç ce mû-t dans, le Dictionnaire des Arbres
& Arbufies,
PIGNON D’INDE. C ’eft le fruit du Ricin.
Foye[ ce mot.
PILIET : variété d’orge à deux rangées de
grains, qui paroît fort peu différer du Sucrion.
Foye^ O rge.
PILOCARPE. P ilocarpus .
Plantedu Mont-Serrat, qui feule forme un genre
dans la pentandrie monogynie.
Cette plante n’étant pas cultivée dans nos jardins
, je n’ ai rien à en dire de plus. (Bo$c.)
P1LOSELLE : efpèce d’ÉPERViÈRE. Foye^ ce
mot.
PILULAIRE. PILULARIA.
Petite plante cryptogame, de la famille des
Fougèresy qui feule forme un genre, elle croît tn-
Europe, fur le bord des étangs, des mares, &c.'
Cette plante, remarquable par fon organila-
tion, doit fe v o ir , autant que cela eft poffible, dans
les-écoles de botanique. Pour cela on apporte delà
campagne de greffes mottes de terre qui en
font couvertes, & on les met dans des pots, dont
on fait tremper le fond dans l’eau. Elle fe con-;
ferve fort bien, par ce feul foin, jufqu’à l’hiver;
mais il eft rare qu’elle reparoiffe au printems fui-
vant-, quoiqu’elle foie vivace; elle eft du nombre
de celles qui exigent, pour profpérer, des conditions
qu’il eft difficile de.remplir avec une oonf-
tante.rigueur. ( B o s c .)
PiMELÉE : fy non y me de C a n a r i . Foye{ c® mou
H
PIMELÉE. P IME LE A.
Genre de plante de la diandrie monogynie &
de la famille des Thymeléest fort voifin des Pajfe-
rines» dans lequel fe rangent dix tfpè.ceS, dont
une fe cultive dans nos jardins. Il eft figuré pi. 9
des Illujlràtions des genres de Lamartk.
Efpèces.
1. La Pimelée à feuilles de lin.
Pimelea linifolia. Smith. T) De la Nouvélle-
Hollande.
2. La P imelée à feuilles de thymelée.
Pimelea gnidia. Willd. 2f De la Nouvelle-Zélande.
..
3. La Pimelée velue.
Pimelea villofa. Willd. fj De la Nouvelle-
Zélande.
4. La Pimelée couchée.
Pimelea projlrata. Willd. D D é jà Nouvelle-
Zélande.
y. La Pimelée à feuilles de troène. •
Pimelea ïigufirina. Labill. J) Du cap Vân-
Diémen.
6 . La Pimelée fpatulée.
Pimelea fpathulata. Labill. f) Du cap Van-
Diémen.
7. La Pimelée ferruginèufe.
Pimelea ferrugihea. Labill. T) De laNouveîIe-
Hollandè. ‘
8. La P imelée blanche.
Pimelea nivea.Labiil. Du cap Van-Diémen.
' 9. La Pimelee à fruit drupacé.
Pimelea drupacea. Labiil. f) Du -cap Van-
Diémen.
10. La Pimelée en mafiue.
Pimelea clavata. 'Labillard. fj Du cap Van-
Diémen.
Culture.
Toutes ces efpèces s’accommodent fans doute
de la culture des P a s s e R in e s . (Foy e% ce
mot.) Nous ne poflédons que la première, qui
demande la terre de bruyère, l’orangerie, des
arrofemens abondans en été, & qui fe multiplie de
marcottes & de boutures : ces dernières fe font au
printems, dans des pots fur une couche à châffis,
& ne reprennent pas facilement. Quelquefois fes
racines pouffent des rejetons qu’on enlève au
printems, & qu’on traite comme les marcottes.
(Bosc.)
PIMENT. Ca p sic um.
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Solanées, offrant huit efpèces,
dont plufieurs fe cultivent, principalement dans
les pays chauds, pour leurs nuits, donc on fait
un fréquent ufage dans l'affaifonnement des mets.
Foyez fes Illujlràtions des genres de Lamartk, où
il eft figuré pl. 116.
Efpècei.
1. Le P iment annuel, vulgairement poivre long.
Capficum annuum. Linn. O Des Indes.
2. Le Piment frutefeent.
Capficum frutefeens. Linn. T) De Ceylan.
3. Le Piment cerife.
Capjicum cerajîforme. Willd. T? Du Bréfil.
4. Le Piment à petites baies, vulgairement
poivré d’oifeau-.
Capjicum bacodium. Linn. T) Des Indes,
y. Le Piment à gros fruits, vulgairement poivre
de Guinée<
Capficum grojfum. Linn. Des Indes.
6. Le Piment de Chine.
Capficum finenfe. Jacq. T) De la Chine.
7. Le Piment conique.
Capficum cônicum. Lam. D Des Indes.
8. Le Piment jaune.
Capficum luteum. Lam. I) Des Indes.
Culture.
La première efpèce fe cultive en grande quantité,
dans tous les pays chauds, pour fes fruits, de
J’enveloppe defquels on fait une immenfe confom-
mation, comme allai fonnement, foit avant , foie
après leur maturité, foie verts, foie fec s, foit
confits au vinaigre ou au fucre, foit entiers, foie
réduits en poudre. Là on en fème la graine en
pépinière, au commencement de la faifon des
pluies; on en repique le plant à un pied de*dif-
tance lorfqu’il a acquis deux pouces de haut, &
on donne un ou deux binages pendant la durée
de la floraifon, durée qui fe prolonge deux
ou trois mois. La cueillette des fruits fe fait à
mefure du befoin, & ceux de ces fruits qui arrivent
à maturité font deflechés au foléil & gardés,
foit entiers, foit réduits en poudre,pour le tems
fort court où il n’y en aura pas de frais. En
Efpagne on voit les mu« des maifons garnis de
ces fruits difpofés en longs chapelets pour fécher,
& les marchés en offrent par tonneaux.
On ne tarit point, dans les pays chauds, fur les
avantages diététiques du Piment. C ’ tft, félon les
créoles de toutes nos colonies , une panacée uni-
verfelle, le feul moyen de digérer que let r ait
donné la nature. Je n’ai cependant jamais pu me
faire à fon ufage, ni en Caroline, ni en Efpagne,
ni enlcalie, & mon eftomacn’a pas celle, dans ces
pays , de faire fort bien fes fondions.
Il fe cultive auffi beaucoup-de Piment dans les
jardins de Paris pour les perfonnes qui s’y font
accoutumées ailleurs, & il eft d’un bon produit
pour les jardiniers lorfque l’été & l’automne font
chauds. On-en connoît trois variétés principales:
Mm mm ij