
4=4 ' . . 'N ;l C 'Efpèces.
i . La NtcoTi'AKE frutiqueufe.
Nicotia n a fruticofa. Linn. T? De la Chine.
2. La NicOTiANFtàbac.
Nicoùana tcbacum. Linn. 0 D e T Amérique méridionale.
4. La Nicotiane rufti'que.
Nicoùana rujiica. Linn. O De* T Amérique méridionale.
4. La Nicotiane paniculée.
Nicoùana paniculata. Linn. O Du Pérou,
y. La Nicotiane glutineufe.
Nicoùana gludnofa. Linn. O De.....
6. La Nicotiane piquante*
Nicoùana urens, Linn. fr De l'Amérique méridionale.
7. La Nicotiane axillaire.
Nicoùana axillaris. Lam. Du Bréfil.
S. La Nicotiane à petites feuilles.
Nicoùana minima. Lam-. Du Bréfil*
9. La Nicotiane du Mexique.
Nicoùana pufilla. Linn. Du Mexique.
10. La Nicotiane ondulée.
Nicoùana undulata. Vent. 0 De la Nouvelle-
Hollande,
m . La Nicotiane crépue.
Nicoùana crifpa. Viviani. if De.....
1*2. La Nicotiane velue.
Nicoùana tomentofa. Ruiz & Pav. f? Du Pérou.
13. La Nicotiane ondulée.
Nicoùana undulata. Ruiz & Pav. if Du Pérou.
14. La Nicotiane à feuilles aiguës. 7
Nicoùana angufllfolia. Ruiz & Pavon. © Du
Pérou.
Culture*
Les Nicotianes ta b a c , ruftique & paniculée
font celles qu'on cultive en^rand pour leurs feuilles
qu'on prend en poudre par le n e z , qu'on mâche
, dont on afpire la fumée , dont on fait ufage
en médecine, & , parmi elles, la Nicotiane tabac plus
que les autres. Je traiterai en détail de la culture
qui leur convient dans Ks pays chauds & dans les
pays froids, au mot T a b a c , fous lequel elles font
plus connues.
Dans les écoles de botanique on feme la graine
de ces trois plantes dans des pots qu’ on place,
lorfque les gelées ne font plus à craindre, fur une
couche nue ; & quand le plant qui en eft réfulté a
acquis cinq à lîx feuilles, on le repique en pleine
terre , ou il ne demande plus que les foins de propreté.
Plus la terre où on les place elt engraiffée ,
chaude & humide, & plus les pieds deviennent
rigoureux. Toujours elles font frappées des gelées
, dans le climat de Paris, avant que leurs fleurs
fe foient toutes épanouies} mais elles ont, à cette
époque, donné un million de fois plus de graines
que les befeins de la culture n’en exigent.
N -I -C
[Toutes trois, & furtoüt -la Nicotiane tabac]
font de belles.plantes qu'on peut placer avecavaj
tàge pour l'ornement dans les jardins payfageJ
Quoique k Nicotiane ondulée craigne moin!
les gelées, elle fe traite-pofitivémënt comme y
précédentes : fes fleuts font odorantes.
Les efpèces nos. 1 , 5 , 9 & m , qui font vij
vaces,ou mieux qui fubfiftent plufieurs années fj
: fèment de mêm’e ‘-ën mars } mais on les laifle dan]
; des pots, un pour chaque pied, afin de pouvoir U
/rentrer dans l’orangërie pendant l’hiver, ou mieux]
dans une ferre tempérée } car elles craignent pro.
digieufément l’humidité furabondahte de cettj
faifon. (B o s e .)
NI C T AGE. MfR Asters.
Genre de plante de kpèhtândrie monogyr.ie &
de la famille de fon nom, dans lequel fe rangent]
trois efpèces, qui toutes fe cultivent dans nos jardins.
Il eft figuré pl. --io j des Illùflraùons desgeiffl
de Lamarck.
Obfervaùons.
On avoit réuni à ce genre plufieurs efpèces /qui
en ont enfuite été retirées pour former celui O x yJ
BAPHE. Voye[ ce mot.
Efpèces.
1. LôNictage du Pérou, vulgairement belle-dti
nuit.
Mirabilis jalappa. Linn. if Du Pérou.
2. Le NictA ge dichotome.
Mirabilis dichotoma. Linn. if Du Mexique. 1
3. Le NiCtage à longues fleurs.
Mirabilis longifLora. Linn. if Du Mexique.
Culture.
La première efpèce éft depuis long-tems cultivée
dans nos parterres, qu'elle Orne beaucoup. Ses
fleurs, nombreufes & allez grandes varient, furie
même pied, en rouges, eh jaunes , en panachées,;
& ne s’épanouiîTent que lorfque le foleil s'eft
cbuché. Elles fe fuccèdent depuis le comment
cernent de juin jufqu’aux gelées, auxquelles toute
la plante eft fort fenfible. Ses racines font fufi- j
formes, charnues & fortement émétiques. Long- j
tems on à cru qu’elles fournifloient le jalap^l
commerce ;mais aujourd'hui on fait qu’il provient
d’un Liserôn. Voye{ ce mot.
La fécondé efpècé a les fleurs plus petites quel
celles de 1a précédente, & conftamment pourpres.
Elle eft-bien moins recherchée, en conféquence,
par les amateurs ; aufli ne la voit-on guère que
dans les jardins de botanique.
