
O b é i JSCAIRE : dora jardinier du Ruî>bêc-
que velu.
OBELISQUE. On donne ce nom à des pyramides
très-élevées & à bafe étroite, le plus fou-
vent quadrangulaires , qu’on place dans les jardins,
les parcs, à la réunion ae plufiéurs allées ,
dans les faites de verdure, & c . Voye^ Py r a mide.
Nos pères élevoient beaucoup d’Obélifques
dans les environs de leurs châteaux, mais cette
mode, eft paflee depuis long-tems j & en effet, ce
qu’ ils ajoutent aux agrémens d’ un lieu n’eft jamais
.proportionné à la dépenfe à laquelle il a
donné lieu.
Moins il entre de pierres 8 dans un Obéîifque, c plus-il eft folide : les plus inaltérables de ces
pierres, telles q-ue 1.s granits, les marbres, font
toujours dans le cas d’être préférées pour fa conf-
tru&ion, parce que fa forme & fa pofîtion le mettent
plus dans le cas d’éprouver les effets deftruéUfs
de l’air ou mieux des alternatives du chaud & du
froid 3 de la féchereffe & de l’humidité, &c.
.. fe s cultivateurs n’ayant à confidérer les Obé-
lifques quJà raifondes rapports qu’ils ont avec les
plantations qui les environnent ^je renverrai, pour
tout ce qui regarde leur conftruition, au Dictionnaire
d*Architecture. (B o se . )
: OBÉSITÉ ; fynonyme de corpulence. Voyez
Graissé & Engrais.
Ce mot fuppofe toujours une affe&ion nuifible
à la fanté d’ un animal , & ne s’ applique guère
qu’ à ceux q u i, comme les chevaux , les ânes, les
mulets, les chiens, les chats, les poules, &c. ,
remploient moins bien les fon&ions qu’on leur
demande lorfqu’ils font trop gras.
Les caufes de l ’Obéfité font les mêmes que
celles de l'engrais. ( B osa.)
OBI£-R:; efpèce du genre des V iornes* Voye%
ce mot & Aubier.
OBIONË. O s io n s .
Genre de plante établi par Gaértner pour placer 1’ Arroche de Sibérie , à laquelle il n’a pas.trouvé
les caraélèrts des autres. Voye[ A r r o c b e . -
OBLETIE ou mieux Aubletië. On a donné ce
nom à la V erveine à longues fleurs*
OBOLÀIRË. Obùlaria.
Plante qui a le port d’une orobanche, 8c qui
féale forme un genre dans la didynamie âng'iof
pérmie j & dans la famille des Perfonnécs.
Cette plante, originaire de l ’Amérique, n’eft
pas cultivée dans nos jardins; ainfï il n’elt pas né-
ceflaire que je m’étende davantage fur ce qui la
concerne. ( Bosc. )
OBSCURITÉ : privation de la lumière.
L’influence de l’Obfcurité de la nuit efl fort
puiffante fur les plantes} cependant, comme Ü
n’eft pas donné à l’ homme d’empêcher qu’clls
n’ ait lieu , je n’en parlerai pas ici. Voyeç aux mots
N u i t , O mbre 6 ’ Ètïolëmënt*
La germination, des graines s’exécute mieux à j
l’Obfcurité qu’au grand jour ; mais on peut difficilement
appliquer cette remarque à la pratique,
attendu que la lumière eftindifp en fable à la plante !
qui fort de tefre. Voye^ G e rm in a t io n .
On trouve des . avantages réels .à placer les |
fruits, les graines & autres parties des végétaux
dont on veut prolonger la durée , dans une Obf*
curité complète. Voye^ Fruitier., ( Bosc.)
OCHNA. OcHtiÂi
Genre de plante de îa polyandrie monogynie Ht
de la famille des Magnoliers lequel renferme deux
efpèces, qui ne fe cultivent point dans les jardins
de Paris. Il eft figuré pl. 471 des Illufirations dei
genres de Lamarck.
• Obfervationst
C e genre a beaucoup de rapport avec les G om*
phies (voyeç ce mot) j auflï la plupart des espèces
qui en faifoient partie, font-elles aujour*
d’hui réunies à cés dernières. Voye^ GoMrHiE.
Efpecès.
ï . L’O chNa rude.
Ochna fquarrofa. Linn. T7 Des Indes* 1. L’OcriNA à petites feuilles.
Ochna parvifolia. Vahl. I) De l’Arabie. ( Boscjl
O CH RE : argile colorée en jaune par l’oxide
de fe r , qui devient rouge lorfqii’on la met au feii*
& qui ne diffère de la glaife que parce qu’elle eft
moins mélangée de corps étrangers. Voye\ G/.aise
& ARGILE , a in fi que le Dictionnaire de Minéralogie
& de Géologie.
On ne trouve l’Ochre que dans les montagnes
fecondaires, & plus fouvent en amas qu’en bancs}
elle n’influe en rien fur les cultures,
Remploi ordinaire de TOchre eft , mêlée avec
J’huile, pour peindre les bois qui entrent dans les
bàtimens & dans les inftrumens aratoires. {Bosc.) j
OCHROMË. O chroma .
Arbre des Antilles, qui fàifoit j adis partie dès ;
Fr o m a g e r s ( voyei ce mot ) , mais qui aujour- '
Id’hui en forme feulun dans la monadelphie pen-
tandrie & dans la famille des Mal-Racées.
Cet arbre , dont le nom caraïbe eft huampo ,
eft d’un trèsdael afpedl. Le coton que contiennent
fes capfules eft employé à plufieurs ufages économiques.
