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M AG ALLA NE. M a g e l l an a .
Plante herbacée, grimpante , originaire de
l’Amérique, méridionaïe, laquelle,,Nlfelon Cavanil-
les,qui l’a figurée pi. 374 de Tes Loues Plantarum, ■
forme feule jun gcr.rs dans l’oébmdrie monogynie.
Cette plante n’eft pas -cultivée dans-nos jardins,}
ainfi je ne puis en panier plus au long. c( Bo.se j) ;
MAGJONC : c'efl la G e s s e t u b é r e u s e .
MAGNAN : c’e'ft le ver a -foie en Provence.
MAGNA N DERIE. Voye% l’article fuivant. !
MAGNANiERE , MAGNO'NJÙRE , MA- :
GNANÛERI-E. On donne ce nom, dans le midi j
de la France, aux bâtimens uniquement conftruics .
pour é le v e r les V e r s a s o i >e . c e -m o t. i
Un air lec , ainfi qu’unè température élevée :&
uniforme, étant les conditions les plus impox- ;
tantes au fuocès des Spécula rions fur les vers à j
fo ie , il ne faut pas placer les Magnanières auprès
des bois, des eaux, dans les vallons trop étroits : ;
le voifinage des fumiers, des voiries, des mares
corrompues, leur eft fort nuifibleJ’expofirion i
entre le^levant & le midi eft la plus avantageufe. il
Le bâtiment fera plus o.u moins grand, félon le il
nombre des-vers à foie qu’on fe propofera d’éle- I
v e r , & d’un feul étage s’ il fe peur. Le rez-Je- j
chauffée fervira de dépôt aux feuilles, & le gre-1
nier les recevra rnfbntanément lorfqu’elîes feront ;j
mouillées. Toutes ces pièces feront bien carre- jj
lées & récrépies , & percées de beaucoup de Fe- j|
r.êtrts fur toutes leùrs faces , fenêtres qui feront ,|
fermées, de viires & de contre-vents bien joints. ||
Le plancher inférieur & le plancher fupérieur i
de la pièce de la Magnanière Ou doivent être pla- j
‘cés lés vers à fo ie , feront percés de quatre ou fîx I
trappes qui ne fe coriefpondrunt pas : elles auront J
deux pieds carrés.
Plufieurs écrivains perdent qu’ il vaut mieux. |
avoir deux moyennes Magnanières qu’ uue grande, -j
& leur opinion paroît fondée.
Beaucoup de propriétaires en veulent une grande
& une petite. C ’eft dans cette dernière qu’ ils j
placent les vers à foie au moment de leur naïf- jf
fance jufqu’après la féconde mue , & qu’ils re- j j
mettent enfuite les vers en retard, .ainfi.que .ceux :j
qui font malades. Elle a un ou deux .poêles qu’on-j
allume dans le befoin par l’extérieur : cette pratique
eft très-digne d ’approbation.
Il faut que les vers à foie fe trouvent extrême- j
ment à l’arfe dans une Magnanière ; car c’eft de
leurs émanations , & par conféquent de leur en-
tjffemçrt, que réfultent les plus graves de'leurs
maladiés.
On a calculé qu’ une pièce de quarante pieds de
longueur, fur vingt de'largeur & douze de hauteur,
fuffifoit pour loger les vers à foie provenant
de fept onces de grairre , c’-eft-i-dir.e, plus de
deux cents mille.
L’ intérieur de cette pièce eft garni -de mon-
tans de bois léger,, aflemblés deux à tieux par.,
des traverfes écartées de deux à trois pieds,fu
lefquelles fe placent les planches ou les claies d-f
tinées à recevoir les vers , & -chaque aiffenibU
■ eft allez diftant des deux afibmhU-ges voiiius, ,p0U[
qu’un homme puiffeaifément tourner autour&v
manoeuvrer. La largeur des intervalles de ce!
a'flemblagds varie plus que c^lle .des alfemblages
mêmes. Il eft arbitraire, & ' en 1 augmentant os
gagne plus de -faiabrité.} mais alors -on met moins
de vers dans 'la .pièce.
