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Cultive.
Nous cultivons les quatre premières de cesef-
pèces dans nos jardins.
Celles qui font annuelles fe le ment, au printems,
dans des pots remplis de terre de bruyère ufée,
fur couche nue , & lorfque ces plants ont pouffé
quatre ou cinq feuilles , on lés repique partie en
pleine terre &. en placé , & partie dans d'autres
pots. Ces derniers , fi l'automne a été-pluvieux ou
fro id , fe rentrent dans l’orangerie aux approches
des gelées , afin de donner moyen aux pieds qu’ils
contiennent de perfectionner la maturité de leurs
graines ; ils demandent fort peu d’arrofement.
L’efpèce vivace fe multiplie de boutures faites
fur couche & fous, châflîs; Du rêfte , elle fe conduit
comme les Ficoïdes. Voyei ce mot.
Les Languettes des Canaries & d’Efpagne fe
mangent quelquefois comme le pourpier. (Bosc.)
LANI.
Arbriffeau des Môluques, don: Rumphius a
donné la figure , & dont il dit que les fruits, font
employés contre les’ effets de? poiions.
‘ Çet arbriflèâu n’à pas encore été introduit dans
nos cultures. (B o s c . )
LANQUAS. y'oye^ Galanga,
LANZA.
Arbre des Môluques , dont les fruits fe mangent
, & qui a été décrit 6c figuré par Rumphius.
Comme cet arbre n’a pas été apporté ,en Europe
, je n’ai rien à en dire, ( Bosc. ) •
LAPAGÉRIE. L a pag er ia .
Arbriffeau qui feul forme un genre dans l’hexan-
drie monogynie, mais que nous ne poffédons pas
dans nos jardins, & fur lequel je ne puis pas,
par .conféquent, ra’étendre davantage. ( B o s c .)
LAPI : nom du C éleri dans le département
de Lot & Garonne.
LAPEYROÜSIE. L a p e Ï r o v s ia .
Arbriffeau du Gap'dè Bonne-Éfpérance, qui fai-
foit partie des Ofrnites - & qu’on a féparé dans ces
derniers tems, pour en former un particulier dans
la fyngénéfie fuftranée,:
Cec drbrifféau'r^étant pas cultivé dans nos jardins
, n’eft pas dan^ le cas 4e donner lieu à un
plus long -afticle. ( $osc. 'y
LAPIA.
Arbre des Môluques, qui a été figuré par Rumphius,
mais dont il n’exifte pas d’ individu dans
les jardins.de l ’Europe. ( Bosc. ) '
. LAPIN. Çet animal doit être confidéré ici fous
deux rapports ; fl
- Comme nuifible , parce q u e , dans l’état fan.I
vage où derrii-fauva.e , il ronge lecorce des ar.l
bres, & s’oppofe à toute amélioration agricole: I
Comme' utile , parce que fa chair eft un boni
manger, parce que fa peau eft d’ une vente ccr-l
nine, fa reproduction rapide, fon éducation fa. I
cile, &c.
Il eft donc de l’intérêt des cultivateurs de d& I
truire les Lapins fauvages , de n’en méttre que
dans les parcs incapables, par la nature de leur
fol, de produire de beaux arbres , & de les mul.
tiplier le plus poftîble dans les garennes ou les
clapiers, c’eft-à-dire, dans des enceintes où on les
nourrit à la main. _
On procède à la deftru&ion des .Lapins fauvages
en. les tuant- à, coups de fufil s ou en faifanc entrer
dans leurs terriers.un furet, & en les arrêtant,
à lafibrtie, dans, un filet en forme-de fac long,&
étroit, Ce dernier moyen eft le plus certain, le
plus rapide & le plus économique,(v ,o y e ç au mot
FüRET, dans le D i c t io n n a i r e d es Q-adrupedes)\
c’eft donc ;celui qu,e les cultivateurs doivent pré*
.férer.
