
M I A
MEYÉRE. M x t i r a .
Sû6i M E Y
la bafe, on leur donne celle d’un cylindre régulier.
Si les Meules à bafe de bois ou. de pierre , à
courant d'air intérieur & à toit fixe ou mobile ,
exigent, pour leur conftruétion primitive, une
avance de quelqu’importance , on en eft bientôt
rembcurfé par les économies fur la conftruétion
annuelle & fur la moindre perte de grain.
En effet, la forme des Meules étant dans ce
cas régulai i fée par les fagots ou les perches du courant
d'air, & par les montans du toit, elles peuvent
être conftruites par le premier venu, & être bien
moins fujètes aux éboulemens, aux crevaffes, &c.
Les animaux rongeurs, les poules, les moineaux,
peuvent plus difficilement les attaquer : il eft facile
, Iorfque le toit eft mobile , de les démolir en
plufieurs fois fans inconvéniens , &c.
M. Morel de Vindé a donné l ’idée d’un toit
de Meule qui monte & defcend par un pas de
vis i mais la dépenfe de fa conftruâion doit en
éloigner les cultivateurs peu fortunés.
Il fe conftruit auffi des Meules ovales, carrées
& paraîlélogramiques j mais elles font bien moins
avantageufes que les rondes, en ce qu’elles contiennent
moins de gerbes dans le même efpace ,
& donnent plus de prife au vent.
Comme les Meules de toute efjpèce font détériorées
par les volailles , ri fero.it bon de les
faire, non dans les lieux qu’elles fréquentent,
mais dans un enclos ifolé & attenant aux bâti-
mens. On gagneroit encore par-là de la fécurité
contre les vols i c les incendies, auxquels leur
ifolemem les expofe trop fouvent.
Les Meules de paille battue fe conftruifent pofi-
tivement comme les Meules à foin, c’eft-à-dire ,
qu’il fuffit, pour les faire, d’entaffer la paille dans
une place circulaire jufqu a la hauteur qu’on juge à propos , & d’en unir la furface en lui donnant
une forme conique, au moyen d’un rateau. On
couvre enfuite la partie fupérieure avec de la
longue paille, comme il a été dit plus haut. Foy.
P a i l l e & P r a i r i e . (.B o s c .)
M e u l e d e c h a m p i g n o n s : couche deftinée
uniquement à produire des champignons. ( B o s c . )
MEUM. M eum.
Genre de plante établi nouvellement pour
placer les Æ t h u s e s d e m o n t a g n e , m u t e l -
line.s , A, r eu il le s. g a p i l l a i r e s , & une autre
dont on ne connoît pas le pays natal. V o y e^
Æ t h u s e . .
MEUNIER : variété de R a i s i n . V o y . V ig n e .
MEURON : fruit de la ronce dans quelques
cantons.
MEY : coffre dars lequel on pétrit le Pain .
V o y e [_ ce mot.
Plante annuelle des marais de la Jamaïque
qui avoit d’abord été réunie aux E c lipta , mais
qui, depuis , a été reconnue devoir former feule
un genre, dans la fyngénefie fuperflue.
_ Cette plante, n’étaot pas cultivée dans nos jardins
, ne peut être ici l’objet d’un plus long article.
( B o s c . )
MEZEREUM : nom latin de la L auréole
gentille.
MIASME. Quoique ce mot ne foit plus employé
dans les ouvrages fcientifiques > depuis qiion
connoît bien la compofition de l’air 8c le mode de.
fon adtion fur l’économie animale & végét; »le, je
dois en dire, un mot.
On définiffoit le Miafme un principe invifible,
qui, fe combinant avec l’air, altéroit.fes propriétés,
le rendoit moins propre à fervir à la refpiration3
à la combuftion, donnoit lieu aux maladies épidémiques
& autres. Fbyeç G a z , C arbone , Hyd
r o g èn e & A z o t e .
Croire que la pefte, là petite-vérole , les maladies
charboneufes, & c ., puiffent fe communiquer
par le moyen de Miafmes répandus dans l’air,
tft certainement une erreur 5 mais il n’en eft pas
moins vrai que l’altération de l’air caufe. des maladies
qu’on appelle, : comme elles , des épidémies
: telles font certaipes fièvres, principalement
les fièvres jaunes , pernicieufes , de prifon , d’hôpital,
&c. Qui ne fait que le voifinage des marais
abondans en Miafmes (les gaz hydrogène fulfuré
& hydrogène phofphoré) ocçafionne des fièvres
automnales très-rebelles dans, les hommes & un
affoibliffement très-marqué dans les animaux ?
Les moyens les plus certains de détruire ou de
neutralifer les Miafmes font des plantations d’arbres
& des feux de flammés dans & autour des
marais, des vapeurs d ’acide muriatique oxigéné,
quelquefois l’eau de chaux, Iorfque le Miafme
eft du gaz d’acide carbonique.. Quand ces
moyens ne peuvent être employés, 8c cela arrive.
• fouvent, il faut faire ufage, pour les hommes
comme pour les animaux, d’un régime tonique à
l’intérieur & rafraîchi (Tant à l’extérieur.
Voyez , pour le furplus , le D ic tio n n a ir e à
Médecine. ( B osjc. )
MIAU : fynonyme de Miel.
