
de la troifième, afin de jouir de tout le développement
dont elles font fufceptibles. Ce font des
plantes d'un grand afp::61, qui ont de belles fleurs,
qui conferver.t leurs feuilles toute l'année 5 mais
cependant elles piaffent peu. On les place dans les
parterres, contre les fabriques des jardins payfa-
gers, & c . Elles craignent l 'humidité des orangeries.
On les multiplie par le femis de leurs graines,
dont elles donnent abondamment , dans des pots
remplis de terre légère & placée fur couche nue.
Le plant levé doit être garanti «des dernières gelées
du printems, auxquelles il eft très-fenfible, puis fé-
paré 8c mis feul à feul dans d'autres pots, en mai ou
juin. On peut auffî les multiplier de boutures-, mais
on le fait rarement. Les arrolémens leur font ménagés
en tout rems, hors les grandes chaleurs.
La Lavatère d’un rouge-vif eft plus délicate
que les autres > on la recherche beaucoup en ce
moment, à raifon de fon élégance. C ’eft celle
qu’on multiplie le plus fréquemment de boutures
faites fur couche & fous châflis, en mêftie tems
que de graines.'Elle préfère la ferre tempérée
à l'orangerie , parce qu’elle craint l'humidité.
Les Lavatèrçs annuelles fe fèment de mêmes
mais au lieu de les repiquer en pot, on les repique
en pleine terre 5 cependant on pourroit les femer.
en place. On y fème même le plus fouvent celle à
grandes fleurs, la feule d'enrr'elles qui fe cultive
pour l'ornement, dans les parterres en fol fec 8c
chaud, 8c en bonne expofition. C'eft une allez
belle plante, qui varie à fleurs rofes, blanches,
& rayées de ces deux couleurs, & qui fait d’autant
plus d'effet que le mélange de ces variétés eft plus
égal 5 mais c'eft le hafard feul qui peut former
une réunion convenable 5 car li les graines des
pieds à fleurs blanches donnent plus de pieds
blancs, elles donnent aulïi des pieds’ à fleurs rouges
& des pieds à fleurs rayées de blanc. ( 3ose.)
LA V EM EN T : fluide Ample oucompofé qu’on
introduit- dans les inteftins des animaux domef-
tiques, au moyen d’une feringue , foit pour déterminer
feulement la fortie des matières fécales
endurcies, foit pour augmenter, dans les cas d'aton
ie , foit pour diminuer, dans les cas d’inflammation,
l’attion de ces vifeères.
Le cheval & le boeuf ou la vache font les animaux
à qui on donne le 8 plus îouvent des Lavemens; c pour rendre leur effet plus affuré, on doit au
préalable enlever avec la main, qu’on introduit
dans le fondement, tout ce qu'il eft pofîible de
matières fécales.
Dans le plus' grand nombré"de cas, un Lavement’fait
avec de Veau un peu dégourdie' remplit
toutes les indications 5 c’éft le plus Ample.
Il produit de très-bons réfultats dans les conf-
tipations, les inflammations légères , dans les ar- .
deurs d’urine. On laiguife avec un peu de vi- j
naigre , iorfqu’on a lieu de craindre la putridité.
Des épizooties ont été arrêtées dans quelques lieux
par ce feul moyen, répété cinq à fix fois par jour.
1 Quelquefois on ajoute du miel au vinaigre pour
diminuer fon aélion fur les inteftins.
Pour un Lavement conique ou irritant, on fait
une foible décoétion ou même une foible infuAon
de plantes odoriférantes, comme le thym, le t-0.
marin , la lavande, la fauge , la camomille, &Ci
Du vin chaud fulfit. Quelquefois les Lavemens
font plus nulAbles qu’ utiles j c’eft pourquoi ils ne
doivent être donnés que par un vétérinaire éclairé, I
On appelle Lavcméns émolliens, ceux faits avec I
la décoction des plantes mucilagineufes, comme
la mauve, la guimauve, la pariétaire, la mercuriale
, là gomme, le fon , les graines de lin,'de
concombre, de courges , d'amandiers, &c.