La chair dès Lapins fauvages eft fans doute plus I
favoureufe que celle des Lapins domeftiques ; mais I
il ne faut pas croire que celle de ces derniers ne I
foitpas mangeable, comme on veut le fairecroir.e. I
Je parle de ce préjugé, parce qu’il influe fur la I
multiplication des. Lapins domeftiques, qui cil I
beaucoup moindre; qu’elle le feroit s’il n’exiftoli I
pas. La nuance eft fi difficile à faiftr, que de pr^ I
tendus'gourmets y font trompés tous les jours. Il I
eft d’ailleurs àifé , .par des procédés connus,lit I
dont je parlerai plus bas , de rendre la chair des I
•Lapins domeftiques égale en qualité à celle des La- I
pifis’ fauvages. Pourquoi donc tant de cultiva- I
teurs, qui ne mangent que du pain fec pendant la I
plus grande partie de l’année, & qui pourroierit I
lï aifément & à fi peu de frais fe donner prefquî I
kQUS.jes jours un Lapin ,à manger i fe le refufenr- I
ils ? Ce ne peut être que par. ignorance j .car rie(i I
ne s’y oppofe, chaque Lapin, comme je l’ai dé- I
montré par dés' calculs, aû mot Garenne, ne I
pouvant pas leur revenir à plus de deux fous, & I
fa peau feule fe. vendant quatre fous, terme moyen. I
Il y a lieu de croire que la principale caufe I
qui , avec le préjuge ci-deffus, s’oppofe à ce I
que les Lapins foienc auffi multipliés dans les cam- I
pagnes/qu’il feroit à defirer qu’ils lè fuffent, eS I
la grande mortalité qui règne quelquefois par® I
eux, & qui les enlève en peu dé jours. Toui I
les faits qui font cités dans les auteurs, & ceui I
qui me-font propres , prouvent que c’eft à dé I
erreurs d’hygiène qu’élles font dues. Le Lapi» I
eft un animal des pays élevés , fecs chauds- I
Un mauvais air, l’humidité & le froid lui font dont I
extrêmement contrai res .-Ôr, ils trouvent tout tels ■
réuni dans les enceintes-refferréès où les cultiva* ■
teurs les-forcent de rettèr. Ajoutez qu’un exercé I
îwnodéré leur eft indifpenfable. Il n’eft point rare
': pe les voir périr d’afphixie , par fuite des émanations
des reftes de leur nourriture & de leurs ex-
icrémeris, dans des tonneaux dont l’airaie peut fe
lenouveler. Il eft très^comrmm de les' voir périr
Èela Pourriture ,'icomme les moutons, parce
r|qu’ils font dans un lieu trop humide, ou qu’on leur
jdonne des alimens trop aqueux ; auffi l’expofition
àu nord leur eft toujours préjudiciable.
H C’eft donc en plaçant les clapiers au levant ou
au midi, en. lesnétoyant tous ies jours, pendanc
l ’été, ou au moins deux fois par femaine, pendant
l’hiver, en leur donnant le plus d’air poffible, j
qu’on peut être certain de ies confier ver & de les-
voirprofipérer. .
f l Je renvoie au mot G arenne, pour tout ce qui
concerne leur conftrnétion & la conduite des Lapins
qui s’y trouvent j ainfi je- ne parlerai ici que
les petits clapiers.
■ Lorfque, par fa pofition , on eft forcé de mettre
les Lapins fous des toits; à Lapins , qui ne different
des T oits a Porcs (voye% ce mot) que par
lèurs dimenfions plus petites , ou dans des tonneaux,
il faut avoir a fiez de ces toits ou de ces
tonneaux pour tenir féjjarément les mâles, les femelles
pleines, les femeilesmouveliemem accouchées
, les petits après leur févrage , & les Lapins
d|un an qu’on veut engraiffer. Des grilles ou des
couvertures, percées’d’un grand nombre de grands
trous., doivent les mettre à l’abri de la rapacité
des chats, des fouines,.des belettes & même des
rats, qui les mangent. ,
|II,eft un moyen très-affuré de conferver la fanté
&,.d’aügmenter Ja qualité de ï a . chair des Lapins
éj|vés dans un clapier , un tonneau ou autre enceinte
très-circonfcrirej ç'eft de le?,changer, tous
de local, & de n’en remettre dans celui
op ils étoient, que fix mois après.' On eft bien dédommagé
de l’augmentation de.dépenfe que né-
ce|ite cette pratique par les avantages qu'on’ en
rétire.
: Les Lapins fauvages mangent tant qu’ils veulent,
& n ont jamais d’indigeftions ; mais les Lapins domeftiques
, à qui on donne tantôt beaucoup , tantôt
peu de nourriture, qui fe la difputenc entré
eux , a raifon de leur rapprochement, en ont fréquemment.
