
igo L I S
LIQUIDÀMBAR. L iQ u rD A M B A R .
Genre de plante de la monôeeie polyandrie,
qui réunit deux arbres qui fe cultivent en pleine
terre dans nos jardins, & dont il fera queftion
dans \e D i c t io n n a i r e d e s A r b r e s & A r b u f ie s . ( B o s e . )
LIS. L i l i u m .
Genre de plante de l’hexandrie monogynie &
de la famille des L i l ia c é e s 3 qui comprend dix huit
efpèces, prefque toutes fufceptibles d'être cultivées
pour l’agrément, dans nos jardins , & dont
beaucoup le font. Il eft figuré planche 246 des I l lu f -
tr a t io n s d e s g en r e s de Lamarck.
E fp è c e s .
L i s à d iv i f io n s d e la c o r o lle d r o ite s .
1. Le Lis blanc.
L i l iu m ca n d id um . Linn. i f De l'Orient.
2. Le Lis de Conftantinople.
L i l iu m p e r eg r in nm . Mill. i f Du Levant.
3. Le Lis bulbifëre, vulgairement l i s rou ge .
L i l iu m b u lb ife rum . Linn. i f De l'eft de l’Europe.
4. Le Lis à feuilles en coeur.
L i l iu m c o r d i fo l ium . Thunb. if- Du Japon.
5. Le Lis à longues fleurs.
L i l iu m lo n g if io r um . Thunb. i f Du Japon.
6 . Le Lis du Japon.
L i l iu m ja p o n i c u m . Thunb. i f Du Japon.
7. Le Lis à feuilles lancéolées.
L i l iu m la n c i fo liu m . Thunb. if- Du Japon.
8. Le Lis de Caroline.
L i l iu m C a t e s b e i . Walt, i f De la Caroline.
9. Le Lis à fleurs pendantes.
L i l ium p en du lijL o rum . Dec. if- De l’Amérique
feptentrionale.
L i s a d iv i f io n s de la c o r o lle r é f lé ch ie s
10."Le Lis fort beau.
L i l iu m fp e c io fum . Thunb. i f Du Japon.
11. Le Lis turban.
L i l iu m p om p o n ium . Linn. i f Des Pyrénées.
12. Le Lis de Calcédoine.
L i l i u m ch a lc e d o n ic um . L'nn. i f De l’eft de l’Europe.
13. Le Lis fuperbe.
L i l iu m fu p e r b um . Linn; 7f De l’Amérique feptentrionale.
14 Le Lis martagon.
L i l iu m m a r ta g o n . Linn. i f Indigène.
1 y. Le Lis du Canada.
L i l i u m ca n a d en fe . Linn. i f De l’Amérique feptentrionale.
1 6 . Le Lis tacheté.
L i l i u m m a c ila t u m . Thunb. i f Du Japon.
17. Le Lis du Kamtfchaika.
L l iu m k am tfc h a tk a c e n fe . Linn. i f Du Kamtf- j
cha ki, 3
L I S ,
18. Le Lis de Philadelphie.
L i l i u m p h ila d e lp h ic um . Linn. i f De l’Amérique
feptentrionale.
C u ltu r e .
Le lis blanc, ou lis proprement dit, eft celui,
dont la cultureéft la plus répandue, 6c illemé.[
rite par la majefté de l'on port, la grandeur,lë.
datante blancheur & l’odeur fuave de les fleurs;
il s'accommode de tous les. terreins, mais vient
plus beau 6 c plus odorant dans ceux qui font lé-
gers 6 c chauds 3 pourvu qu’ils ne foient pas trop
fecs. Il donne rarement des fleurs dans ceux qui
font trop humides ou trop fumés. Les exportions!
du levant 6c du midi font celles où il fe plaît le
mieux. C’eft dans les grands parterres, au milieu
des plates-bandes , dans les jardins payfagets,
dans des corbeilles, à quelque diltance des mal-
lïfs 6 c le long des allées, qu’il fe place le plusavan-
tageufement. L3 grandeur à laquelle parviennent
fes tiges l’éloigne de beaucoup de places oûj||
produiroit de bons effets, & l'odeur ae fes fleurs,
qui portent àTâ tête des perfonnes délicates, ne
permet pas de le trop multiplier dans beaucoup
d’autres.