Les fenêtres de la Magnanière fe tiennent fe».
mées dans les teins froids ordinaires. Lorfq.u’j|
gèle, on -ferme les contre-vents pendant lamnit
& on allume les poêles. Lorfqu’il fait peu chaud*
on ouvre tes fenêtres au levant 3k -au midi ; jorf!
qu’il fait très-chaud , -on .les ouvre au nord & 3
l’on eft} on ouvre au fia les trappes pour augmente)
le courant «de l’ air. Ces dernières feules relient
ouvertes dans les rems d'orage •& .dans ces (la-
gnations d’air appelées touffes par les habicans dù
midi, ftagnarions qui font naître la mufeardineü)
autres maladies qui enlèvent tant de vers à foie
& ruinent par conféquent les cultivateurs.
J'entrerai, à i'arriole 'Ver a s.oie , dans tous!e$
-détails néceflaires à l’intelligence de la direction
des Magnanières, lorfqu’t-llts font girnits,
( Bosc. )
MAGNÉSIE : efpèce de terre différente,mais
ayant quelques caraaèrësqu i la rapprochent de l’a-
luminejelle eft fprr abondante dans les roches fili-
ceufes,argileufes & même calcaires} mais elle en
compofe rarement feule. 'C’eft avec .elle & facile
fulphurique., qu’on ferme le fiel de Sedlitz 00
d'Epfom, dont on fait un fi fréquent ulage es
médecine j comme purgatif. On l’emploie aufii
pure 0 fous fon nom propre., comme abfor-bant,
pour difliper lés aigreurs deTeffomac. ,
Je cite ici la Magnéfie., parce qu’il a été reconnu,
il y a quelques années feulement, quel!
chaux faite avec-la pierre calcaire, qui en renferme
plus de deux cinquièmes, portoit une com. lète
infertilité dans les terres fur ‘lefquenés on la répand.
Ainfi., toutes -les fois q-u’-on a à fe plaindrt
des nu'-fiblès effets de la chaux , il faut croire
que c ’oft à la Magnéfie qu’ils font dus : ainii i/^
faut pas employer la chaux des dolomies & autre!
pierres connues pour en contenir.
Au refte, ce fait n’eft pas encore explrç^
Koyc^ les Dictionnaires de Chimie & de Mm
ralogie. ( Bosc. )
MAGNOC. f^oyei Manioc.
M AGNO-LfER. M,a g n "o lt -a %
-Genre de plante de 1a polyandrie polygyni6“
de la famille des Tulipiferes y: -qui renferme iu>e
douzaine d’arbres ou d’ar.bnftes , tous pl|,s0*
m-oins intérèffans par la beauté de leurs feuilj^
de leuis fleurs x & dont la plupart fe cultivé*
M A H
■ in< p0S jardins. Voyc\r le Dictionnaire des Arbres
JE Arbufcs.
MAGOUDEN : c’ eft le Mimusope à feuilles
ÏMAGUCY : nom mexicain de 1’Agave.
MAHERNE. M ah e r n ia ,
K Genre de plante de la monadelphie pentandrie
|u de la pentandrie pentagynie & de la famille des
Kfilliacées, qui réunit près de douze efpèces, dont
Rlufieurs font cultivées dans nos jardins de botanique.
Poyei les Illufirations des genres de La-
Bnarck, pl. 218.
I Efphes.
1. La Maherne verticillée. K Mahernia verticillata. Lam. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
2. La Maherne hétérophylle.
B Mahernia heterophylia. Cavan. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
3. La Maherne pinnée.
■ Mahernia pinnata. Linn. b Du Cap de Bonne-
Ëfpérance.
■ 4. La Maherne coronopoïde.
I. Mahernia pukhella. Cavan. b Du Cap de Bonne-
Efpérance.
5. La Maherne lifte.
B Mahernia glabrata. L inn.bDu Cap de Bonne-
Êfpérance..