MICHAUXIE, Mich au x ia .
Genre de plante de l’oéhndrie monogynie & de
la famille des Campanulacées s qui renferme deux,
efpèces, cultivées en pleine-terre dans nos jardins.
Il eft figuré pl, 295 des Illustrations de s genres &
I Lamarck.
M I C
E fp é c e s .
î > 2 7
1. La M i c h a u x i e rude.
M ich a u x ia c am p a n u lo id e s . Lhérit. cf De la
[ Syrie.
2. La Michauxie liffe.
M ic h a u x ia U v ig a ta . Vent. T? De la Per fe.
C u ltu r e .
Les Mîchauxies feroient de belles plantes fi
leurs fleurs fe développoient toutes à la fois &
[ avant la chute de leurs feuilles j mais elles ont
toujours une apparence mourante à l’époque où
elles paroiffent être pourvues d’un excès de vie :
c’eft pourquoi on ne lés a pas introduites dans nos
[parterres.
On multiplie les Mîchauxies de graines, qui
[ ne mûriffent que dans les années chaudes aux environs
de Paris, mais qu’on peut tirer des parties
méridionales de la France, où elles trouvent un
; climat analogue au leur. Ces graines fe fement,
au printems, dans dès pots remplis de terre à demi
confiftante, qu’on enterre dans une couche nue,
& qu’on arrôfe au befoin. Comme le plant qui provient
de ces femis eft fenfible aux gelées, ces pots
font rentrés, aux approches de l’hiver, dans l’oran-
; geriej au printems îïiivant on les repique en plein
! air, dans une expofition chaude j c’eft là qu’elles
fleuriffent.
Il feroit peut-être poffible de multiplier ces
plantes, en fai fan t des boutures avec leur tige
coupée en plufieurs morceaux , comme on en
fait avec celles de quelques campanulés} mais,
alors on n’auroit plus une tige unique & des fleurs
auili grandes, & c’eft de ces deux circonftances
1 qu’eHes tiennent leur principal mérité. ( B o s c . )
MICOCOULIER. C e i . t i s .
Genre de plante de la polygamie pentandrie
« de la famille des A m e n ta c é e s , qui réunit quelques
arbres d’Europe , d’Afie & d’Amérique , 4ont plufieurs fe cultivent en pleine terre dans
le climat de Paris. Il en fera traité dans le D i l l i o n -
nuire des A r b r e s . & A r b u j le s . ( B o s c . )
MICONIE. M i c o î t i a .
Genre de plante de la décandrie monogynie,
qui contient trois efpèces, dont aucune n’eft cul-
tivee dans nos jardins.
E fp é c e s .
1. La Miconie pulvérulente.
M .u o n iÿ p u lv e r u le n ta . Ruiz & P a v . Du Pérou.
i.. Miconie à trois nervures.
m c o n ia tr ip lin e r v ia . Ruiz & Pav. T? DuPérou.
M I G
J. La Micôwie émarginée.
M i c o n ia em a r g in a ta . Ruiz & Pav.^> Du Pérou-
( B o s c . )
MICROCOS. M icro co s ,
Arbre a feuilles alternes & à fleurs difpofées en
panicule terminale, qui croît naturellement dans 1 île de Ceilan, & qui feul forme un genre dans la
polyandrie monogynie.
Cet arbre, n’étant pas cultivé dans nos jardins,
je n’ai rien de plus à en dire. ( B o s c . )
MICROPE. A h c R o p u s .
Genre de plante de la fyngénéfie polygamie fuperflue
8c de la famille des C o r ym b if 'e r e s , dans lequel
fe trouvent réunies deux efpèces, dont une eft
indigène à la France, & qui toutes deux fe cultivent
dans les jardins de botanique. V o y e [ les M~
lu f lr a t io n s d e s g en r e s de Lamarck, pl. 6 9 a .
E fp é c e s .
1 . Le M i c r o p e à tiges droites.
M i c r o p u s e r e t tu s . Linn. 0 Indigène.
2. Le Micrope à tiges couchées.
M i c r o p u s fu p in u s . Linn. O De l’Efpagne-
C u ltu r e .
Ces plantes n'ont aucun agrément. On fème h
première en place , au printems, 8c on ne lui
donne , pendant fa durée, que les foins généraux
des jardins bien tenus. La fécondé fe fème dans
des pots, fur couche nue, &]orfqu’elle a acquis
quelques feuilles, on la repique en place. ( B o é c . )
MICROPÉTALON. M i c r OP E T A L OH^
Genre de plante de la décandrie tétragynie &
de la famille des C a r y o p h i l lé e s , établi par Michaux
fous le nom de P e r g u la j lr e , 8c qui renferme trois-
efpèces , dont aucune n’eft cultivée dans nos iar-
dins.
E fp é c e s ..
1. Le M i c r o p é t a l o n lanugineux.
M i c r o p é ta lo n la n u g in o fum . Mich. De la Caroline.
2. Le M i c r o p é t a l o n lancéolé.
M i c r o p é ta lo n la n c e o la tum . Mich. De la Virginie.
3. Le Micropétalon graminé.
M ic r o p é ta lo n g ram in eum . Mich. de Penfylvanie.
( B o s c . )
MICROTÉE. M i c r o TEAo
Petite plante annuelle, originaire des Antilles,