Il exifte des circonliances où il eft avantageux
de purger par le moyen des Lavemens, & alors
on fait une décoétion ou de manne, ou de féné,
ou d’aioès, ou de coloquinte , ou de tabac, &c.
ou de plufteurs de ces fubftances en même tems:
quelquefois on y ajoute du vin émétique & autres
préparations antimoniales.
Dans les fièvres, des Lavemens d'eau chargée
des principes du quinquina font de merveilleux
effets.
Autrefois on donnoit beaucoup de Lavemens
huileux j mais on y.a renoncé par fuite de leur
peu d’efficacité. ( B o sc .)
LAVENIE. L a v e n ia .
Genre de plante de la Angénéfie égale & de la
famille des Radiées, qui réunit deux efpèces, ièf-
queîles appartenoient ci-devant aux C otules &
aux V erbesines (voyez ces mots ) , mais qui ne
fe voient pas encore dans nos jardins.
Efpeces.
1. La Lavenie couchée.
Lavenia deeumbens. Swartz* © De la Jamaïque.
2. La Lavenie droite.
Lavenia erecta. Swartz. De Ceilan. ( Bosc)^
LAVIRONS : nom donné , par les cultivateurs
de la ci-devant Bourgogne, aux fragmens de
pierre calcaire primitive qui fe lèvent en lames
minces par l'effet des labours, & qui quelquefois
couvrent leurs champs. Voye^ Pierre.
LAVOIR. La propreté eft trop importante à la
fanté de l'homme & aux agrémens de la fociété,
pour que les cultivateurs ne doivent pas, toutes
les fois que la localité qu'ils habitent ne s'y oppofe
pas invinciblement, établir fur un'cours d’eau un
lieu où leurs femmes, leurs Ailes, leurs ferventes
puiffent commodément laver leur linge de
corps 8c de table. Cependant, combien peu il ƒ
en a dans les campagnes, & combien peu de ceux
qui s'y voient, pofledent les avantages qu’ils font
fufceptibles d’avoir ! Le plus fouvent ces Lavoii*
ne conAftentqu'en un trou fangeux, fait fur ou*
lôté du cours d’un ruiffeau ou d’une mare infe&e,
Iroduit de l’accumulation des eaux pluviales. On
lu voit dont les eaux font trop peu profondes ,
H , p froides en été, colorées, incapables de dif-
Lidrele favon, 8cc. ' ' •
Ce n’eft pas une conftruélion affez compliquée
& allez coûteufe que celle d’un Lavoir . pour que
Entes les communes ne duffent pas en offrir un ou
Jhifieurs à la difpoAtion publique ; celles qui n’ont
| Joint de fontaine, de ruiffeau ou de rivière, pour-
jbient au moins avoir un réfervoir artificiel , fuf-
Ifant pour fatisfaire aux befoins. Il ne faut point
ju on lave dans les étangs, parce que cela-nuit aux
I loilfons i il ne faut pas qu’on lave dans les ruif-
I faux & les rivières , parce que cela confomme
K |op de favon. C'eft une eauprefque ftagnante,
mais qui peut être renouvelée à volonté & pronnp-
oement, qui, fous tous les rapports, doit être
HR-éferée.
ji. D’après ces principes, le Lavoir fera placé fur le
canal de dérivation d’ un ruiffeau , d’une rivière,
jeun étang, plutôt que fur le ruiffeau , la rivière,
lgïtang. Il y prendra fes eaux à volonté par le
moyen d’une vanne, & les évacuera par le même
moyen. Une profondeur de deux pieds fera pref-
que toujours fuffifante. Sa largeur fera propor-
tpnnée au nombre des laveufes qui pourront être
d|ns le cas d’y travailler enfemblé. Son fond fera
payé de- larges pierres, & fes bords revêtus d’un
mur à fleur de terre , furmonté de dalles ou de
madriers inclinés fous un angle de 4 ; deg. Le tout,
o| feulement les bords , fera recouvert d’ un toit
fijffifamment large pour mettre les laveufes à l’ abri
dj la pluie & du foleil. A peu de diftance fe trouvera
un efpace de terreîn, garni d'arbres élevés,
alignés fur plufieurs rangs, efpace deftiné à la def-
Aacation du linge.