L’excellente odeur des fleurs de la troifièmé la
rendroit préférable aux deux j v f i pr.écéd- en. tes Cfrio i^en'ets I
N I C N I G 4 2^
Lient plus nombreufes, fes tiges plus ramaff
on doit à M. Amédée Lepelletier la connoif-
i ce d'une hybride de la première & de la derrière
qui mérite d’être multipliée, attendu qu'elle
(offre a un moindre degré les inconvéniens pré-
| Onplace les Ni&ages non-feulement dans les
parterres, mais encore dans les plates-bandes des
Lardins payfagers , autour de leurs fabriques , fur
|ôbord de leurs allées. Une terre légère ik chaude
feft celle qui leur convient le mieux : elles pour-
Iriiîent ou ne fleuriffent pas dans celles qui font forces
& humides} elles font généralement confidé-
Irées comme annuelles, parce que leurs racines
gèlent tous les ans dans le climat de Paris} cependant
elles font réellement vivaces, & il y a , à arracher
les vieux pieds aux premières gelées, pour les
abriter de leur effet dans une orangerie & pour
les remettre en terre au prîntems fuivant, l'a-
[vanuge d’avoir de plus fortes touffes & des
[des fleurs plus précoces d'un mois. J'engage donc
!]es cultivateurs à mettre plus fréquemment en |
iufage ce moyen fi fimple & fi certain de con- j
Ifervation, au lieu de femer des graines tous les 1
ans, graines dont iis peuvent être dans le cas de
(manquer, car elles ne mûriffent pas toujours.
On fème les graines des Ni&ages ( celles fournies
par les premières fleurs font les meilleures )
; dans des pots fur couche nue , & lor fque le plant
ou elles ont donné a acquis trois à quatre feuilles,
dn le repique en place. Là il ne demande, après
fareprife, d’autres foins que des farclages de
propreté. Les pieds expofés au midi, contre un
mur, font ceux qui prôfpèrent lé mieux, & ceux
fur lefquels on eft le plus affuré de récolter de la
bonne graine.
Les graines de la belle-de-nuit du Pérou , &
I probablement des autres, contiennent un amidon
dont on pëut tirer parti pour la nourriture des
hommes éc des animaüx , ainfi que pour faire de j
la colle; mais elles font rarement affezabondantes
dans le climat de Paris, pour qu’on doive fpéculer
fur leur emploi. Il eft poflible qu'on puiffe aufli
tirer parti un jour de celui qui eft contenu dans Tes
racines. Aurefte, il nous manque encore beaucoup
d’expériences fur cet objet, Amidon.
Le phénomène de l’époque de l'épanouiffement
des fleurs des Ni&ages a de tout tems frappé les
obfervateurs. On a cherché à l'expliquer , mais
on n’a pas réufli : c’eft une propriété inhérente à
leur nature. (B a s e .)
& dans la famille des Jajininêest les efpèces qui lui
étoient réunies autrefois formant aujourd'hui celui
appelé Mogori. V ce mot.
On ne cultive le Niâante dans aucun jardin
d’Europe. \B o s c .)
NIELLE : nom qui appartient à plufieurs plantes
& à des maladies des plantes,, entr'autres à la
Nigelle des champs & à I'Agrostème gi~
tage, ainfi qu'au C harbon & à la C arie dit.
froment, à I’Ergot du feigle, à la Rouille , au.
Blanc, à la Brûlure ,& c . Vo.ye^tous ces mots-
NIEREMBERGE. N ir rrmbergia.
Plante annuelle du Chili* qui forme feule un-
genre dans la pentandrie monogytiie. .
Cette plante n’eft pas cultivée dans nos jardins-
(B osc .)
NIGELLE. N ig e l l a .
Genre de plante de la polyandrie pentagynie &
de la famille des Renoncu/acées, qui rafiemble cina
efpèces, toutes cultivées dans nos jardins. Il eft
figuré pl. 488 des lltufiraùons des genres de Lamarck'.
Efpèces.
1. La Nigelle des champs.
Nigella arvenfis. Linn. 0 Du midi de l’Europe.
1. La Nigelle de Crète.
Nigella fativa. Linn. 0 De Crète.
3. La Nigelle de Damas.
Nigella damafeena. Linn. © Du midi de l’Europe.
4. La Nigelle d’Efpagne.
Nigella kifpanica. Linn. 0 Du midi de l'Europe.
f . La Nigelle d’Orient.
Nigella-orientalis. Linn.0 De la Turquie d’Afie.
Culture.
La première efpèce eft fort commune dans les
terres des parties méridionales de l’Europe, dans
I les Gultures en céréales; mais il ne m’a pas paru
[ qu'elle y fît plus de mal q.ie le coquelicot dans
j celles des environs de Paris. Il doit.être cependant
'j bon de la détruire, ou au moins de l’empêcher de
trop fe multiplier par un affolement bien combiné,
j On l’y connoît fous le nom de nielle, de barbiche ,
de barbe de capucin ,à raifon des barbes de fes fLurs}
de toute-épice, à raifon de l’emploi qu’on fait de fes
graines, qui font aromatiques, pour afîaifonner les
N IC T ANTE.. N y c t a n tme s .
Arbre du Malabar, dont les fleurs exhalent une
odeur très-fuave & ne s'ouvrent que la nuit,
fl où le nom d'arbre trifle qu'il porte. Il eft figuré
pl. 6 des liluftraiions des genres de Lamarck, &
forme Ceul un genre dams la diandrie monogynie
Agriculture, Tomt V .
mets.
La fécondé efpèce fe cultive, dit-on, dans l’Orient,
pour les femences plus aromatiques que
celles de la précédente. C e font elles qu'on trouve
principalement chez les droguifles, fous le nom
de toute-épice, pour l’ufage de la médecine. Je n’ai
point de renfeignemens fur U culture qu’ on lui
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