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LEYSÈRE. Le y s e r a .
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Médecine, ceux qui vcudroient la connoître plus
en détail. (B o s c .)
LETTSOMIE. L e t tsom ia .
Genrede plante de la polyandrie monogynie, qui
renferme deux efpèces, dont aucune ne fe cultive
dans nos jardins.
Efpèces.
1. La Lettsomie cotoneufe.
Lettfomia tomentofa. Ruiz & pav. Du Pérou.
a. La Lettsomie lanugineufe.
Lettfomia lanata. Ruiz & Pav. 1? D j Pérou.
Je n’ai rien de plus à dire fur ce genre. ( B o sc .)
LEUGE : nom vulgaire du Liège. Voye^
C hÉNE dans le Dictionnaire des Arbres 6* Arbufies,
LEVAIN : pâte en état de fermentation, qu'on
mélange avec une plus grande quantité de farine
& d ’eau, pour en faire du Pain . Voyez ce mot.
( B o s c .)
LE V AN T ou E ST , partie de l’horizon où fem-
ble fe lever le Soleil, Voyez ce mot.
En agriculture on appelle du même nom la partie
d’un mur, d’une montagne, cfun bois, qui
fait face au foleil au moment où il fe lève.
Il eft reconnu, dans le climat de Paris, & plus
au nord, que l’expcfition du Levant eft la meil-
leure pour les lemis, dans les terres légères &
lèches. Dans les terres froides & humides, c'eft
le midi.
Les arbres fruitiers précoces, en e (paliers, demandent
à etreplaces au Levant, quelque danger
qu’il y ait à le faire. Plufieurs pêches, telles
que la groflfe & petite mignone, la madeleine,
la galande , la pêche de Malte, la pourprée hâtive,
la petite violette hâtive font de ce nombre. Je dis
quelque danger, parce que cette expofition eft
plus fuiète que les autres aux Gelées du prin-
tems & à la Brûlure. Voye^ ces mots.
Les abeilles devant fortir le plus matin poffible
pour butiner au moment même où les fleurs s'é-
panouiffent, les ruchrs doivent toujours être placées
de préférence au Levant.
Les maifons expofées au Levant font les plus
faines de toutes. ( B o sc .)
LEVEI , LEVURE : premier labour qu'on
donne aux champs & aux vignes, dans le département
des Deux-Sèvres.
LE \ ER. C e mot a beaucoup d'acceptions en
agriculture ; ainfi on dit qu’une, graine lève lorf-
qu'elle germe & fort de terre :on lève une plante,
un arbre qu’on veut tranfphnter.
Lever n'eft pas arracher, comme on le croit
communément.
LEVURE, Voyei Bière. 6? Pa in ..
Genre de plante de la fyngénéfie fuperflue 8c de
la famille des Corymbiféres, qui raftemble une
dixaine d'efpèces , dont quelques-unes font cultivées
dans nos jardins de botanique. Voy. pl. 688
des lllufirations des genres de Lamarck , où il eft
figuré.
Efpeces.
1. La Leysère gnaphatoïde.
Leyfera gnaphaloides. Linn. Tj Du Cap de
Bonne-Efpérance.
2. La Leysère callicorne.
Leyfera callicornis. Linn. 1} Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La Leysère ciliée.
Leyfera ciliata. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. La Leysère blanchâtre.
Leyfera incana. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
y-. La L e y s è r e galeufe.
Leyfera fquarrofa. Thunb. "5 Du Cap de Bonne-
Efpérance.
6. L i Leysère à feuilles de pilofeîle.
Leyferapilofella. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
7. La Leysère à feuilles ovales.
Leyfera ovata. T hunb. T} Du Cap de Bonne-
Efpérance.
8. La Leysère ftriée.
Leyfera picta. Thunb. Du Cap de Bonne Efpérance.
9. La Leysère à feuilles de polium.
Leyfera polifolïa. T hunb. 1} Du Cap de Bonne-
Efpérance.
10 . L a L e y s è r e à feuilles d'ar&otis.
Leyfera a’ êtotiodss. Thunb. T? Du Cap de
Bonne-Efpérance.
Culture.
La première efpèce eft celle qui fe voit le plus
eemmunérmnt dans nos jardins de botanique. Il
lui faut l’orancerie, la terre de bruyère & de rares
arrofemens. On doit la mettre près des jours &
loin de route autre plante qui exhaieroir trop d’humidité.
C ’elt de boutures faites dans des pots, 311
printems, fur couche & fous châffis, qu’elie fe
multiplie; car elle donne rarement de bonnes f'îi1*'
nés dans le climat de Paris. De la nouvelle terre
tous les deux ans lui fi.ffit.
Cette plante , ainfi que la plupart de tes congénères
, ne manque pas d'élégance ; mais elle n eit
pas allez remarquable pour mériter d'être recher-,
chëe. ( Bosc.)
L I A
LÉZARDELLE. S au&vrv s .
l 1 B
Efpcces.