Il eft des amateurs qui veulent qu’on ne laifle
qu’une tige à chaque pied de lis. il eft certain
que deux tiges ne fane pas un bon effet ; mais
il me femble qu’une touffe de trois ou quatre
eft d’un plus riche afpelt. Au refte, il eft défavorable
d’en laitier pouffer un plus grand nombre,
parce que les oignons du centre périfienu
faute de nourriture, lorfqu'ils reftent trop long-
tems dans la même place j auffi un cultivateur
éclairé les relève-t-il tous les trois ou quatre ans
pour les mettre ailleurs ou pour leur donner delà
nouvelle terre dans le même lieu. En failanc cette
opération, il enlève les caïeux lupetflus. C’eft à la
fin de l’été , époque où la végétation tft fufpendue
en eux , qu’il faut s’occuper de cette tranfpianis'
tion.
Les foins propres à tout jardin bien tenu font
les feuls que demandent les lis, c’eft-à-dire, uni
labour d'hiver & deux ou trois binages d'été. On
coupe leurs tiges auffitôt après la chute des
feuilles, parce qu’elles confommeroient inutile*
ment la nourriture qui pourra profiter aux oignons.
I w m I #
On multiplie le lis blanc de graines, qui K
mettent enterre auffuôt qu’elles forit mûres, dans j
des pots qu’on met fur couche nue ou en plein*
terre au printéms, & dont le plant fe repiw
l’année fuivante, ou par fes caïeux., dont 11
donne ordinairement en abondance. Comme cett*
dernière voie fournit des pieds qui fleuri!#1'1
l’année fuivante, tandis que par le femis on n’oo*
tient des fleurs que la quatrième & même13
fixième, on la préféré. On peut h pratiquer to^
les ans, niais il eft plus convenable de ne leh|r<j
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due lorfqu’on déplante les pieds pour les changer
déplacé, comme il a été dit plus haut. Onenfonce
les oignons de fix pouces en terre , parce qu’ils
remontent tous les ans, c’eft-à-dire que, comme
dans la tulipe, il s*en forme un nouveau aü-deffus
B j l Ce cultive dans nos jardins une demi-douzaine
au moins de variétés de lis, dont les plus communes
font: i°. le lis à fleurs doubles. Comme fes
fleurs font prtfque toujours chiffonées, & même
nes’épanouiffentpas complètement dans les années
froides & pluvieufes, il eft peu recherché ; d’ailleurs,
il elt extrêmement délicat & donne peu de
c.Lux j 20. le lis à fleurs panachées d& pourpre :
elle eft très-belle , mais fort raie, 6 c par confé-
[ luent fort chère; 30. le-lis à feuilles panachées
de jaune. Il eft peu recherché, parce qu’il ne produit
pas un grand effet, qu’il eft plus foible que
||efpèce , & même refte quelquefois plufieurs années
fans fleurir.
■ La larve d’un infe&e , lecriocère du lis, ronge
les feuilles des lis, & quelquefois les en dépouille
Entièrement ; ce qui les empêche de fleurir &
{sur donne un afpeét hideux. Le meilleur moyen
d’ariêter fes ravages, c’eft de faire la chalfe, au
printems, aux inieâes parfaits , puifqu’ils viennent
dépofer leurs oeufs fur les feuiiles, & de les
écrafer. Ils fe font remarquer par leur belle couleur
rouge. Plus tard on recherche les larves,
qui font fous de petites maffes d’excrémens ver-
iâtres»
Si le lis rouge avoit l’odeur du précédent, il fe-
i m plus recherché, car il eft bien plus propre à
«ornement des jardins, à raifon de la moindre
élévation de fa tige & de la vive couleur de fes
fleurs. Il aime l’ombre, & par conféquent fe prête
mieux à la culture dans les jardins payfagers.
C’eft dans les corbeilles du milieu des gazons, fur
le bord des mafia fs, à quelque diftance des fabriques,
qu’il fe met avec le plus d’avantage. Du
Telle, fa culture eft la même que celle qui vient
ïi’être détaillée, c’eft-à-dirè, qu’il lui faut une
|erre légère, ni trop fèche, ni trop humide, &
qu’on doit le changer de place tous les trois à
quatre ans.