6. La Maherne lancéolée.
B Mahernia lanceolata. Cavan. b Du Cap de
Bon;ic-Efpéranee.
y. La Maherne dlffufe.
B Mahernia diffufa. Jacq. b Du Cap de Bonne-
■ ffpérance.
1 8. La Maherne incifée.
B Mahernia incifa. Jacq. b Du Cap de Bonne-
Efpérance.
9. La Maherne biferrée*
B Mahernia biferrata. Cavan. b D.u Cap de
Bonne-Efpérance.
10. La Maherne odorante.
B Mahernia odorata. And. b Du Cap de Bonne-
Lfpérance.
11. La Maherne à grandes fleurs,
Mahernia grandiflora. Hort. angl. b Du Cap
<|e Bonne-Efpérance.
Culture.
i ^es Mahernes font des plantes d’un port élé-
Çant, & qu’on devroit cultiver plus généralement.
k? rno*tié de celles qui viennent d’être mention-
|ees » fe voit dans nos jardins de botanique &
■ ans les grandes collections dés amateurs} mais
K / en a flue ^eux ou tr°is qni y foient communes,
J* es que la vroiftème, la cinquième & la hai-
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tièrne. E'ies demandent la terre de bruyère mêlée
avec moitié de terre franche } on leur donne peu
d’arrofemens en tout tems, & principalement en
hiver, qu’ elles paffent près des jours dans une
ferre tempérée ou dans une orangerie. L’extrémité
de leurs rameaux chancit lorfqu’elles font privées
de lumière & expofées à un air humide. Les froids
leur font peu nuifibles, tant qu’ ils ne font pas à la-
glace. De petits tuteurs deviennent fouvent indif-
penfables pour les foutenir. Tous les deux ans on
les change de pots. Leur multiplication a lieu/pref-
qu’exclufîvement par boutures qu’on place, au
prinrems, dans des pots fur couche & fous chif-
fis, & qui reprennent promptement & fûremen-t}
cependant, comme elles donnent quelquefois de
bonnes graines, on peut aufli les renouveler par
leur moyen, c’eft-à-dire, en lemant ces graines
dans des pots, fur couche & fous châflls.
On ravive la vigueur de ces plantes, qui fou-
vent font grêles, & dpnt les fleurs tombent avant
leur épanouiffement, en les mettant de même,,
au p ri n tems, fur couche neuve & fous châflis. En
général, elles fubfiftent peu, & en eonféquence il
faut en faire de nouveaux pieds tous les ans pour
renouveler les anciens. ( Bosc. )
MAHALEB : e fp è c e de C e r i s i e r . Voye£ le
Dictionnaire des Arbres & Arbuftes.
MAHO : nom commun à* plufieurs- F r o m a g
e r s .
MAHOGON. S ttietenia.
Genre de plante de la décandrie monogynie
& de la famille des A^edarachs, qui réunit quatre
arbres , dont un eft d’ un grand intérêt par la
beauté de fon bois, fi connu fous le nom d’ acajou.
Il fe cultive dans nos ferres.
Efpeces.
1. Le M a h o g o n d ’Amérique.
Swietenia mahogoni. Linn. b Des Antilles.
2. Le M a h o g o n fébrifuge.
Swietenia febrifuga. Roxb. b Des Indes.
3. Le M a h o g o n jaune. '
Swietenia chloroxylon. Roxb. b Des Indes.
4. Le M a h o g o n du Sénégal.
Swietenia fenegaienfis. Lam. b Du Sénégal.
Culture.
On fte cultive pas le Mahogon d’Amérique dans
fon pays natal} aufli y devient-il extrêmement
rare, & bientôt n’y en aura-t-il plus d’une grof-
feur aflfez confidérable pour fervir aux objets pour
lefquels on l’exporte. Il fe" plaît dans les montagnes,
au mri-ie'u d'es rochers;, croît fort vite &
acquiert fix pieds de diamètre.
En: France', le Mahogon demande conftamment
la ferre chaude & même la tannée. On lui donne
G g i j