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Cet arbre n\ft pas encore introduit dans nos
jardins. ( Bosc. )
MACO U CO U . Macoucova.
Arbre de la Guiane, à feuilles alternes & à
fleurs difpofées en petits bouquets axillaires , qui
forme , félon Au blet, un genre dans la tétrandrie
monogynie, & , félon d'autres botan'ftes, qui doit
être réuni aux C a ïm it ier s ou aux H o u x . P'oye^
ces mots.
Cet arbre n’exifte pas dans nos jardins, & éft
par conféquetit ici hors du cas d'un article. {Bosc.)
MACRE. T r a p a .
Genre de plante de la tétrandrie monogynie & de
la famille des Êpilohienrus, qui renferme deux ef-
pèces, donc une eft indigène aux eaux de l'Europe,
& fe cultive dans les jardins de botanique. Voyeç
les- illustrations des genres de Lamarck, pl. y y.
Efpeces.
1 . La M a c r e flottante.
Trapa natans. Linn. © Indigène.
2. La M a c r e b ico rn e .
Trapa bicortiis. Linn. 0 De la Chine.
Culture.
La première , connue fous les noms vulgaires
de faligot , oornuelle 3 châtaigne d’eau , trujfe d’ eau ,
eft la feule dont je doive entretenir le letteur ;
mais- il pâroît, par les renfeignemens que nous
poffedons fur la fécondé , que tout ce que j'en
dirai lui eft complètement applicable.
C ’eft dans les eaux peu profondes, peu courantes
& vafeufes que croît exclufivement la
Macr-e : elle périt dès que ces eaux s'élèvent trop
ou s'altèrent par la décompofition putride des animaux
ou des végétaux5 c ’eft pourquoi il eft beaucoup
de mares , de badins, & même d'étangs où
on ne peut la multiplier.
Les fruits de la Macre doivent être femés peu
après leur maturité ou tenus dans l'eau , car on
ri (que de ne les pas voir le v e r , fi on les laide
fë deffécber. Pour affûter leur germination dans
L s eaux qui ne font pas extrêmement vafeufes, il
eft bon de les entourer deboufe de vache ou de
terre argileufe avant de les y jeter: cette opération
faite , il n’y a plus qu'à attendre l'époque de là
maturité du fru it, qui a lieu en juillet ou août.
Les pays froids ns font point favorables à la
Macre ; elle y donne fort peu de fruits & de fort
petits fruits, je n'en ai pas vu p’us d'un on deux
fur les pieds nés aux environs de Paris , & j'en ai
compté jufqu’à huit fur ceux que j’ai obier vés
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dans les foffés de Mantoue. Cette circonfta(lc,
fait.qu'on ne peut la multiplier utilement pourk
confommation au nord de la première de ces
villes > auflî les départe mens du midi & de i’ouell
font-ils les feuls où elle fe trouve en àffez griui(je
abondance, pour que fon fruit puiffe être mis <jans
le commerce.
On mange les Macres, ou mieux leur amande
foit crues, comme les noifettes , foie cuites dans
feau ou fous la cendre, comme les châtaines,
Leur goût le rapproche de celui des deux, & e||
par conlequent fort agréable, furtout quand elles
ne fentent pas la vafej ce qui eft affez rare. Les
enfans les aiment avec paflion , & hafardent partout
leur vie pour en Avoir. On en fait une exceK
lente bouillie, & on les introduire dans le.
pain. Il eft fâcheux qu’il foit fi long & fi pénible de
les dépouiller de leur première enveloppe. Ce
fruit eft fort fa in , fort nourriffant, & fe confem
pendant fix mois, en le tenant dans une eau courante
ou fouvent renouvelée. Il fe recueille, foit
avec des bateaux , foit avec dès râteaux : entrer
dans l'eau pour cela, foit en marchant, foit <n
nageant, eft dangereux, à raifon des épines dont?
il eft armé , air.fi que de la longueur & du nombre
des tiges de la plante. Pas affez mûr, il eft fans faveur
& ne peut fe conferver : trop mûr, il tombe
au plus petit attouchement, ce qui fait qu'il Lut
lavoir choifir le moment précis de fa reçoit.;;
C'eft cette dernière circonftance qui affure les reproductions
futur.es.
Nulle part, à ma connoiffanee , la Macre ne fe
cultive en Europe : on fe contente des pieds, qui
croiffent fpontanément î auflî, à part quelques cantons,
eft-elle généralement rare- Les Chinois font
plus fages que nous à cet égard, puisqu’ils, en
couvrent leurs lacs , leurs étangs , leurs rivières,
& que les lois puniffenc ceux qui en voient-b
fruits. Quels avantages ne retire-t-on pas ^endletj
d’employer à multiplier les fubfiftances desefpacd
qui n'en produifent pas ? Loin de nuire au poil-
fon , la Macre lui eft utile , en le mettant à l'abri
des rayons du foleil.
