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& de la famille des L a b ié e s , dans lequel fe rangent
fix efpèces, dont deux fe cultivent dans les écoles
de boranique & dans les jardins des amateurs de
plantes. Voy e% les lllu f t r a t io n s d e s g en r es de Lamarck,
pl. 510, où elles font figurées.
E fp e c e s ,
i. La Molucelle liffe.
M o lu c e l la U v i s . Linn. O De l'Orient.
2. La Molucelle épineufe.
M o lu c e l la f p in o f a . Linn. © De l’Orient.
3. La Molucelle frutefeente.
M o lu c e lla f r u t e fe e n s . Linn. De l'Italie.
4. La Molucelle de Perfe.
M o lu c e l la p e r jîc a . Linn. f ) De la Perfe.
y- La Molucelle tubéreufe.
M o lu c e l la tu b e r o fa . Pall. De la Tartarie.
6 . La Molucelle à grandes fleurs.
M o lu c e lla g ra n d if îo ra . Pall. De la Tartarie.
C u ltu r e .
Les deux premières efpèces fe cultivent en
Europe 5 ce font des plantes fort remarquables &
dont l'odeur eft très-aromatique, mais qui font
peu recherchées dans les jardins d'agrément. Ordinairement
on fème leurs graines lorfque les gelées
ne font plus à craindre, dans des pots remplis
de terre de bruyère ; pots qu’on place fur
une couche nue , & qu'on arrofe au befoin. Lorfque
le plant qui provient de ces femis a acquis cinq
s fix pouces de haut, on le repique dans une terre
légère , à une expofition chaude, où il fleurit &
donne ordinairement de bonnes graines ; je dis
ordinairement, parce qu'il arrive fouvent que, dans
le climat de Paris, il eft frappé par les premières
gelées d'automne, avant leur maturité, à l’effet
de quoi il eft toujours prudent d’en laifier quelques
pieds ên pot, pour pouvoir les rentrer dans
l’orangerie , afin qu'ils y terminent leur évolution.
On retire des feuilles & des tiges des Molu-
celles une huiîle effentielle, dont on fait quelquefois
ufage en médecine. ( B o s c .)
MOLUGINE. M o l l u g o .
Genre de plante de la triandrie trigynie & de
la famille des C a r y o p h y lié e s , auquel fe réunifient
une demi-douzaine d’efpèces, dont une fe cultive
dans les écoles de botanique. Il eft figuré pl. 52
des l llu f i r a t io n s d e s g en r e s de Lamarck.
.E fp e c e s ,
1. La Molugine à tiges nues.
M o l lu g o n u d ic a u li s . Lam. © Des Indes.
2. La Molugine roide.
M o llu g o f î r i f t a . Linn. © Des Indes.
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3. La Molugine à cinq feuilles.
M o l lu g o p e n ta p h y l la . Linn. Q De Ceilati. 4. La Molugine verticillée.
M o llu g o v e r t ic i l la tu . Linn. O De l'Amériqn.
feptentrionale.
■ J. La Molugine hériffée.
M o llu g o h i r t t . Thunb. O Du Cap de Bonne.
Efpérance.
6. La MoLuginé radiée*.
M o llu g o r a d ia ta . Ruiz & Pav. Q Du Pérou,
C u ltu r e . ‘
On fème chaque printems, lorfque les gelées
ne font plus à craindre , les graines de la Mollu.
gine verticellée , qui eft la feule que noiis culti-
Yjfons en pleine terre , dans un fol léger, fec &
enaud, & on donne au plant qui en provient les
binages & les arrofemens convenables, puis on
récolte les graines à l’époque.de leur maturité.
Toutes les efpèces de ce genre font petites, de
nulle utilité & de nul agrément. ( B ö s e . )
MOLUQUE. C'eft la même chofe que la Molucelle.
MOMORDIQUE. M omordic a .
' Genre de plante de la monoécie monadelphie
& de la famille , des C u cu r b ita c é e s , dans lequel fe
rangent une douzaine d'efpèces, dont une, indigène,
eft d’un fréquent ufage en médecine, &
dont plufieurs exotiques fe cultivent dans nos jardins
de botanique. Il eft figuré pl. 75)4 des lll^ -
tr a t io n s d e s g en r e s de Lamarck.
E fp e c e s ,
i. La Momordique liffe, vulgairement pommt
d e m e r v e ille & b a l f a m in e m â le .
M om o r d ic a b a lfam ita . Linn. © Des Indes.
2. La Momordique à feuilles de vigne.
M om o r d ic a c h a r a n t ia . Linn. © Des Indes.
3. La Momordique du Sénégal.
M om o r d ic a f e n e g a le n fis . Lam. Q De l'Afrique.
4. La Momordique anguleufe.
M om o r d ic a lù j fa . Linn. O Des Indes.
y. La Momordique cylindrique.
M om o r d ic a c y lin d r ic a *. Linn. © De Ceilan.
6. La Momordique operculée.
M om o r d ic a o p e r c u la ta . Linn. © De l’Amérique.
7. La Momordique pédiaire.
M om o r d ic a p e d a ta . Linn. © Du Pérou.
8. La Momordique trifoliée.
M om o r d ic a t r i fô l ia ta . Linn. © Des Indes.
9- La Momordique piquante , vulgairement
con com b r e fa u v a g e .
M om o r d ic a e la t r iu m . Linn. "2f. Indigène.