Toutes les fois qu’on aura lavé pendant un certain
rems, on lâchera l’e au, & lorfqu’elle fera
éboulée, on en fera entrer de la nouvelle, d’a-
bérd pour laver le fond, & enfuite pour remplir.
H 1 faut, autant que poffïble, qu’un Lavoir par-
m'WÊÈÊ: très'Près de la buanderie, à caufe
delà facilité des tranfports & de la furveillance,
| a f lu »n Lavoir public fe trouve au centre ou
tr|-près de la commune qui doit en faire ufage.
Combien il fer oit à defirer que chaque commune
euf une fontaine publique, un abreuvoir public,
n; Lavoir public, tous à la luite les uns des au-
i f « dans l'ordre ci-deffus, & qu’ils fulîent
«»pôles convenablement !■ ( Bosc. )
LAUGERIE. Laug er ia .
aux Guettards (vOyc[ ce mot); nuis il paroît
pourvu de caractères fuffilàns pour en être diftln-
gué.
Efpeces.
1. La Laucerie odorante.
. Laugeria odoraui.Jacq. De l'Amérique méridionale.
- 2. La Laugerie luifante. •
Laugeria iucida. Swartz. De la Jamaïque.
3. I-a Laugerie coriace.
. Eaugeria coriacea. Vahl. De l ’Amérique méridionale.
4. La L augerie réfineufe.
Laugeria.refinofa. Vahl. q De l’Amérique méridionale.
y. La Laugerie lanugineufe.
Laugeria tomentofa. Sw-aftz.' T> De là Jamaïque.
: (B o s c .) *
LAURELLE. Cans je ra .
Arbriffeaudu Malabar, qui feul forme un genre
dans la tétrandrie monogynie & dans la famille
des Thymélées,
C et arbrjffeau n’a pas encore été introduit dans
nos jardins 5 ainlï je n’ai rien à dire fur fa culture.
( B o sc.)
LAUREOLE. D aphné. Voye^ ce mot dans le,
D i c t io n n a i r e des Arbres & Arbufles,
LAURIER. Toyei ce mot dans le Dictionnaire
■ des Arbres & A rbuftes.
\ Lau r ie r a lex an d rin : nom vulgaire d’une
efpece de Fr a g o n . V î y e ç ce mot.
L au r ie r c erise. On appelle ainfi une efpèce
de C erisier dont les feuilles font coriaces 8c
p e r Allantes, comme celles du Laurier.
L a u r ie r de Po r t u g a l , autre efpèce de ce-
rifier, qui, offre les mêmes reffemblànces avec le
Laurier.
L au rier r o s e . V o y e^ La u r o s e .
Lau r ie r t h ym , elpèce de V io r n e .
Lau rier t u l i p i e r : c’eft le T ulipier.
L au r ie r de Sa in t -A n to in e . V o y e z É p i -
lobe a é p i . , r x
Lau rier au l a it : c’eft le L au r ie r c erise.
V CERISIER , dans le D i c t io n n a i r e des Arbres
& 'ArbufieS.,
L au r ie r r ou x des A lpes : c’eft le Rosage,
f er rug in eu x . Voy. ce mot -dans le DiStionnaire
de,s Arbres & Arbufies.
LAUROPHYLLE. Lai/r OPHYLLUS.
Arbriffeau du Cap de Bonne-Efpérance, qui feul
forme un genre dans la dioécie tétrandrie, mais
qtae nous ne poffédons pas dans nos jardins, 8c qui
n’eft pas dans le cas de donner lieu, par confèr
e n t , à un plus long article. (Bosc. )