Comme on ne le cultive pas dans nos
ferres , je n’ai rien à en dire de plus. CB ose.)
OCHROSIE. O chrosia ,
Genre de plante établi par Julfieu fur une feü’e
efpèce originaire de lTle-Bourbon. Il eft de la pen-
tandrie irionogynie , &. fe rapproche des D is so -
LAINÉS & des A h ou à i ( voye\ ces mots ) :
on ne le poffède pas encore dans les jardins d’Europe.
{B o s c.)
OCOTË* P o r o s tomà .
Arbre de Cayenne , dont Aublet avoir fait un
genre dans la polyadelphie polyandrie , mais que
Sv/artz a réuni aux lauriers : c’eft aujourd’hui le
Laurier î>e Su rin am . Voye^ ce mot.
OCTANDRÏE : huitième çlaffe des plantes
dans le fyftème de Lintmis , qui renferme celles
qui ont huit étamines. Voye% Plante,.
OCTOBRE : premier mois de l’automne ,
pendant lequel, dans le Nord , fe font ies vendanges,
fe terminent la cueillette des fruits , les remaillés
du b lé , fe donnent- les premiers labours
d’hiver, fe plantent les arbres de toute efpèce,
fnrtout dans les terreins fecs.
■ Dans les jardins on fait également tes premiers
labours d’hiver. On repique , au midi, les faladès,"
les choux ; on commence la taille des poinnders
& dés poiriers ; on arrache les racine’s , on difpofe
des feuilles fèches pour couvrir lés artichauts
les fémis, &c.
Dans la maifon on continue de faire les huiles
de graines, de teiller le chanvre, de gruger le lin,
j de foigner les vins-nouveaux. :
' Les brebis portières doivent être mieux nourries,
pour qu’ elles donnent des agneaux plus
forts,
Le beurre & le fromage faits pendant ce mois
font d’une bonne qualité & d’une longue confer* j dation * (B o r e .) v
Ô CTR A LE . Ocr.RALiuM.
Grand atbfe de la Oochinchine , qui féul forme.
^ ien're dans la tëïïàhdfië tTibnogynié. Comme
fiôus ne le pofîédons pas dans nos jardins, je n’ai
rien à en dire de plus. ( Bosc. )
ODEUR DES PLANTES. 11 n’eft point de
partie des plantes qui ne puifle laiffer émaner une
Odeur due tantôt à une huile efientielle, tantôt
à une émanation aqueufe : on appelle actuellement
cette odeur A rôme.'
.Une grande .variation fe remarque dans les
Odeurs des plantes, foie relativement à leur durée
& à leur intenfirë, foit relativement à la maniètè
dont elles affrètent nos organes. En effet, il en eft
qui ne fubfïftent que quelques inftans , qu’on fent
à peins; il en eft qui font agréables, & d’auti\s
qui font-défàgréables.
Les fleurs font de toutes les parties des plantes
celles qui font le plus fouvent odorantes , mais
auffi celles de qui' l’Odeur eft la plus fugace ;
c’eft pour elle qu’on en cultive un grand nombre.
Dans la Famille des Labiées il eft peu d’efpèces
dont les feuilles n$ foient pas odorantes : c’tft
tout le.conti aire dans les familles des Légumineof s
& des Crucifères. Une grande partie des racims
des Ombilifttès1 font pourvues d’une Odeur particulière
qui leur eft prefqu’exclufivement propre.
V^oyeç le Dictionnaire (le Phyftologie végétale.
•On peut facilement s’emparer, au moyen de
l’alcool, des Odeurs qui,font dues à une huile e(-
fentielle ; mais ce n’èft qu’en en imprégnant des
corps gras, comme l’ axonge ou l’huile de ben,
qu’on peut fixer cellès qui font le réfultat des émanations
aqueufës : c’eft l’objet de I’A r t du Pa r -
I FUMEUR. Foyei le Dictionnaire des Arts chimi-
. ques.
C ’eft par l’Odeur que les animaux paturans
: diftinguent d’abord les plantes qui pourroient leur
nuire} auflï les voyons-nous les flairer conft-am-
ment avant de les brouter.
i 11 eft certain que les Odeurs a giflent d’une ma-
, rdèfe très-marquée fur les nerfs de ceitain.es per-
| fonnes ; conféquence , il eft prudent de ne
, pas trop multiplier, dans les lieux peu aérés , les
' p.lant.es qui en font iortement:pourvues. ( Bosc. )
| (ECONOME. On donne ce nom à celui qu’un
• propriétaire met à fa place, en le falariant, pour
\ diriger & furveil’ier fà’ culture de fou bien ; mais
le, plus fouvent on l’appelle RÉGiSrSEUR. Voye£
; ce rnor. ' |
\ Trouver un (Econome eft une chofe très- facile j
mais en rencontrer un bon n’eft pas commun } le
plus fouvent les propriétaiies font guidés dans leur
choix par des principes d'économie ou par des con-
fidéfations étrangères à la culture. Beaucoup
. d’entr’eux penfent même qu’ ils doivent préférer
ides praticiens, c’ eft- à-dire , de ces hommes q u i,
■: ayant travaillé quelque remS chez un procureur &
. un notaire-, poffèdent les élémens des lois pofitives
fur la propriété 8c les tranfaéiions, & q u i, le plus
fouvertt, ne favent que les tromper habileme'm ,
ou les' enlacér dans un labyrinthe de procès.
1 II vaut toujours mieux louer for. bien à longues