Pour les leur éviter le plus poffible , il
x C n-6- ^eur ^onner que la quantité ftriélemeht
néceffaire, excepté aux mères nourrices, & la
difperfer autour d’eux.
Une litière fèche , abondante & fréquemment
renouvelée, eft., comme je fiai dej'3 obfervé, la
cond non là plus effenrielie à la bonne fanté & a
la confierv.ition des Lapins. _ Cette litière, donné
un fumier analogue à’ celui des moutons, par
confequentexcellent, foiis ce rapport, l'édu-
canon des lapins eft encore quelque pâli avantage
ufe aux cultivateurs.
Après ces foins, les plus dans le cas d’être fe-
cominandés font ceux relatifs à la fécondation , à
lageftanon, à l’accouchement & à la nourriture
des petits.
Amiî quej.e la i dit plujhaut, les mâles, dans
les petites ehcêintes,'doivent être tenus réparés
des femelles ? parèfe. q u e l'ardeur des preroes
pour'la jouiflance fait fouvent1 avorter les fécondes.
Ils doivent être encore plus rigoüteufeinent éloignes
des mères nourrices, puifque le même inconvénient
feroit ta fuite de leur réunion, & déplus
cauferoit la mort de beaucoup de petits, qu’ils
tueroient pour rendre lés mèreS-pliis dociles, ainit
! 9°* 1 expérience l’a prouvé des miliiers de fois:
| Il n’eft pas bon dè'fâire accoupler les Laiiiïi de
' müJns de fix mois, parce que les productions de
cet âge fe reifenter.t de leur fdib'efle. Il n’eft pas
i bon . Par même raifon, de les faire accoupler
apres fix arts: Un an & demi pour les mâles & un
an les femelles eft l’âge convenable. :
Omjüge.'queJe's ïèmèlles font en chaleur à l’ag'- •
tatiort'qu’élles montrent & à la tuméfaétion d»
[leiir vulve.
•sa , ic uuiuu tx îe ioir.
upurrirure doit être variée autant .que..poffib!e , I
J J 1 ,a'™is C0niP0fée uniquement, plufieu
f in i “e î“ ’? ,» d’aUmens trop aqueux ..comme d<
na 1 6S s C^0UX laitues, .de calottes, d
di faut furtôut éviter, je né buis rro
in| ter fur ce point, de leur donner de l’hc-rb
J ' j B i g rofée ou moüi'ilée parlai pluie. U
(fine a 6 ,me^e avec du fon, ou introduit exprè
T Paiu , -pendant fer faifons humid'esr con
l!-™reoenit leur bonne fanté. L'avoine
élis ro r-, es autres grains font également utile
l'ïtiver O V ^“S mères nourrices. Pendan
f e f e ' ,e.Ur d fn b u e du-ifân de regâin, de
l ' Ü M defféchées, des branches d'ar
iâcias S ^ ’ ’«P«'». Pécôfce'i cellés rie
'»Uiboufs^ i des'l'ommes de-ferre , des tdpi
•^fours, des bweraV*. ; & c . ■ ■ ■ . -. ; ..A ,
Ordinairement chique femelle fait cinq portées
(par an, qui, à fix petits, terme moyen , chacune
donnent trente, Leur geftation dure trente-nu
,)purs. Au bout de trois fémaines de nourriture
,on. la remet au mâle; pendant une nuit, rems luffi-
unc pour qu'elle foit ordinairement fécondée-,■ &
ihuit.jqars, après on..lia. fépare de fes .petits , pour
;qu elle .ait.le tems de fe fortifier & que la-portée
iuivante foit vigoureufe.
J1' d e s femelles qui tuent leurs petits , ptinci-
çpa.ement quand elles deviennent en chaleur. Si
,en les remettant au mâle & en les nourriUantbien*
cl.es. repèrent cet aéts.contre nature, le meilleur
Jparh a prendre eft de les tuer. j IConferver note du jour où les femelles on: été
mites'an m'âle eft une précaution importante , parce
qu’il eft très-avantageux de.connaître, à deux
pti trois jours près , l;e. moment de leur accoüche-
anerit, aftr de leur donner d’ avancé'une liriè'e