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Soifs l'équateur les Nuits font égales aux jours)
ail pôle il n'y a qu'une Nuit & qu'un jour, chacun
de fïx mois : dans l’intervalle, les Nuits & les
jours varient en longueur, fuivant les faifons. En
France, la plus longue Nuit eft de dix-huit heures
au 21 décembre, & la plus courte de fix.au 21 juin.
Voyez Solstices. Aux équinoxes» c'ell-à-dire,
au 21 mars & au 21 feptembre, les Nuits font
égales aux jours.
On eft dans l'habitude de ne confidérer les
effets de la Nuit fur les animaux & furies plantes
que fous les rapports négatifs : c'eft probablement
cette circonftance qui a.empêché les obfer-
vateurs de porter leurs regards fur ces effets; du
moins je ne connois pas d'ouvrage qui les ait pris
en confidératiori fpéciale, foit dans les animaux,
fait*dans les végétaux. Voyez aux mots Soleil,
Lumière, Jou r, C haleur, Étiolement.
C'eft pendant la Nuit que les animaux devroient
tous dormir pour réparer leurs forces; mais la
crainte de l'homme a changé la loi générale pour
ceux qui pâturent & vivent dans l'état fauvage.
Voyez Sommeil.
Quant aux animaux carnaffiers, ils ont dû, pour
la plupart, dormir pendant le jour, parce qu'üs
trouv-oient, outre la fécurité mentionnée ci-def-
fus , une plus grande facilité de furprendre leur
proie pendant la Nuit.
Il y a tout lieu de croire que les plantes ont
une forte de fommeil, puifqu’ il en eft beaucoup
qui ferment leurs feuilles & leurs fleurs aux approches
de la Nuit; cependant les expériences
qu'on à tentées pour s'en aflurer pofitivement
n'ont pas donné de réfultats fatisfaifans.
Pendant la Nuit il émane de l'azote des feuilles
des plantes; pendant le jour c’eft de l’oxigène qui
s'en exhale : cette différence feule prouve combien
font grands les changemens que l'obfcurité
opère momentanément en eux.
3 M. Gardini a prouvé de plus, par des expériences
pofitives , que les plantes pouffoient plus
rapidement la Nuit que le jour pendant l'été , &
il attribue ce fait à I'Étiolement {voyez ce
mot ). Il me paroît qu'il eft poffible que aautres
caufes, comme la plus grande humidité , y concourent
'également.
On doit à Decandolle la confirmation du fait
que là lumière artificielle p eu t, jufqu'à un certain
point, fuppléer celle du foleil.
feC'eft le froid ( voyez ce mot) qui a le plus d'action
pofitive pendant la Nuit fur la végétation des
plantes , furtout dans leur première jeuneffe, &
au printems ou en automne ; auffi eft-ce alors
que les cultivateurs ferment leurs châfîis, couvrent
leurs femis de pailfaffons ou autres objets
pendant la N uit, & rentrent certaines de celles qui
font en pots dans l'orangerie.
Je m'arrête ic i , tout ce que je pourrois dire de
plus n’étant pas, à mon avis, fuffifamment prouvé.'
( Bosc.)
N U X
NUMMULAIRE : efpèce du genre des Ly-
SIMACHIES. Voyez ce mot.
NUNÈZE. N unezïa,
Palmier du Pérou, qui feul forme un genre
dans la dioécie hexandrie.
Ce palmier n’eft pas cultive en Europe. {Bosc\
NUNNÉZ ARE ou NUNNÉZIE. N onnrzharie,
Petit palmier du Pérou ,| qui feul forme un
genre dans l 'hexandrie trigynic , ou dans la polygamie
monoécie, & qui n’ett cultivé ni dans fon
pays aatal ni en Europe. ( Bosc. )
NUTRITION DES PLANTES. Cet objet
; ayant été celui d'un article étendu dans le
Dictionnaire de Phyfiologie végétale , je me dif-
• penferai d’en parler ici.
Je dirai feulement que deux opinions partagent
les phyfiologiftes fur ce, qui a rapport à la
Nutrition Jes plantes, c ’eli-à-dire, que les uns pen-
fent que chacune exige une nourriture exclufive ,
nourriture que les racines favent aller chercher aii
loin & s’approprier, & que les autres croient que
cette nourriture eft la même pour toutes, mais que
chacunè la modifie dans fes organes : cette dernière
me paroît plus probable que la première ;
mais je n'affirmerai pas qu’elle foit la bonne. Ce que
je fais, c ’eft que l'humusveft la feule partie nutritive
de la terre, qu’il ddit être à l'état foluble pour
pouvoir entrer dans la circulation , & que I’Eau ,
Î’A ir , la Lumière, la C haleur font indifpen-
' fables à l’aéiion nutritive des plantes. Voyez ces
mots & ceux T erreau, Humus, Alcali,
Chaux. ( Bosc. )
NUXIER. Æ g y p h i l a ►
Genre de plante de la tétrandrie monogynie &
de la famille des Gatilliers, dans lequel fe trouvent
réunies neuf efpèces, dont deux font cultivées dans
nos ferres. Il eft figuré pl. 71 des llluftrations des
genres de Lamarck.