■ Onenconnoît deux variétés tranchées, que quelques
botaniftes regardent comme des efpèces ;
■ une n’a qu’une fleur terminale, & l’autre en
a plülieurs latérales , mais moins que le type,
■ ette dernière offre des bulbes aux aiffelles de la
flupart de fes feuilles.
Cette efpèce fe multiplie non-feulement de
graines 8c de caïeux, mais encore de boutures
j'tes en été, 8c fa variété , au moyen de fes tu-
B^cules qu'on plante en pleine terre , à fix pou-
if8 3 cc qu on relève au bout de deux ans pour
p mettre en place. Ils ne donnent des fleurs que
«quatrième gu cinquième année,
r-u ai °kfervé.de grandes quantités du lis de Ca-
m ne |lp | l°n pays natal, 8c j’èn ai apporté dt s
L I S îgi
graines 8c des bulbes. C ’eft une très-jolie efpèce ,
mais qui eft peu propre à l’ornement des jardins,
parce qu’elle ne porte qu’une fleur au fommet de
fa tige, laquelle ne fubfifte qu’un à deux jours.
Je ne crois pas qu’il exifte en ce moment un feul
pied dans Paris & les environ* .
Le lis à fleurs pendantes fe cultive chez Cels ;
il eft également peu dans le cas d’être recherché';
il exige une culture analogue à celle des préce-
dens.
Les autres efpèces de cette divifîon n’ont pas
encore été apportées en Europe.
Tous les lis de la fécondé divifion , excepté le
très-beau, fe cultivent dans nos jardins, & s’y
font remarquer par la forme fingulière, la belle
couleur 8c le nombre de leurs fleurs, furtout les
12e. , 13e.» 14e- & m Sjt La terre de bruyère 8c
une expofition ombragée font ce qu’ils exigent
pour le montrer dans toute leur pompe. Ils font
très-bien dans toutes les parties des jardins pay fagots
» mais nulle part mieux que dans les réduits
qui annoncent le manque de foin, le derrière des
rochers, des fabriques, les petits bouquets d’ar-
briffeaux, 8cc. On ne peut rrop les y multiplier.
Ils offrent quelques variétés peu faillantes, 6c
que je crois inutile ae mentionner. On lesreproduit,
comme les précéder*, de graines & de caïeux,
dont ilsjfourniffent plus ou moins abondamment,
félon les terreins 8c les circonftances atmofphéri-
ques. On peut en forcerla production , en brûlant,
avec un fer rouge, le centre des oignons, & en
les remettant de Hiite en terre. Souvent les écailles
des oignons, mifes en terre dans des pots fur
couche & fous châffis, donnent naiffance à de
nouveaux pieds. Tout ce que j’ai dit à l'occafion
du lis blanc convient à ceux-ci ; ainft je n’ai pas
b=?foin de m’étendre plus au long fur ce qui les
concerne.
Les oignons des lis craignent de refter expofés
trop long-tems à l’air; ainfi il ne faut pas tarder à
les replanter, lorfqu’on les a arrachés pour les
changer de place ou pour d’autres caufes. Ils font
tous fufceptibles de fervir de nourriture ; mais
celui de l’avant dernière efpèce eft la feule, à ma
connoilfance, qui foit habituellement employée à
cet ufage dans fon pays natal, fous le nom de f e -
r en n a . J’ai cité ce fait uniquement pour l’inftruc-
tion du leCteur; car il ne faut pas penfer à le cultiver
dans i’înrention d’en tirer parti fous ce rapport,
vu qu’il eft très-petit & donne extrêmement
peu de caïeux. (B a s e .)
LISEROLE. E v o l v v l u s .
Genre de plante de la pentandrie digynie 6c de
la famille des L i f e r o n s , qui offre une dixaine d’efp.
èces, dont quelques-unes fe cultivent dans nos
jardins de botanique. Il eft figuré pl, 216 des l l l u f i
tr a t io n s d es g en r es de Lamarck.