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nombreufes expériences, dont le réfultat fut que
ce gaz étoit dégagé de l'acide carbonique contenu
dans l’ eau par l'intermède de la lumière , par fuite
delà combinaifon du carbone , partie conftituante
de cet acide , avec le parenchyme de la feuille.
Voyc[ Pa r en ch ym e .
C e que les feuilles font fous l’eau, au moyen
du gaz acide carbonique qui y eft contenu , elles
le font dans l’air au moyen du carbone que la
décomp.ofition des animaux & des végétaux y ver-
fent continuellement. Ainfi , il y a un perpétuel
courant d’échange entre les deux règnes pour leur
avantage réciproque : c’eft parce que cette émanation
du gaz Oxygène eft plus abondante le jour ,
furtout au foleil , que la nuit , que l’air eft moins
pur pendant cette dernière partie du tems. Voyc{
Serein.
Toutes chofes égales d’ailleurs, les feuilles ne
donnent pas du gaz Oxygène dans la même proportion
j la même n’en donne pas la même quantité
à toutes les époques de fa végétation il
en eft qui n’en donnent pas du tout:
Ainfi, elles en émettent plus en deffus qu’en
deffous , moins avant & après leur complet développement
, qu’ à l’époque précife de ce complet
développement. Excepté quelques-unes, comme
celles de l’amarante tricolore , du hêtre pourpre
& autres colorées autrement qu’en v e r t , toutes
les feuilles, ou parties de feuilles en donnent j les
feuilles étiolées n’ en fourniffent pas. 11 réfulte des expériences de Humboldt & de
o z o
Théodore de Saufture , que l’acide muriatique 1
oxygéné , très-étendu d’eau , favorifoit la germi- ■
nation , & que cet a&e s’opétoit mieux dans le
gaz Oxygène que dans l’air atmofphérique.
C ’eft le gaz Oxygène q u i, en enlevant du carbone
au terreau, le rend fufceptible d'être
difious dans l'eau, & par conféquent d’entrer
dans les vaiffeaux des plantes pour les nourrir.
V o y e [ H umus & T e r r ea u .
Les arts économiques font dans le cas d’étudier
auffîles propriétés de l’Oxygène j car il rend
les huiles rances, blanchit la c ire , les toiles ,
brunit les bois, décolore les étoffes, &c. (Bosc.)
OXYTROPHE. O xm o rH i s .
Genre nouvellement établi pour féparer des af-
tragales les efpèces qui ont la carène terminée
en pointe, c’eft-à-dire, près de cinquante.
C e genre n’eft pas encore adopté par tous les
botaniftes. ( Bosc. )
OZOPHYLLE. Ozophylzuj*.
Arbre de la Guiane, figuré par Aublet fous
le nom de T ic o r é e , qui feul forme un genre
dans la monadelphie pentandrie.
Cet arbre n’étant pas cultivé dans nos jardins r
ne peut devenir l’objet d’ un article plus étendu.
( Bosc.)
P A C
pACAGE, PÀQUIS. L’acception de ces mots
varie : tantôt ils font fynonymes de Pâturage
/ voyt{ ce mot ) , tantôt ils indiquent un lieu fec
ou marécageux, où les beftiaux paillent toute
l’année. Il y a encore beaucoup de Pacages con-
jidérés fous le dernier rapport, dans les parties
de la France où l’agriculture eft peu éclairée ;
mais il n’y en a point, ou du moins fort peu ,
dans ceux où elle eft fondée fur de bons, principes
, comme dans la Belgique, la plaine du Rhin,
la baffe Normandie, les bords delà Garonne, ôcç.
foyei-âü mot C ommunaux. (B osc.)
PÀCAIS- On donne ce nom , à Cayenne, à
J’à c à c ie à fruits fucrés. ( Bosc, )
PACANIER : nom que Jes Français du Canada
donnent à une efpèce de noyer dont le s fruits
font bons à manger, f^oye^ le mot Noyer, dans
le Dictionnaire des Arbres & Arbuftes. ( Bosc. )
PACHIRIER. Ca ro l ine a .
Genre de plante <le la monadelphie polyandrie
& de la famille des Mabvacées , dans lequel fe
trouvent réunies deux efpèces , dont une eft figurée
pl. y89 des ILluftrations des genres de Lamarck,
mais qui ne font ni l’une ni l’autre cultivées
dans nos jardins.
Efpeces.
1. L e Pachirier à cinq feuilles.
Caroline a princeps. Linn, T) De l’Amérique
méridionale.
2. Le Pa chirier à,fept feuilles.
Carolinea infignis. Swartz. De l’Amérique
méridionale. (B o s c .)
PÀCHYSANDRE. P a c k y s a x d r a .
Plante vivace , originaire des montagnes de
.l’Amérique feptentrionale, qui feule forme un
genre-dans la monoécie tétrandrie , & qu’on cultive
dans nos jardins depuis quelques années.
C'eft moi qui en ai apporté les premiers pieds.
La Pachy sand r e couchée s’élève ae fîx à
huit pouces , & forme toujours une touffe, fi-
non d’un brillant afpeél, au moins digne d’attention
par la difpofition & la forme des feuilles.
Ses fleurs font au bas des tiges, & peu remarquables
* Elle ne craint point les gelées du climat
oc Paris. La terre de bruyère eft la feule qui lui
convienne ; une expofition ombragée & fraîche
lui eft plus favorable qu’aucune autre. Je n’ai
pas encore vu fes graines en état de la produire ,
avortant toujours , même en Amérique, où on la
multiplie avec la plus grande facilité par boutures,
par marcottes , & encore mieux par le déchirement
des vieux pieds , au printems.
Où peut employer le Pachyfandre à couvrir là
nudité du fol des maffifs, ainfi qu’ à orner les
plates-bandes expofées au nord. (B o s c .)
PACOURINE. H a y n e a .
Plante de la Guiane , qui forme un genre dans-
la fyngénéfie égale & dans la famille des Chico-
racées.
Cette plante , dont on mange les feuilles, 8c
furtout les réceptacles , croît à la Guiane, fur
les bords des ruiffeaux. Comme elle n’a pas encore
été introduite dans nos jardins, je fuis dif-
penfé d’en parler plus longuement. Voyeç pl. 66/
des lllufirations des genres de Lamarck, où elle eft
figurée. (B o s c .)
PADRELLE. C ’eft la P atience dans le Mé-
doc. Voye[ au mot O seille.
PADOUAN. On appeloit ainfi, & on appelle
probablement encore, dans quelques lieux , les
mauvais Pâ tu r ag e s ; les L andes , par exemple.
Poy ezees deux mots.
PADUS : n om la tin du C e r i s i e r à g r a p p e s .
PÆDEROTE . P æ d e r o t a .
Genre de plante de la diandrie monogynîe &
de la famille des Perfonnées, qui réunit quatre
efpèces , dont aucune n’elt cultivée dans-nos jardins.
Il eft figuré pl, 13 des ILluftrations des genres
de Lamarck.
Efpeces.
1. La Pæd e ro t e jaune.
Psderota sgeria. Linn,. 0 de la Carniole.
2. La Pæ d e ro t e bleue.
Ptderota bonarota. Linn. © Des Alpes.
3. La Pæderote nudicaule.
Psdcrota nudicaulis. Lam. © De la Carinthîe.
4. La Pæ derot e du Cap de Bonne Espérance.
Psderota Bon*-Spei. Linn.. © Du Cap de
Bonne-Efpérance.
J. La Pæderote délicate.
Pe^erota minima. Retz. © Des Indes.
( B o sc ,\ . T tt ij