Ifolées ou difpofées en petits groupes, lu
pieds de Macre, ou mieux les rofettes de leurs
feuilles, font un agréable effet fur les eaux desjar-
dins payfagers j plus abondantes , elles diminuent
les qualités nuifibles de ces eaux, en abfoibant
les mtafmes délétères qui en émanent. Les bel*
tiaüx, & furtout les vaches , les aiment beau-,
coup. Après la récolte, on peut les tirer fur I®
bord, au moyen de rareaux à longs manches
les faire entrer dans la compofition des C omp
o s t e s ou dans la F o s s e a u x engrais. (Bosc)
MACROCNEME. Macrocnemum.
Genre de plante de la pentandrie monogyn>“j,
qui réunit fix efpèces , dont aucune n’eft cultive®
dans nos jardins, ■ , v
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E fp e c e s .
\ i. Le Ma c ro cnÙme de la Jamaïque.
■ Macrocnemum jamaicenfe.. Linn. De la Jamaïque.^
g * jviACr 0cnème très-blanc.
I Macrocnemum çandidijftmum. Vahl. T> De l’île
Sainte-Marthe.
■ 3. Le Ma cro cn em e rouge.
■ Macrocnemum coccineum. Vahl, T) De l’île de
I Trinité. ,
■ 4. Le Macrocneme à fleurs en corymbe.
B Macrocnenum corymbofum. Ruiz & Pavon. T?
bu Pérou. . . .
y. Le Macrocneme a petits fruits.
■ Macrocnemum microcarpum, Ruiz & Pavon. T?
pu Pérou.6
. Le Macrocneme veineux.
I Macrocnemum venofum. Ruiz & Pavon. T? Du
Bérou.
MACROLOBE. M a c ro lo b ium.
•Genre de plante établi pour réunir les genres
[@ui ay & Vouapa d’Aublet. Il eft de la trian-
[drie monogynie. Voyeç pl. 26 des llluftrations des
Meures de Lamarck.
Efpeces.
1. Le Macrolobe outay.
■ Macrolobium p in n a tum . Willd. De Cayenne.
2. Le Macrolobe conjugué.
I. Macrolobium h ym e n o id e s . Wiildenov/. De
Eayenne. 3. Le Macrolobe fphérocarpe. B Ma cro lobium fp k& r o ca r p o n . Willdenow. fy De
Eayenne., ' "
■ Ces efpèces ont toutes les feuilles pinnées, fans
gnpaire, & les fleurs difpofées en grappes axillaires
& tranfverfales. Aucune n’eft cultivée dans
fosjardins. ( B o s c . ) .
MACROSTÈME. M acrostem^a.
■ Arbufte grimpant de l’Amérique, qui, félon
|pvanilles,qui la figuré pl. 476 de les I c ô n e s P la n -
i m m , forme feul un genre dans la pentandrie monogynie.
■ Cet arbufte , n’étanr pas cultivé dans nos jardins,
ne peut être l’objet d’un article plus étendu.
MACUÈRE. M acuerus .
H Plante herbacée d’Amboine, à tige articulée ,
a feuilles oppofées, à fleurs en bouquets axil-
JKes^ qui eft encore peu connue des botaniftes ,
■ r qui ne fe trouve pas dans nos jardins. On la
•Rdnge comme les épinards. ( B o s c . )
Agriculture. Tome V .
M- A E 233
M ACUSSON: fynonyme de la Gesse tube-
RÉUSE.
MACUÈRE. M a c uerus.
Plante vivace qui croît naturellement à Am-
boine, & dont on mange les feuilles.
On ignore à quel genre elle appartient.
MADABLOTA.
Nom indien d’un arbre célèbre par la beauté &
l’odeur de fes fleurs. Il a été regardé, tantôt
comme devant former un genre particulier , tantôt
comme devant être réuni aux Gærtneres
& aux Banistères. V~oy. ce dernier mot, où il
fe trouve mentionné. ( B o s c . )
M AD E LE IN E : variété de Poire & de
Pêche.
MADET : vieux Boeuf à l’engrais.
MADHUQUE. M a d h u c a .
Plante de l’Inde, qui feule forme un genre dans
là polyandrie monogynie.
Cette plante n’étant pas introduite dans nos
cultures, n’eft pas dans le cas d’ un plus long article.
( B o s c . )
MADI. M a d i a .
Genre de plante de la fyngénéfie fuperflue & de
la famille des C o r ym b ife r e s , qui raffemble trois efpèces
, dont aucune n’eft cultivée en Europe,
mais dont l’une l ’eft très en grand dans fon pays
natal.
E fp e c e s .
1 . Le Ma di cultivé.
M a d ia f a t i v a . Mol. 0 Du Chili.
2. Le Madi fauvage.
M a d ia m e llo fa . Mol. O Du Chili.
3. Le Madi vifqueux. j
M a d ia v i f e o fa . Cavan. O Du Chili.
C u ltu r e .
Feuillée & Molina, auxquels on doit les feuls
renfeignemens que nous ayons fur ces plantes, ne
nous apprennent pas comment on cultive la première
efpècej ils nous difent feulement qu’on
tire de fes graines une huile claire, excellente
pour la table , & fupérieure à toutes celles dont
on fait ufage en Europe.
Il feroit*d’une grande importance que cette
- plante fût introduite dans nos jardins. ( B o s c . ) ■
MAÈSE : genre de plante appelé Bæobo-
trys par Vahl.
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