
M A B
MABA. F ero'li a ,
-A R e ü $ T E des îles de la mer di} Sud, qui fevft
forme un genre dans la dioécie trjandrie. Ses caractères
font figurés pl. 805 des Illuftrations des
genres de Laujarck.
Cet arbre , dont les feuilles font alternes & les
fleurs axillaires , n’étant pas cultivé dans les jardins
d Europe , je n’ ai pas à m’arrêter plus lange
ra s fur ce qui le concerne, (B qsg*)
MABI : nom caraïbe de la P a t a t e . Voye^ ce
mot.
MABIER. M a b e a ;
Genre de plante de la monoécie polyandrie,
qui renferme deux arbriffeaux la&efcens,à feuilles
alternes & à- fleurs difpofées en grappes terminales,
dont aucun n'eft cultivé dans nos jardins. Voy.
les Illuftrations des genres de Lamarck, pl. 775.
Efpeces.
1. Le Mabier calumet, vulgairement bois à
calumet.
Mabea pirirt. Aubl. T> De. la Guiane.'
1. Le M a b i e r taquari.
Mabea taquari. Aubl. De la Guigne.;/
( B o s çy .'
MABOLO. Cavanjllea.
Arbre des Philippines, dont Lamarck a fait un
genre, mais qu’on a reconnu depuis appartenir
aux Plaqueminiers, parmi lesquels il fera mentionné
fous le nom à.’ embnoptere. Voye^ Lamarck ,
Illuftrations des genres, pi. 454. (Pose.)
MÀBOUIER. M or i sonia .
Arbre à feuilles alternés & à fleurs difpofées en
corymbes , qui feul forme un genre dans la mo-
nadelphie polyandrie & dans la-famille des Capa-
ridées. Voyej les Illuftrations des genres de Lamarck
, pl. 59f. _
Cet arbre, originaire des parties les plus chaudes
de l’Amérique, ne fe cultive pas dans nos jardins,
& n’efl par conféquent pas dans le cas de donner
lieu ici à un plus long article. Ses racines fervent
à faire des maffues de guerre , & font très-propres
à cet ufage par leur forme , leur pefauteur & le
nombre de leurs noeuds. (B o s c .)
MABOUJA. C ’eft la racine de l’arbre précédent.
MABY. C ’eft la P a t a t e .
MACAHALEF. C ’eft le C halef.
MA C ANE. Machanea,
Arbriffe.au farmenteux, imparfaitement connu
qui croît naturellement à Cayenne, & qui, feloiî
Juflïeu , forme un genre dans la famille des Gutù.
Jeres,
' Cet arbtiffeau, ne fe cultivant pas dans nos jardins
, n’efl pas dans le cas de m’arrêter davantage
( B o s c .) i
MACÉRATION : altération qu’on fait fubir
aux fubftances animales ou végétales , en les mettant
dans l'eau, à la température de l ’air.
L’objet le plus commun des Macérations eft la
formation des médicamens ; suffi les vétérinaiies
les emploient-ils fréquemment.
Si on laiffoit affez peu de tems les fubflances animales
ou végétales dans l’e a u , pour que leurs
parties folides reftent entières, ce feroit une Inf
u s i o n .
Une D é c o c t i o n eft une Macération dans l’eau
chaude.
Les animaux & les plantes qui pourriffent naturellement
dans l’eauform en t de véritables Macérations
; ainfi elles font plus communes qu’on ne le
penfe généralement, car il y a peu d’eau exempte
de matières extraétives.
Le réfukat des Macérations eft toujours un Eng
r a i s . Voye% ce mot. (B o s c .)
MACÉRON. Sm y r n ivm .
Genre de plante de la pentandrie dyginie & de
la famille des Ombelliféres, qui renferme dix efpèces,
dont la plupart fe cultivent dans les jardins
de botanique. Voyeç les Illuftrations des genres de
Lamarck, pl. 204.
Efpeces.
1. Le Macéron commun , vulgairementperfildt
Macédoine.
Smyrnium olufatrum. Linn. Tj Indigène.
2. Le Macéron perfolié.
Smyrnium perfoliatum, Linn. ç? Du midi de
l’ Europe.
3. Le Macéron doré.
Smyrnium aureum. Linn. De l’Amérique
feptentrionale.
4. Le Macéron noirâtre.
I Smyrnium atropurpureum. Lam. 2£ De l ’Amé-
IVique feptentrionale. • ,
I y. Le Macéron d’Egypte.
Smyrnium sgyptium. Linn. de l’Égypte.
6. Le Macéron à feuilles entières.
I Smyrnium integerrimum. Linn. tl De l’Amérique
■ feptentrionale. I 7. Le Macéron à ombelles latérales. K Smyrnium latérale. Thunb. Du Cap de Bonne-
fefpérance.
8. Le Macéron à feuilles de céleri.
Smyrnium apiifolium.Willd. De l’île de Crète.
9. Le Macéron à feuilles en coeur.
Smyrnium cordatum. Miçh. De la Caroline.