10. La Momordique épineufe.
Momordica muricata. Willd. © Des Indes.
11. U
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11. La Momordique échinée.
Momordica e c h in a ta . Willd. © De l'Amérique
Septentrionale.
12. La Momo rdique laineufe.
Momordica la n a ta . Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
13. La M omo rdique dioique.
Momordica d io i c a . K o x b . © Des Indes.
La première de ces efpèces fe fait remarquer
par fes- fruits d’un rouge-écarlate , qui lancent
leurs femences avec élafticité. On fait de ces
fruits un baume balfamique beaucoup plus vanté ,
qu’il le mérite. Elle fe cultive dans les écoles de
botanique & chez quelques curieux; pour cela,
on fème fes graines au printems , lorfque les I
gelées ne font plus à craindre, dans des pots rem- j
plis de terreau , pots qu'on enterre dans une
couche nue & qu'on arrofe au befoin. Le plant i
levé fe repique, lorfqu’il a quatre à cinq pouces de I
haut, contre un mur expofé au midi, & on place i
à côté de chaque pied un rameau pour qu’il puifie
s’élever defius; il ne demande plus d'autres foins
que ceux propres à tout jardin bien foigné.
Les fécondé, quatrième & feptième efpèces que
nouspoflédons auffi en Europe, mais qui offrent
encore moins d'intérêt, fe cultivent pofitivement
de même.
La Momordique piquante croît naturellement
dans les parties méridionales de l’Europe, & fe
reproduit tous les ans, en pleine terre, dans quelques
endroits des environs de Paris; mais elle y eft
annuelle, par l’effet des gelées qui la frappent de
mort les hivers. Elle eft fans beauté ; cependant
comme fes fruits, à d'époque de leur maturité,
tombent pour peu qu'on les touche, en lançant au
loin leurs graines &Ja pulpe dans laquelle elles font
noyées, quelques perfonnes la cultivent pour s’en
amufer, quoique ce jeu ne foit pas fans danger;
car la pulpe qui entre dans lès yeux peut caufer
uns grave inflammation,, même la perte de la vue.
Oq la cultive auffi pour l'ufage de la médecine,
qui, fous le nom d'e la te r ium , emploie fes frujys,
qui font purgatifs, dans l’hydropifie & autres
maladies où il faut fortement fecouer la machine.
La culture de cette efpèce fe borne à en femer
les graines dans un ter rein fec & léger, & à une
expofition chaude. Les pieds qui en proviennent
je demandent qu'à être éclaircis & fardés au befoin.
( B o s c . )
MONADELPHIE : feizième claffe du fyftème
des plantes de Linnæus, celle qui renferme les
Malvacées de Tournefort. V o y e^ ce mot.
MONANDRIE : première claffe du fyftème de !
Linnæus, renfermant les plantes qui n'ont qu'une
etamine.-V'oye^ P l a n t e . ■ ; -, ;
Agriculture. T om e f i ,
M O N
MONARDE. M o n a r d a .
• Genre de plante de la diandrie monogynie &
delà famille des L a b ié e s , qui réunit huit efpèces ,
dont la moitié au moins eft cultivée dans nos jardins.
II eft figuré pl. 19 des l l lu f i r a t io n s d es g en r es
de Lamarck.
E fp e c e s .
1. La Mon arde velue.
M o n a r d a f if tu lo fa . Linn. ^ De l'Amérique feptentrionale.
2. La Monarde à longues feuilles.
M o n a r d a o b lo n g a ta . Ait. De l'Amérique feptentrionale.
3. La Monarde glabre.
M o n a r d a rug o fa . Ait. ^ De l'Amérique fepten-
trionalè.
4. La Monarde pourpre, vulgairement le th é
d ’ O jw e g o .
M o n a r d a d id ym a . Linn. y . De l’Amérique feptentrionale.
y. La Monarde ciliée.
M o n a r d a ù l i a t a . Linn. De l’Amérique feptentrionale.
6. La M onarde clinopode.
M o n a r d a c lin o p o d ia . Linn. i f De l’Amérique
feptentrionale.
7. La Mon arde ponctuée.
M o n a r d a p u n c ta ta . Linn. ^ De l’Amérique feptentrionale
. 8. La Mon ard e allophylle.
M ç n a r d a a llo p h y l ia . Mich. De l’Amérique
feptentrionale.
C u ltu r e i
Ce font les fix premières efpèces qui fe voient
le plus communément dans nos jardins; toutes
demandent une terre légère & humide, & une
expofition chaude. Elles forment, lorfqu’elles font
convenablement placées, de groffes touffes, remarquables
par leur beauté & leur bonne odeur,
mais qui ne peuvent refter plus de deux ou trois
ans dans la même place, fans périr en tout ou en
partie. Leur reproduction s’opère avec la plus'
grande facilité & par le moyen de leurs graines,
fernées en place auflitôt qu’elles font récoltées, &
par le moyen de leurs rejetons, donc elles four-
niffent chaque année de grandes quantités. Ordinairement
, c’eft Iorfqu’on les relève qu’on déchire
leurs pieds pour les multiplier ; du refte ,
elles ne demandent dans le cours de l’année que
les foins ordinaires à tout jariin bien tenu, &
d’être débarraffées de leurs tiges à la fin de l’automne.
On fera bien cependant de les arrofer
pendant les grandes féchereffes.
C ’eft fur le bord des allées, au pied des fabriques
, dans les corbeilles de terre de bruyère,
Yy