Observations,
Quelques botahiftes penfent que la troifième
efpèce doit former un genre particulier, à qui le
nom de Nuxier conviendroit exclufivement.
Efpéces.
1. Le NuxiER de la Martinique.
Ægyphila marùnicenfis. Linn. Jj De la Marti*
nique. |
2. Le Nuxier élevé.
Ægyphila elata. Swartz. J? De la Jamaïque.
3. Le Nuxier verticillé. .
] Ægyphila nuxia. Willd. T? De nie*Bourbofl-
N Y C
4, L e Nu xier à feuilles velues. '
Ægyphila villofa. Willd. T> De Cayenne.
ƒ. Le N u xier arborefcen.r,
Ægyphila arborefcens. Willd. 1? De Cayenne. 6. Le Nuxier glabre.
Ægyphila lavis. Willd. T? De Cayenne.
7. Le N u xie r fétide.
Ægyphila fetida. Swartz. T> De la Jamaïque.
8. Le Nuxter trichotome.
Ægyphila trifulca. Swartz. ]? De la Jamaïque.
9. Le Nuxier à grandes feuilles.
Ægyphila macrophylia. Desf. D De l’Améri*
[que méridionale.
Culture.
La première & la dernière efpèce fe cultivent
au Jardin du Muféum & fe tiennent en ferre toute
l'année. On les multiplie très-difficilement de mar-
[cottes, & elles ne donnent, point de rejetons.
Une terre forte , qu'on renouvelle tous les deux
ans, eft celle qui leur convient le mieux. {B o s c .)
NYALEL : arbre toujours v e r t , qui croît au
Malabar, 8c dont les fruits font délicieux. 11 eft figuré par Rheed.
Comme il n'eft pas cultivé» je n 'ai rien à en
dire de plus. ( B o s c . )
NYCTÉRION. N y c t e r ium .
I Genre de plante établi par Ventenat dans le
Jardin de la Malmaifon, pour placer deux morelles,
dont une des étamines eft beaucoup plus groffe
que les autres. Voyez Morelle.
Efpéces.
1. Le Nyctérion à feuilles en coeur.
Nyflerium cordifolium. Vent. Tj Des Canaries.
: 2. Le Nyctérion à feuilles de cardamine.
Nycterium cardamin&folium. Vent. Da Bréfil.
U Bosc.)
NYCTERI5ITION. N y c t e r i s ï t io h .
Grand arbre du P érou, qui feul forme un genre
dans la pentandrie monogynie , & qui laifle fluer
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de fon écorce une liqueur blanche, qui devient
rouge en féchant.
Cet arbre n’a pas encore été introduit dans
nos cultures. ( B o sc. )
NYMPHE, PUPE ou CHRYSALIDE. C'eft
le fécond état dans lequel paffènt prefque tous les
infcCtes avant de parvenir au dernier, appelé
parfait.
La plupart des Nymphes font cachées dans la
terre, dans l’intérieur des arbres, dans des cocon»
de foiequ'elies ont conftruits. Le plus petit nombre
fe fixe contre les murs, les arbres, &c. Il n’y ai
que celles des névroptères & des hémiptères qui
confervent la faculté de fe mouvoir.
Il eft des cas où la connoiffance des Nymphes
intéreffe plus les cultivateurs que celle des larves
& des infeCtes parfaits ; c'eft Iorfqu’elles font plus
faciles à trouver, & par conféquent à tuer que ces
derniers: telle eft celle des papillons du chou, laquelle
fe fixe par fa partie poftérieure contre les arbres
& les murs, ou elle eft très en vue. Voyez
Papillon.
Je n’ëntrerai pas cependant ici dans des détails
néceffaires pour faire connoître aux cultivateurs
toutes les larves qui appartiennent à des infeCtes
dont ils ont à redouter les ravages , attendu que
cela exigeront des volumes. Je les renverrai aux articles
de chacun de ces infeCtes, tant ici que dans
le Dictionnaire des InfeCtes. { Bosc. )
NYMPHÉAU. C'eft le Menyanthe flottant
, qui actuellement entre dans le genre V il*
LARSIE. Voy^ ce mot. ( Bosc. )
NYSSA. N y s s a ,
Genre de plante dans lequel fe trouvent placés
quelques arbres, dont il fera fait mention dans le
■ Dictionnaire des Arbres & Arbuftes , comme pouvant
fe cultiver en pleine terre dans une partie dé
la France.
NYSSALU. N us sa euvic a ,
Arbre d'Amboine figuré par Rumphius, mais
qui n'eft pas dans le cas d'un article , attendu qu'on
ne le cultive r.i dans fon pays natal, ni çn Europe*
{B o s c .)
l i i i j