10. Le Macéron nodiflore.
Smyrnium nodiftorum. Allioni. Des Alpes.
• Culture.
La première, qui croît naturellement dans les
Iboismarécageux-, a été autrefois mife au rang des
■ légumes, Se cultivée en conféquence dans les jar-
Idins, à raifon de ce qu’on mangeoit fes jeunes
Jpoufles en falade, fes racines crues ou cuites, &
Jque fes feuilles fervoient à l’affaifonnement des
jBautres mets : aujourd’hui on ne la voit plus que
■ dans les collections de botanique. -On la fème en
■ place, au printems, chaque graine à un pied de
■ diftance en tous fens, & lorfqu’elle eft levée, elle
■ n'exige d’autres foins que les farcîages & les bina-
■ ges propres à toute culture : une terre fubftantielle
fraîche eft celle où elle fe plaît le mieux.
■ Les fécondé de trorfième efpèces fo n t, avec
i celle-ci., les feules qui fe trouvent dans nos jar-
Jdins : .elles exigent une terre plus légère 3s une
■ expofttiofi plus chaude ; du refte, elles fe conduifent 3de même. La troisième, étant vivace , & reftant
Iplufieurs années dans le lieu de ion femïs , demande
■ encore moins de-foins.
■ La dixième, quoique d’Europe, eft fort diffi-
| c'le à conferver dans les jardins. CB o sc .)
MACHE. F e d i a .
1, Peufe de plante qui, félon quelques botaniftes,
■ ook faire partie des V alérianes (voye* ce mot),
K i m d’autres, eft dans le cas d’en être
Imîtingué, à raifon de ce que fes efpèces ont le
I mit triloculaire. Voyeç les Illuftrations des genres
f e Lamarckj pl. 24, fig. 3 & 4.
Efpeces.
I x* La Mâche commune, ou doucette.'
I Fedia locufta. Willd. 0 Indigène.
„ / 2- La Mâche dentée.
I edia dent ata. Willd. 0 Du midi de la France. 1 j-t 3* La Mâche véiîcuieufe.
| *«Ua veftearia. Willd.' 0 De ï’île de Crète. ’
4. La Mâche hériffée.
Eediaechinata. Willd. O Du midi delà France.
ƒ. La Mâche corne d’abondance.
Fedia cornucopi&. Willd. 0 Du midi de la
France.
6- La Mâche couronnée.
Fedia coronata. Willd. © Du Portugal.
7. La M a-che difeoïde.
Fedia difeoidea. Willd. O De l'Efpagne.
8. La Mâche radiée.
Fedia radiata. Willd. O De l'Amérique feptentrionale.
9. La Mâche naine.
Fedia nana. Willd. O Du midi de la France.
10 La Maciie de Sibérie.
Fedia fibirica. Willd. 0 De la Sibérie.
11. La Mâche hameçon.
Fedia uncinata. Bieb. 0 De la Tauride.
12. La Mâche velue.
Fedia villofa. Thunb. Du Japon.
13- La Mâche à plufieurs épis.
. Fediapolyftachia. Smith. % De l’Amérique méridionale.
14. La Mâche ruthenique.
Fedia ruihenica. Amm. De la Sibérie.
1 y. La Mâche des rochers. '
Fedia rupeftris. Wahl, if De la Sibérie.
i<5. La Mâche dentelée.
Fedia ferrata. Ruiz & Pavon. Du Pérou.
17. La Mâche raffemblée.
Fedia coarâata. Ruiz & Pavon. Du Pérou,
Culture.
-La première efpèceeft l'objet d’une afifez grande
confommation comme falade d’hiver , atten.iii
qu’elle conferve fes feuilles vertes pendant cette
faifon, & qu’elle végète même pour peu que le
rems foit doux. Dans les campagnes on fe corLnt^
fouvent de ramaifer les pieds qui croident natureI-
lementj & quelquefois en très-grande abondance
dans les champs cultivés en céréales^ dans les vij
i mais autour des villes on ia cultive dans
les jardins, & elfe y devient plus grande, plus, tendre
& plus douce. La meilleure des variétés qui s’ y
voient, elt celle' appelée a la réçencr. y
Toute .efpèce de terre, pourvu q.u’elle ne foit
pas trop aride ou trop marécageufe, convient" à
la Mâche ; mais elle profpère infiniment mieux
dans celle qui eft en même tems légère & fubftantielle.
Le fumier lui communique fon mauvais
goût, ainfi qu’on s’en app.erçoit fi fouvent à
Paris; par conféquent il faut lui en refufer, mais
l’èn dédommager par de bons labours. ‘ ■
; jLes fernis de Mâche ont lieu depuis la fin de
l’été jufqu’ aucomm rncement de l’hiver, de quinze
jours en quinze jours, afin de prolonger la durée
de fa confommation : .par la même raifon , les premiers
feront'1 faits au midi & les derniers au nord -
à peine faut-il recouvrir la graine1. On rifque'peû