1 7 1
Plante vivace, qui croît dans les lieux inondés
de l'Amérique feptentrionale , & qu’on cultive
dans les badins de beaucoup de nos jardins. Elle
eft figurée pl. 276 des lllufirations des genres de
Lamarck, & appartient â l'heptandrie monogynie
&à la famille des Noyades.
Culture.
J’ai obfervé d’immenfes quantités de Lézardelle
penchée ( faururus cernuus Linn. ) dans les eaux de
Ja Caroline, qu'elle dérobe quelquefois aux yeux ;
car fes racines tracent avec une rapidité dont on
ne fe fait pas d’idée. C'eft une plante qui ne manque
pas d'élégance, mais qui ne peut être utile que
pour augmenter la malle des fumiers.
On multiplie, en Europe, la Lézardelle par
graines, qui mûriffent allez bien dans le climat de
Paris, ou par le déchirement des vieux pieds. Ce
dernier moyen, qui fournit beaucoup au-delà des
befoins, eft ordinairement celui duquel on fe contente
, d’autant plus qu’il donne des pieds qui fleu-
riflènt la même année. Les graines doivent être
; mifes en terre aulfitôt qu’elles font mûres , & les
vieux pieds déchirés pendant l ’hiver. Comme elle
craint les fortes gelées du climat de Paris, il faut,
ou rentrer les pots qui les contiennent dans l'orangerie,
au commencement de cette faifon, ou
: les enfoncer profondément dans l’eau. Ce dernier
moyen, aulfi fur & moins embarrafiant que le premier,
eft le plus fouvent préféré. Au printems on
rapproche ces pots de la furface , car les pieds pé-
rilfent s’ ils ont plus de lïx pouces d'eau au-deflus
d'eux : ils fleurilTent hors de l'eau, mais foible-
ment. Une terre très-fubftantielle leur eft indif-
penfable, & il faut la renouveler tous les ans, en
automne.
Quelques pieds de Lézardelle dans les baffins,
fur le bord des lacs des jardins payfagers, font un
fort agréable effet à la fin de l’été , époque de leur
floraifon, & en conféquence on ne doit pas fe re-
fufer à y en placer. ( Bosc. )
LIATRIS. L ia t r i s .
Genre de plante de la lïngénéfie égale & de la
famille des Corymbiféres, qui réunit huit efpèces ,
dont deux ou trois font cultivées dans les jardins
de Paris.
Obfervations.
i. La Liatris rude*.
Liatris fquarrofa. Willd. "if De l’Amérique feptentrionale.
2. La Liatris à calice fcarieux.
Vatris fcariofa. Willd. y. De l'Amérique feptentrionale.
3. La Liatris élégante.
Liatris elegans. Willd. De l'Amérique fep-~
tentrionale.
4. La Liatris velue.
Liatrispilofa. Willd. ^ De l’Amérique feptentrionale.
y. La Liatris à feuilles de graminée.
Liatris graminifolia. Willd. If De l'Amérique
feptentrionale.
6. La Liatris en épi.
Liatris fpicata. Willd. if De l’A nérique feptentrionale.
7. L3 Liatris paniculée.
Liatrispaniculata. Willd. if De l’Amérique feptentrionale.
8. La Liatris odorante.
Liatris odo-ratïjftma. Willd. if De l’Amérique
feptentrionale.
Culture.
Prefque toutes ces efpèces ont été cultivées
dans les jardins de Paris, par fuite des envois de
graines qui ont été faits par Michaux & par moi ;
mais il n'y en a plus que deux ou trois, à raifon de
ce qu’elles y amènent rarement leurs graines à maturité
, que leurs pieds ne fubfiftent que peu d’ années
& ne fe multiplient pas autrement, leurs
tiges étant annuelles, & leur racine étant unique Ôc
tubéreufe.
C'eft la terre de bruyère que demandent les
Liatris. Aux unes, comme la i cte. , la 2e. , la-7*.
& la 8e. , il faut des arrofemens fréquens > car
c ’eft dans les lieux marécageux qu'elles croiïfent
naturellement. Les autres n'exigent que ceux
ftri&ement nécelfaires, puifque les fables les plus
arides font ceux qui leur plaifent le mieux. Comme
elles craignent les gelées du climat de Paris, on
doit préférer les mettre en pot pour les rentrer
dans l’orangerie aux approches des froids ; cependant
on peut mettre en pleine terre , dans une
expofition chaude, les pieds qui ne doivent pas
fleurir , parce qu’ ils y pouflent mieux. La plupart
fe font remarquer par l ’élégance de leur poit
& la vive couleur de leurs fleurs. L'odeur de la
dernière fe rapproche de celle de la vanille.
On fème la graine des Liatris dans des pots,
fur couche & fous châlfis. L ’hiver on repique, feul
à feu l, le plant qui en eft provenu, dans d'autres
pots. Ces pieds fleurilTent ordinairement la troi-
fième année, & périfient fouvent enfuite. D’autres
fois ils fleurilTent deux ou trois fois. (Bo#c. )
\ LIBER. Ce mot a deux acceptions, qu’il faut
Y ij